Par ordre Chronologique 1915 - Deuxième Partie
Napoléon ressent un très fort amour pour la patrie
Napoléon - reçu par James Padgett le 1 Novembre 1915, Washington, USA.
C’est moi, Napoléon.
Oui, je suis cet homme qui a fait tant de mal sur terre.
Je veux simplement dire que ma fille m’a raconté son expérience d’il y a quelques nuits et que je me suis beaucoup intéressé au fait qu’elle ait pu vous écrire et que d’autres esprits le peuvent également ; j’ai donc pensé que je pourrais essayer. J’ai découvert, cependant, que vous avez autour de vous une bande d’esprits beaux et puissants et qu’il me fallait leur permission avant d’être autorisé à écrire. Mais ils m’ont gentiment donné la permission et j’écris.
Je veux dire que je suis toujours l’homme ambitieux que j’étais sur terre, mais je me rends compte que je ne peux participer à aucun des mouvements ou actions des hommes, car je ne suis qu’un esprit. Cependant, je peux m’associer à eux et les influencer afin qu’ils réalisent mes idées et qu’ils fassent ce qui est nécessaire pour la France et sa prospérité.
Je me rends fréquemment au quartier général des généraux des Alliés dans le présent conflit et je connais leurs pensées et leur communique, par impression, le bénéfice ou non de mes pensées. Et de plus, je connais les plans des Allemands. Cette guerre durera encore un certain temps, mais au bout du compte, les Alliés réussiront, car je peux voir tous les facteurs qui, par leur coopération, permettront de parvenir à ce résultat.
Joffre est un homme compétent, et Kitchener est un bon arbitre ; lorsqu’ils uniront leurs forces et entreront dans les combats avec toute la force et la puissance dont ils disposent, les Allemands devront se retirer et la victoire viendra à eux. Mais, hélas, je vois aussi les grands sacrifices qu’il faudra consentir ; mais la France deviendra une nation glorieuse, et les vies qui seront sacrifiées seront bien consacrées à la cause glorieuse.
Les esprits viennent en grand nombre, mais comme je vois les choses, ils échangent simplement une vie terrestre contre une vie spirituelle, et cette dernière est la plus heureuse. Peu importe donc que des hommes meurent lorsqu’une grande nation peut être sauvée, et le pays pour lequel j’ai combattu et souffert, et pour lequel j’ai été exilé, deviendra une nation glorieuse. Une nation n’est qu’une agrégation d’individus, et l’individu n’est pas aussi important que la nation. La nation doit être préservée même si l’individu risque de mourir. Mais j’ai assez écrit et je dois arrêter.
Je suis dans la quatrième sphère et ma chère épouse est dans la cinquième. Elle est tellement plus belle et intelligente que moi.
Eh bien, je penserai à ce que vous avez dit, mais jusqu’à ce que cette guerre soit terminée et que la gloire de la France soit établie, je ne penserai pas à moi. Je suis un Français plus qu’un esprit, ou plutôt l’habitant d’un pays qui n’a pas autant d’importance que la France.
Alors, en vous remerciant, j’arrêterai.
Je reviendrai un jour ou l’autre, et en attendant, je vous assure que vous avez mes meilleures salutations.
Napoléon, le premier, et en tant que grand empereur, le dernier.1
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