Par ordre Chronologique 1915 - Première Partie
Lois du monde spirituel (Suite)
Professeur Salyards - reçu par James Padgett le 3 Mai 1915, Washington, USA.
C’est moi, professeur Salyards.
Oui, et je suis très heureux que vous l’ayez fait et que vous soyez en si bonne condition pour écrire ce soir. Eh bien, je désire continuer mon discours sur les lois du monde spirituel, comme les connaissent beaucoup d’esprits.
La prochaine loi est la suivante : Quelle que soit la connaissance des réalités matérielles et des lois purement physiques qu’un homme peut avoir acquise sur terre, cette connaissance n’est pas suffisante pour lui permettre d’accéder aux réalités supérieures de la vie spirituelle.
Beaucoup d’hommes pensent que, parce qu’ils ont cette grande connaissance de l’univers matériel, ils n’ont pas besoin de tenter d’apprendre les lois qui contrôlent les opérations de la vie spirituelle, ou les lois qui déterminent la position et le développement de cette partie de l’homme communément connue sous le nom d’âme.
C’est une très grande erreur, et tous les êtres humains, tôt ou tard, réaliseront la nécessité d’apprendre ces lois plus importantes du développement de l’âme, et de la partie spirituelle de l’homme. Je n’ai jamais, sur terre, essayé d’enquêter sur ces lois, et, par conséquent, lorsque je suis entré dans le monde des esprits, j’étais comme un nouveau-né dans ma compréhension de ces lois ; et tous les humains qui auront négligé l’investigation et l’étude de ces lois, le seront comme je l’ai été.
Je conseille donc à chaque homme de faire de son mieux pour étudier ces lois, et surtout cette partie de celles-ci qui traite plus particulièrement du développement de l’âme et du progrès vers le plus grand bonheur. Ces lois sont énoncées et déclarées dans une très large mesure dans le Nouveau Testament, et, dans certaines parties de l’Ancien, il y a beaucoup de suggestions sur ce qu’un homme devrait faire pour sauver son âme de la mort. Par cela, j’entends la mort qui vient en négligeant d’exercer, durant sa vie mortelle, toutes les qualités de l’âme qu’un homme est capable d’exercer. Un homme peut laisser mourir ses facultés mentales en négligeant de leur donner la nourriture mentale appropriée, et il en est ainsi avec l’âme. Bien sûr, l’âme ne meurt jamais, autant que l’on sache, dans le sens de la destruction et de la désintégration absolues, mais elle peut entrer dans un tel état d’inertie ou de léthargie que, dans la mesure où elle fait partie des activités de l’homme, elle peut être comme morte.
Je ne veux pas dire que le simple fait de négliger d’exercer ces facultés d’âme fera que l’âme d’un homme restera éternellement morte, car ce n’est pas le cas. Tôt ou tard, que ce soit dans la vie mortelle ou dans la vie spirituelle, cette âme aura un éveil, mais cet éveil peut être retardé pendant de nombreuses années, et même des siècles, et, dans son sens le plus élevé, elle peut ne jamais connaître un éveil. Faites donc comprendre aux hommes l’importance d’étudier et d’appliquer ces lois spirituelles à leur propre personne pendant qu’ils sont mortels, et lorqu’ils transitront vers leur vie spirituellle, ils constateront à quel point cette étude et cette application se sont révélées bénéfiques pour leur progression et leur bonheur.
Il y a une autre loi du monde des esprits qui est d’une importance vitale pour ceux qui sont dans la vie mortelle, et une loi qu’ils peuvent apprendre, et c’est qu’aucun homme ne peut, de lui-même, se sauver des peines de la loi de compensation. J’ai déjà écrit à ce sujet auparavant, mais il est d’une telle importance et touche tous les êtres humains que je me sens justifié de dire quelque chose de plus sur le sujet.
Cette loi de compensation est aussi fixe que n’importe laquelle des lois de Dieu, et elle ne peut être évitée sous aucune condition ou circonstance, sauf dans une seule, et c’est la rédemption de l’âme d’un homme par l’Amour du Père qui entre en elle, et la rend une avec la Sienne, et comme la Sienne, dans toutes les qualités qui partagent l’essence divine. Je sais que beaucoup d’hommes ne croient pas qu’il puisse y avoir le pardon des péchés, parce qu’ils disent qu’il est impossible de purifier, en un instant, l’âme d’un homme qui a été plongée dans tout ce qui est vil et pécheur, lors de sa vie comme mortel. Eh bien, je crois que c’est vrai, et je ne pense pas qu’aucun de nos plus grands maîtres de ces vérités les plus hautes tentent de déclarer la doctrine de la purification instantanée d’une âme vile et pécheresse. En tout cas, ce n’est pas la doctrine enseignée par le plus grand de tous les maîtres, l’homme de Nazareth, que je vois parfois et avec qui je discute; et lui, je crois, il connaît plus les lois qui régissent le salut des hommes que n’importe quel autre ou tous les autres maîtres réunis.
Son enseignement ici est que, bien qu’une âme ne soit pas instantanément purifiée en recevant une portion de l’Amour Divin, comme nous vous l’avons déjà expliqué ici, l’afflux d’un tel Amour dans l’âme d’un homme le met sur la voie de la pensée juste, et lui fait prendre conscience que son âme est ouverte à l’influence de cet Amour Divin. Donc les mortels, ainsi que les esprits, peuvent recevoir cet éveil de la Grâce Divine, dans une très large mesure, dès qu’ils réalisent que cet Amour est la seule chose qui supprimera les peines de cette loi d’indemnisation (compensation).
Je ne crois pas qu’immédiatement après que le pécheur sente cet Amour entrer dans son âme, il devienne un saint et se débarrasse aussitôt de sa mauvaise nature, car cela ne peut guère être. Une telle purification instantanée ne servirait guère le but pour lequel l’œuvre de cet Amour rédempteur est destinée.
Certaines personnes, plus que d’autres, semblent pouvoir recevoir plus rapidement cet Amour, et, par conséquent, leur rédemption complète s’accomplit plus rapidement. Mais pour moi – et j’ai expérimenté l’afflux de cet Amour, son effet sur ma nature pécheresse et sur mes souvenirs des actes de ma vie terrestre qui appellent à l’application de cette loi de compensation – il ne semble pas y avoir de probabilité d’une purification instantanée de l’âme. C’est afin qu’un homme se prépare soudainement à vivre dans les Cieux Célestes, où existe l’Amour du Père, dans toute sa pureté et sa plénitude. Je sais qu’il est enseigné par de nombreux pasteurs, et c’est aussi le dogme de certaines églises, que le sang de Jésus purifie de tout péché – et cela, en un clin d’œil – mais vous ne devez pas y croire, car ce n’est pas vrai. Le sang de Jésus a été répandu il y a plusieurs siècles, et il fait maintenant partie d’autres éléments du monde naturel, et il ne peut sauver personne. Et je vais plus loin en disant, comme Jésus me l’ a enseigné, que son sang n’a jamais réussi à sauver personne. Il n’ a jamais enseigné que son sang pouvait faire une telle chose, ou que l’effusion de son sang était, en quelque sorte, le moyen de sauver une âme. Il n’enseigne pas maintenant une telle doctrine, et il est déçu que ceux qui dirigent les masses de l’humanité enseignent une telle doctrine, parce qu’elle enlève leur attention du principe vital et unique qui est nécessaire à leur salut c’est-à-dire, la Nouvelle Naissance qui signifie simplement l’écoulement dans l’âme d’un homme, et la possession, de l’Amour Divin du Père. Cela n’arrive pas à un homme parce que le sang de Jésus a pour origine un sacrifice destiné à apaiser la colère et les exigences du Père, ou à cause de toute souffrance indirecte de Jésus. 1
Mais revenons à cette loi de compensation. Nul homme, par ses propres efforts, ne peut se sauver des opérations de cette loi, et tant qu’il aura cette idée de dépendre de ses propres pouvoirs, il devra payer les pénalités. Bien sûr, à mesure qu’il paye ces pénalités, il progresse de plus en plus près d’un moment, et d’une condition, où la loi cessera de s’appliquer à lui, et il deviendra relativement heureux ; mais un tel paiement peut nécessiter de longues années de souffrance et de tristesse.
Alors je dis, faites savoir à l’homme que pour chaque acte et pour chaque action et pour ne pas avoir fait ce qu’il aurait dû faire, il devra répondre de la loi. Je ne veux pas, par cette répétition, faire croire aux hommes que je me plais à leur montrer qu’ils devront souffrir et vivre dans les ténèbres pendant un temps incertain. Je ne prends, en effet, aucun plaisir à attirer leur attention sur cette grande loi, et sur la certitude de son fonctionnement. Je le fais plutôt pour aider les hommes à éviter ces souffrances et ces tristesses, en cherchant l’Amour du Père sur la terre, parce que, de mes observations, je crois qu’il peut être trouvé plus facilement dans la chair, plutôt qu’après qu’un homme soit devenu un esprit.
Une autre loi du monde des esprits est que tout être humain d’un sexe a, sur terre ou dans le monde des esprits, un être humain du sexe opposé, qui est son âme sœur. L’importance de cette disposition du Père pour le bonheur des hommes et des esprits n’a jamais été pleinement comprise par ceux qui n’ont pas rencontré et reconnu avec certitude leurs âmes sœurs. 2
Je sais que, sur terre, les hommes ont prétendu que certains des sexes opposés étaient leurs affinités, et avec de telles prétentions comme excuse, ils ont fait beaucoup de mal et de péchés.
Mais l’âme-sœur n’est pas une affinité qui peut être suggérée par les passions ou les désirs, mais elle est fournie par la grâce et l’Amour du Père pour vivre avec l’autre âme-sœur à travers toute l’éternité. Avant qu’ils ne prennent la forme de chair, ils étaient unis, et lorsque, conformément au plan de Dieu, ils se séparèrent et devinrent des mortels, ils devinrent non moins âmes-sœurs, bien qu’ils ne puissent pas se souvenir? au cours de leur vie mortelle, de leur ancienne unité ou relation. Cependant, aussi certainement que Dieu vit, ces deux âmes sœurs, à un moment donné, après qu’elles soient devenues des esprits, apprendront leur véritable relation l’une avec l’autre, et si rien d’insurmontable n’intervient, elles se réuniront à nouveau dans la vraie union et le bonheur.
Le simple fait qu’un homme et une femme soient mariés sur terre ne signifie pas qu’ils vivront ensemble comme mari et femme pour l’éternité. S’ils sont des âmes sœurs, ils le feront, mais s’ils ne le sont pas, ils se sépareront certainement après leur entrée dans le monde des esprits. Cette véritable relation ne peut pas être cachée ici, et aucune forme de simple relation entre mari et femme ne suffira à maintenir les personnes ensemble.
La grande vérité des âmes sœurs est une vérité qui a besoin d’être élucidée, et que j’essaierai de l’expliquer plus amplement par la suite. Mais, pour l’instant, il suffit de dire que tout homme né d’une femme a son âme sœur, soit sur terre, soit dans le monde des esprits, et vice versa.
Eh bien, j’ai beaucoup écrit ce soir et vous êtes fatigué, et moi aussi, et je poursuivrai ultérieurement le reste de mon discours. Avec tout mon amour et mes meilleurs vœux de bonheur et de réussite, je le suis, ton ancien professeur et ami, Salyards.
Lire les messages « Expiation déléguée » de St Jean, St Luc, St. Paul et St. Pierre, pages 209 à 219, dans l’édition française du premier volume des messages de James Padgett. (Dr. S.).↩ Dans un message délivré le 30 Août 2001, Judas précise que les partenaires ou âmes-soeur ne sont pas obligatoirement des partenaires de sexe opposé.↩