Par ordre Chronologique 1915 - Deuxième Partie
Robert Ingersoll regrette de n’avoir pas connu la Vérité lorsqu’il était sur terre
Robert Ingersoll - reçu par James Padgett le 1 Octobre 1915, Washington, USA.
Je suis Robert G. Ingersoll.
Je suis venu vous dire que je suis l’Ingersoll qui, lorsqu’il était sur terre, était insensé dans ses croyances, mais qui connaît maintenant les vérités de Dieu en ce qui concerne la voie du salut, et le merveilleux don qu’il réserve à tous ceux qui peuvent croire ce que dit le Maître quant à la façon de l’obtenir. Je ne me suis pas encore remis de la merveilleuse expérience que j’ai vécue la nuit où Jésus a montré sa merveilleuse gloire et sa puissance, qui m’a fait sentir que mes croyances et mes opinions que j’ai nourries sur terre, et que j’ai apportées avec moi dans le monde des esprits, avaient si peu d’importance.
J’ai dû être une pauvre âme toute ma vie pour avoir continué d’une manière qui m’a empêché d’atteindre le bonheur qu’une croyance en l’Amour du Père m’aurait donné. Mais la raison en était que la vérité n’était pas enseignée, et ce que les prédicateurs ont proclamé dans leurs chaires au sujet du salut du péché était si repoussant, que je ne pouvais pas le tolérer un seul instant. Par conséquent je n’ai pas cherché à connaître une autre voie. Je sais maintenant que même la Bible a enseigné une autre et véritable voie de salut, mais cette voie n’a pas été enseignée par les prédicateurs ; et je n’ai jamais pensé à une autre voie que celle que j’ai entendue des prédicateurs ou des écrits des orthodoxes.
Cependant, si j’avais su que même dans ce livre (la Bible), je pouvais trouver le véritable plan du salut, quel bien j’aurais pu faire sur terre, au lieu du mal que je vois maintenant que mes livres causent.
Car si certains de ceux qui les lisent comprennent ce qui est réellement enseigné, un plus grand nombre encore, qui y consacrent une simple lecture occasionnelle, ne saisissent et n’apprécient que certains de mes mots-clés, sont réellement amenés à croire qu’il n’y a pas de Dieu et pas de vie future. Et tout cela me rend malheureux maintenant et me pousse à souhaiter que je puisse retourner sur terre et enseigner la vérité à ces gens et leur montrer que mes écrits, dans de nombreux détails, ne leur sont pas bénéfiques.
Mais je me rends compte que je ne peux pas faire cela, et j’espère seulement qu’un jour vous me donnerez l’occasion d’écrire à travers vous mes corrections sur les nombreuses sujets contenus dans mes livres.
Je n’avais jamais réalisé auparavant qui était Jésus, jusqu’à l’autre soir où il a montré sa grande puissance et sa beauté, je n’avais jamais supposé que son apparence spirituelle puisse être très différente de celles des autres esprits.
Je n’écrirai pas plus ce soir, sauf pour dire qu’un esprit vient à moi et me dit que vous l’avez invité ici et lui avez conseillé de me demander de lui parler de ma conversion au Christianisme, car il a besoin d’aide et de lumière. Eh bien, comme vous l’avez envoyé, et comme il était mon ami sur terre, je vais m’efforcer de lui parler de la merveilleuse puissance et du magnifique amour de Jésus. Je vais donc l’emmener avec moi maintenant et essayer de lui montrer le chemin du salut et de le libérer de ses souffrances.
Il viendra vous parler du résultat de notre entretien, et de la façon dont il pense alors à ce que je lui dirai du salut. Alors, en vous remerciant, je vous souhaite une bonne nuit.
Votre frère dans le Christ, R. G. Ingersoll.