Par ordre Chronologique 1915 - Deuxième Partie

La mère d’Eugène Morgan parle de son amour maternel, de son amour d’âme sœur et de l’Amour Divin du Père

Mme Morgan - reçu par James Padgett le 30 Octobre 1915, Washington, USA.

Je suis la mère d’Eugène Morgan (qui est assis en face de vous).

Je l’ai entendu exprimer, aujourd’hui, le désir que je lui écrive, j’ai alors décidé de venir avec lui dans votre chambre ce soir et de satisfaire son souhait. Votre groupe consent à ce que j’écrive, et m’aide à établir un lien avec lui, et c’est pourquoi j’écris si facilement, comme vous pouvez le voir.

Dites-lui que je suis si heureuse qu’il ait commencé à s’éveiller aux vérités du spiritualisme et que, s’il continue ses recherches, non seulement il finira par croire en ses vérités, mais il en tirera la plus grande satisfaction, et les désirs de son âme se réaliseront.

J’ai été avec lui à de nombreuses reprises, espérant et priant que son esprit s’ouvre aux vérités enseignées par le spiritualisme et que, grâce à cela, les facultés de son âme s’ouvrent aux plus grandes vérités qui affectent son bonheur éternel, non seulement dans cette vie mais dans la grande vie à venir. En tant que mère, j’ai prié pour tout cela, et je remercie maintenant Dieu de voir que mon espoir tant désiré sera probablement réalisé.

Je suis très heureuse, et je suis Chrétienne, comme il sait que je l’étais lors de ma vie terrestre ; mais je ne suis pas exactement le même genre de Chrétienne. Je croyais alors aux doctrines de l’église quant aux cérémonies et aux formalités qui m’ont été imposées de suivre et de respecter, plus qu’à la véritable religion de l’âme. Maintenant, je vois que ces formalités n’étaient rien ; que la vraie religion de l’âme détermine et nous apporte le grand bonheur que le Père nous a procuré.

Je ne le quitterai pas avant qu’il ne vienne dans le monde des esprits, mais je ne veux pas dire que ce sera très prochainement. Cependant, peu importe combien de temps il restera sur terre, je resterai avec lui et je lui donnerai le grand amour maternel qu’il n’a jamais reçu de façon très démonstrative lors de ma vie terrestre. Mais c’est mon garçon et il me semble que mon amour pour lui est sans limite ni réserve. Il doit donc croire que je suis avec lui et, en retour, penser souvent à moi et laisser son amour pour moi couler parfois vers moi, et essayer de sentir que l’amour de sa mère lui répond.

Je suis dans la cinquième sphère et je suis parmi les rachetés du Père, avec seulement l’Amour Divin dans mon âme. Si seulement je pouvais lui dire ce que cela signifie, tous ses doutes s’en iraient et il remercierait Dieu de tout son cœur d’avoir été éveillé à une certaine réalisation qu’il existe une chose telle que la vie future, et un Dieu, et un grand Amour écrasant et omniprésent qui l’attend pour le rendre heureux et pour lui permettre de n’être qu’un avec le Père.

Son père est là aussi, mais il n’est pas aussi développé que moi, car il n’était pas sur terre un croyant très sérieux dans les choses de l’âme. Cependant, grâce à Dieu, il a eu son réveil et il essaie d’obtenir cet Amour et de progresser vers les sphères supérieures et ainsi, en fin de compte, être avec moi. Car je dois dire à mon fils, malgré le fait qu’il doute ou ne puisse pas exactement réaliser l’existence ou la signification des âmes-sœurs, que son père et moi nous sommes des âmes sœurs, et nous sommes plus heureux dans notre amour que nous ne l’avons jamais été au cours de notre vie terrestre.

Et il y a une autre chose que je veux lui dire, c’est qu’il a aussi une âme-sœur, et qu’elle est ici, et qu’elle vit dans la même sphère que moi. Elle lui a écrit il y a quelques nuits, et même si je vois qu’il doute de la réalité de son existence, je veux lui dire, avec tout l’amour et l’intérêt que sa mère a pour lui, qu’elle est un être réellement existant, avec toute la substance et la réalité qu’une bien aimée, qu’il n’avait jamais vue, puisse avoir. Oui, sa Clara est là, et elle est avec lui plus souvent qu’il ne peut le concevoir, et elle l’aime d’un amour que même l’amour de sa mère ne peut comparer.

Dites-lui que je reviendrai bientôt lui écrire, et plus en détail, mais ce soir, je suis si pleine d’amour et si reconnaissante de pouvoir le lui exprimer que je ne peux penser à rien d’autre. L’Amour, l’Amour, l’Amour est le fardeau de mon message ce soir et il doit penser et apprendre et savoir que l’amour de sa mère, l’amour de son âme-sœur et l’Amour Divin du Père sont les trois plus grandes choses dans tout l’univers de Dieu, mais dans leur importance inverse.

Je dois m’arrêter, même si c’est difficile à faire. Je tiens à vous remercier pour l’amabilité avec laquelle vous avez reçu mon message, et j’espère que vous continuerez à montrer à mon garçon le chemin de la réalisation de la vérité dans cette grande et très importante Vérité du spiritualisme.

Je lui dirai encore une fois que je l’aime, et je lui souhaiterai une bonne nuit.

La mère d’Eugène Morgan.