Par ordre Chronologique 1915 - Première Partie
Une grande reine à son époque avoue librement les violations de la Loi de compensation qu’elle a commis et révèle une âme pleine de remords et de contrition
Reine Elizabeth1 - reçu par James Padgett le 12 Mai 1915, Washington, USA.
C’est moi, la Reine Elizabeth I d’Angleterre.
Je suis venu ici plusieurs fois mais je n’ai jamais pu avoir la chance de vous écrire, mais maintenant que je l’ai, ne ME décevez et aidez moi.
Eh bien, j’ai été une femme très mauvaise sur terre comme je vois maintenant la vraie réalité des choses et des faits et je souffre de la mémoire de ces faits.
J’ai été considérée comme une créature de la faveur divine, je ne pouvais donc pas agir incorrectement. Et donc, quoi que je dise ou fait devait être obéi et suivi par mes sujets et les autres qui vivaient dans mes dominions.
J’ai vécu une vie qui n’était pas conforme aux lois de la moralité ou de Dieu comme elles m’apparaissent maintenant. Je fus une femme célibataire qui pourtant a eu des amoureux pour gratifier ses passions et satisfaire ses caprices, vous comprendrez que je fus une femme mauvaise et que telles sont les choses qui me rendent malheureuse et me maintiennent dans l’obscurité.
Je ne suis pas un esprit qui pense que parce je fus une dirigeante je ne pouvais pas agir incorrectement. Je savais à ce moment que beaucoup de choses que je faisais étaient mauvaises et, par conséquent, mes souffrances sont devenues beaucoup plus grandes. Beaucoup de pauvres âmes ont été damnées suite à mes ordres, une malédiction sur la terre tout comme ici. Je suis même coupable de meurtre, et, bien qu’il puisse avoir eu une forme légale, cela reste néanmoins un meurtre et j’endure les pénalités. Pourquoi, dans une crise de jalousie ou d’envie, ai-je mis certains de mes plus vrais et meilleurs amis à la rue, pour ensuite le regretter amèrement. Oui, je vous dis qu’une couronne royale ne fait aucune différence quant à la peine qui doit être payée pour les mauvaises actions. Beaucoup de mes humbles sujets sont là où je ne peux pas aller, et où, comme il m’a été dit, ils ont trouvé le bonheur et l’amour.
J’ai aimé une fois véritablement et profondément, mais j’ai sacrifié l’objet de mon amour par dépit, et ce que je voulais, dans ma fureur aveugle, qu’il fasse et qu’il n’a pas fait et comment amèrement, j’ai regretté l’acte et souffert alors même que j’étais sur terre. Pourtant, j’étais, en apparence, dure et sans sentiment. Mais Dieu sait combien mon cœur a saigné, et comment mon âme fut ravagée par le remords et la torture. Mais j’étais une reine et je n’avais pas le droit d’avoir les sentiments d’un être humain.
J’avais aimé mais l’amour devait être caché. Il le savait et mourut, alors que je le tuais, en sachant que l’amour pleurait. Parfois, j’espère que cet amour je le rencontrerai à nouveau, avec l’amour de la victime, et que nous serons unis pour toute l’éternité.
Eh bien, je ne vais pas relater le grand nombre de mauvaises actions que j’ai faites, mais je veux seulement dire, qu’alors que j’ai eu de nombreuses opportunités d’agir injustement sans connaître la peur du jugement, mes mauvaises actions furent nombreuses.
Mais j’ai souffert dans l’obscurité et le tourment et je n’ai pas connu, dans mon âme, l’amour pendant toutes ces années où mon âme a souffert. J’ai vécu seule, et je n’ai perçu aucun plaisir dans ce que pratiquaient les autres esprits qui vivaient près de moi.
Lorsque je suis arrivée dans le monde des esprits, j’étais encore une reine, du moins je le croyais. Beaucoup de mes sujets qui étaient devenus des esprits, et me connaissaient, crurent que j’étais encore leur reine et m’ont adoré comme telle. Cependant, au fil du temps, ils ont remarqué que, si sur la terre, j’ai peut-être été de création divine, comme esprit, de toute évidence, je n’illustrais pas ce droit divin et je n’étais pas meilleure qu’eux. Ils cessèrent donc rapidement de me considérer comme supérieure à eux-mêmes et, comme il est habituel et comme vous le dites sur terre, ils sont passés à l’autre extrême. Ils m’ont traité avec négligence et même raillé pour avoir fait preuve, sur la terre, de fraude et d’escroquerie. Je les ai bientôt tous détestés et ainsi cherché ma consolation dans le silence et l’isolement.
Quelle moquerie est la noblesse sur la terre et quel nivellement est le monde des esprits ! J’ai souvent regretté qu’ils ne m’aient pas laissée rester la simple fille du pays plutôt que de faire de moi la reine d’une grande nation. Je peux maintenant voir que si ma vie avait été celle d’un sujet vivant dans l’air pur et non contaminé de Dieu, je serais maintenant un esprit beaucoup plus heureux. Mais il est trop tard. Comme j’ai fait mon lit, je dois m’y allonger, et il n’y a pas d’autre solution.
Mais cependant, lorsque le désespoir et l’obscurité viennent nous accabler là-bas, il semble qu’il y ait une bonne Providence qui nous donne un petit rayon d’espoir et, même si cela vient à nous comme un rayon de lumière solaire, son existence est néanmoins réelle, et nous pensons parfois que, dans l’avenir, à une date qui nous est inconnue, nous connaîtrons, peut-être, quelque soulagement. Cette lueur d’espoir vient parfois vers moi, et je sens que Dieu ne m’a pas complètement abandonnée.
J’ai vu que des esprits devenaient plus heureux en venant vers vous, je suis donc venue avec cette petite étincelle d’espoir en me disant que vous pourriez m’aider, alors, si vous le pouvez, s’il vous plaît, aidez-moi.
Je fus Elizabeth, la reine d’Angleterre, et je suis décédée en 1603, une femme peu pleurée.
Oui, je vais faire comme vous me le dites.
Oui, je vois de beaux esprits.
Je vois votre mère et elle dit qu’elle va me prendre avec elle et me montrer le chemin de la lumière et du bonheur et qu’elle m’aimera, comme Dieu m’aime et comme il le fait pour tous Ses enfants.
Alors je vais avec elle et maintenant je veux dire que, comme vous êtes mon vrai ami et bien-aimé, je crois à ce que vous m’avez dit et je veux que vous pensiez à moi avec bonté car beaucoup ne le font pas. Ainsi, avec mes remerciements, je vous dis bonne nuit.