Par ordre Chronologique 1915 - Première Partie

Rejette l’efficacité de l’expiation déléguée. Dieu ne fut jamais un Dieu de courroux mais toujours un Dieu d’Amour

St Paul - reçu par James Padgett le 20 Août 1915, Washington, USA.

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C’est moi, St Paul.

Je veux simplement écrire sur la vérité de la Nouvelle Naissance, parce que je suis supposé avoir dit, ou plutôt il est écrit, que le sang de Jésus sauve les hommes de la condamnation, du péché et de la mort.

Or, ce n’est pas vrai, je n’ai jamais écrit de telles déclarations prétendant être la vérité. Jésus n’a pas sauvé les hommes par sa mort ou son sacrifice, et comme je le sais maintenant, et comme je l’ai appris durant ma vie terrestre, il n’a jamais prétendu que son sang ou son sacrifice a sauvé les hommes. Et je vois difficilement comment cela pourrait l’être, parce que le sang ne peut pas affecter la condition ou le développement spirituel des hommes, et sa mort ne peut pas aider les hommes à se racheter d’une condition de mal ou de souillure dans laquelle ils se trouvent, et, par conséquent, il ne peut y avoir de lien possible entre son sang ou son sacrifice et la condition des hommes, qu’elle soit bonne ou mauvaise.

Je sais que l’on prétend que le sang de Jésus a pu apaiser la colère de Dieu envers les hommes comme l’a fait sa mort, mais cela présuppose que Dieu avait une colère contre les hommes et que seul le sang et la mort pouvaient la satisfaire. Quelle supposition barbare !

Dieu n’a jamais été un Dieu de colère, mais toujours d’Amour, et les hommes peuvent venir à Lui dans la réconciliation par l’Amour seulement, et non par n’importe quel sacrifice. Jésus n’a jamais enseigné cette doctrine du sacrifice et ne le fait pas maintenant, mais il la rejette et dit que c’est une doctrine qui fait un grand mal à sa cause et au salut de l’humanité.

Si les hommes réfléchissent seulement un instant, ils verront que la seule relation entre Dieu et l’homme est celle qui découle de la condition d’âme. Dieu, comme je l’ai dit, est Amour, et pour que l’homme soit avec Lui, l’homme doit devenir Amour ; je veux dire que son âme doit être remplie ou imprégnée de cet Amour à tel point qu’il deviendra impossible, pour tout ce qui n’est pas d’amour, d’être ou de demeurer une partie de son âme.

Je ne veux pas dire qu’il est nécessaire que les hommes obtiennent cet Amour Divin pour vivre et jouir d’un bonheur qui est bien au-dessus du bonheur qu’ils ont sur terre, car ce ne serait pas vrai. Dieu a donné à l’homme un amour naturel qui, lorsqu’il en jouit dans toute sa pureté voulue, est suffisant pour rendre les hommes relativement heureux ; mais cet amour ne permet pas à l’homme de devenir une partie de Dieu, ni de participer à l’Essence Divine du Père. Et cette unité est absolument nécessaire pour que les hommes se réconcilient avec Dieu comme Jésus l’a enseigné.

Ainsi, bien que la grande majorité des hommes ne se réconciliera jamais dans le sens que j’ai mentionné, ils pourront jouir de ce bonheur inférieur dans le monde des esprits, et à un tel degré qu’aucun péché ou mal ne sera autorisé à le gâcher.

Une petite minorité se réconciliera avec Dieu et jouira du bonheur supérieur qu’une telle réconciliation leur apportera. Ils seront dans leur nature et leur substance comme le Père, ayant son Essence Divine et partageant son immortalité.

Mais cette réconciliation ne peut être obtenue que par ce que l’on appelle la Nouvelle Naissance, qui vient à l’homme non pas en raison d’un quelconque pouvoir ou effort de sa part, mais par les opérations de l’Esprit Saint, l’instrument de Dieu dans la réalisation de cette Nouvelle Naissance.

Et pourtant, l’homme a aussi son rôle à jouer dans ce grand renouvellement de son être spirituel. Il doit ouvrir son âme à l’afflux de cet Amour Divin, et doit prier le Père pour l’afflux de l’Esprit Saint, et avec ses prières, il doit croire que le Père attend de lui accorder.

Si l’homme n’a pas le désir de recevoir cet Amour Divin par la prière et la foi, il ne viendra pas à lui, car Dieu n’oblige jamais une âme humaine à une Nouvelle Naissance contre sa volonté.

Je vous le dis, parce qu’à mon avis, c’est la seule grande vérité importante de la mission de Jésus sur terre, et celle que les êtres humains devraient comprendre et essayer de respecter.

Je connais maintenant, comme je ne l’ai jamais connu sur terre, la pleine signification de cette vérité, et je remercie Dieu tout le temps pour sa bonté et sa miséricorde.

Seuls ceux qui reçoivent cette nouvelle naissance deviennent des anges divins, tous les autres esprits restent de simples esprits et sont soumis à tous les changements et conditions qui appartiennent aux esprits ; car rien n’est fixé quant à ceux qui peuvent rester de simples esprits, pas plus que cela l’était dans le cas du premier homme et de la première femme. Nous savons maintenant que des changements peuvent avoir lieu dans les conditions de ces esprits pendant le fonctionnement des plans de Dieu.

Beaucoup d’hommes peuvent, même lorsqu’ils connaissent mes écrits, se contenter de rester de simples esprits et de vivre leur vie spirituelle dans le bonheur que leur donne leur amour naturel, mais il me semble que tous les hommes, s’ils réfléchissent un peu et avec compréhension, chercheront le plus grand Amour, le bonheur et l’immortalité.

Je voulais écrire ceci ce soir, car je vois que certains des enseignements de mes épîtres peuvent avoir tendance à égarer les hommes sur cette question très importante : qu’est-ce qui les sauve de leurs péchés et les réconcilie avec Dieu.

Je n’écrirai pas plus ce soir, mais je reviendrai et je vous écrirai au sujet des diverses vérités spirituelles de ce Royaume.

Je vous souhaite une bonne nuit.

Votre frère en Christ, Paul. 1

  1. Paul s’est exprimé le 30 Août 1915 sur ce qu’il sait maintenant être la vérité.