Par ordre Chronologique 1915 - Première Partie

Expériences

Professeur Salyards - reçu par James Padgett le 25 Février 1915, Washington, USA.

C’est moi, Prof. Salyards.

Eh bien, je suis très heureux et je désire vous écrire sur certaines phases de la vie d’esprit que j’ai observé au cours de ma progression.

J’ai remarqué que l’esprit, lorsqu’il arrive dans cette vie, est très souvent dans un état d’obscurité. Il ne se rend pas compte de l’endroit où il se trouve ou de son environnement et, dans de nombreux cas, il faut beaucoup de temps pour que l’esprit réalise qu’il n’est plus sur la terre. Cependant, dans de nombreux cas, ce n’est pas la situation de l’esprit, car il semble avoir une compréhension immédiate de son état et de son environnement. J’attribue la première condition mentionnée au fait que, sur terre, le mortel n’avait aucune croyance définitive sur ce que pourrait être la vie future ; et, dans de nombreux cas, croyait que l’âme allait dans la tombe, avec le corps, pour attendre le grand jour de la résurrection.

Certaines de vos confessions religieuses prêchent cette doctrine maintenant, et il en résultera que tous ceux qui croient en cette doctrine connaîtront l’état des ténèbres et le manque de connaissance de la continuité de la vie dont j’ai parlé. La deuxième classe d’esprits, ou ceux qui semblent se rendre compte immédiatement qu’ils sont passés de la terre à la vie spirituelle, ce sont ceux qui, durant leur vie terrestre, ont cru que l’esprit, après avoir quitté le corps, passait immédiatement dans les Sphères Célestes, ou, à l’opposé, c’est à dire dans le lieu des méchants. Je sais que beaucoup de cette classe ont à peine, peu de temps après leur entrée dans la vie spirituelle, réalisé qu’ils étaient dans le ciel ou l’enfer.

Eh bien, dès que les esprits réalisent pleinement qu’ils ne sont plus sur la terre, ils commencent à se renseigner sur leur situation, et beaucoup d’entre eux posent des questions qui indiquent qu’ils sont déçus de se rendre compte que les attentes qu’ils avaient eu durant leur vie sur la Terre ne sont pas comblées. Il est parfois très difficile de les convaincre qu’il n’y a pas de lieux tels que les cieux et les enfers comme enseigné par les églises. En effet, bien que notre monde des esprits puisse être, pour eux, un paradis ou un enfer, cependant le ciel ou l’enfer qu’ils s’attendent de trouver n’est pas là.

Certains, d’autre part, ne semblent pas comprendre qu’ils ont vraiment quitté la terre, car, disent-ils, si nous avions laissé la vie terrestre, nous ne saurions rien, citant Job et certains prédicateurs : « Les morts ne connaissent rien ».

J’ai été très intéressé à observer ces différentes phases des croyances et des pensées des esprits disparus. Tout cela montre la nécessité absolue des mortels de comprendre les vérités relatives à la vie et à la mort.

Ceci est un un argument très fort en faveur du développement d’un plus large et plus sérieux enseignement du spiritualisme aux mortels et c’est la raison pour laquelle il faudrait expliquer que les fausses doctrines, de ceux qui enseignent que les morts ne connaissent rien ou que l’esprit abandonné va au ciel ou à l’enfer dans le sens orthodoxe, sont non seulement des fausses croyances mais aussi des croyances nuisibles à l’humanité.

Laissez les croyants et les enseignants du spiritualisme faire de plus en plus d’efforts pour réfuter ces enseignements nuisibles, et ils feront un grand bien à la cause de la vérité et du bonheur de l’homme.

Je ne suis pas seulement intéressé par ces phases, mais dans toutes les autres qui montrent que les esprits, même après qu’ils se rendent compte qu’ils sont encore vivants et doivent vivre comme les esprits, continuent à montrer que leurs enseignements orthodoxes sont faux. Certains disent qu’ils pourront encore revenir dans leur corps et attendre le grand jour de la résurrection pour la délivrance. Ils disent aussi qu’ils verront bientôt Dieu et qu’il les emmènera dans Son ciel où ils trouveront ce repos éternel et la paix qui leur a été enseignée alors qu’ils étaient sur terre. Même les méchants ont peur de voir un diable venir et les emmener dans les enfers où, ils pensent, la torture du genre le plus terrible les attend.

De tout cela, vous pouvez comprendre que nous, les esprits qui connaissons la vérité, avons un grand travail à faire, afin de permettre à ces esprits sombres de comprendre et de croire que leurs fausses espérances et leurs peurs terribles n’ont, en vérité, aucun fondement et ne se réaliseront jamais.

Ce travail, de nombreux esprits sont engagés à le faire et ces esprits ne sont pas forcément des esprits très élevés, car de nombreux esprits, qui occupent le plan terrestre et n’ont pas d’illumination spirituelle réelle, sont engagés dans ce travail.

Je ne suis pas actuellement engagé à faire en sorte que ces esprits sombres voient la vérité car j’ai progressé vers des choses supérieures ; ma mission est d’enseigner les vérités de la vie supérieure au sujet de laquelle j’ai été enseigné par les esprits qui vivent dans des sphères supérieures.

Ce travail, pour moi, est non seulement intéressant mais, il me donne le bonheur qui vient avec la prise de conscience que j’ai les moyens d’amener un esprit à apprendre à aimer Dieu et à recevoir le bonheur que l’Amour de Dieu donne aux esprits. Je vous dis que cet enseignement est le plus grand que je n’ai jamais entrepris de toute ma vie. Sur la terre, alors que j’enseignais et voyais le jeune esprit se développer, j’ai éprouvé beaucoup de bonheur en sachant que je faisais du bien, mais ici, dans mes enseignements, quand je vois une âme se développer, je me rends compte que je procure à un esprit le plus grand de tous les biens en le rendant amoureux du Père. Le bonheur ici, comme sur terre, c’est que le développement de l’âme est tellement supérieur au développement du simple mental.

Mon travail ne se limite pas entièrement à cet enseignement ; je suis également engagé à essayer d’aider les mortels à une véritable conception de la vie ici – je veux dire la partie spirituelle de cette vie. Aucun homme n’est entièrement sans influence spirituelle, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Beaucoup sont sensibles à l’influence des esprits maléfiques, et, pour cette raison, le travail des bons esprits est tellement plus difficile. L’homme est naturellement plus enclin à suivre les mauvaises pensées que les bonnes pensées. C’est un vieux dicton, je sais, mais c’est vrai, et le fait qu’il a été si souvent dit, et depuis si longtemps, n’en diminue son exacte vérité. Ainsi, bien que les hommes ont senti cette inclination perverse dans leur nature, la lutte entre les influences du bien et du mal sera quelque peu inégale. L’avantage, cependant, avec les bonnes influences, c’est ce qu’elles suggèrent, c’est la vérité qui ne mourra jamais, alors que les suggestions des influences maléfiques ne durent qu’un temps relativement court.

Lorsque le matériel renonce à l’esprit qui l’habille, cet être sera relevé de plusieurs de ces tendances naturelles aux mauvaises pensées et actes ; et, bien que cette simple séparation ne fait pas du démon un diable, il devient beaucoup plus facile pour l’esprit de se débarrasser de ces nombreuses tendances perverses et cela le rend plus sensible à l’influence de la vérité et de la bonté.

Vous ne devez pas penser que les esprits, dès lors qu’ils sont dans le monde spirituel, deviennent de bons esprits, car ce n’est pas vrai. De nombreux esprits malins sont dans le monde spirituel depuis de nombreuses années et ont pourtant conservé leurs mauvaises pensées et désirs, et toutes leurs mauvaises qualités de haine, de malice, d’envie, etc., comme lorsqu’ils étaient sur la terre.

Leur renoncement à la vie terrestre ne les a pas privé de leur volonté, la plus grande force ou pouvoir que Dieu a donné à l’homme, sauf celui de l’amour. Et beaucoup de ces esprits refusent d’exercer leur volonté d’une manière qui leur permettra de se débarrasser de ces mauvaises pensées et désirs.

Vous voyez, le simple fait de devenir un esprit ne veut pas dire que le mortel devient un esprit bon et saint. Non, je suis désolé de dire que beaucoup d’hommes qui étaient très mauvais sur la terre sont encore mauvais en tant qu’esprits ; et le bonheur qu’ils pensent avoir, est seulement ce bonheur qu’ils avaient imaginé sur terre et qu’ils réalisent par l’exercice des mauvaises pensées et actes. Pourtant, il y a un grand fait rédempteur lié à leur état sombre et triste, et c’est que, finalement, lorsque cela plaira à Dieu, tout le mal sera banni du monde spirituel, et tous les esprits recevront le bonheur qui vient d’une nature libérée du péché et de l’erreur. Non par le décret de Dieu, mais par les hommes cherchant et faisant les choses qui libéreront l’âme du péché et de l’erreur, et de nouveau entreront en harmonie avec les lois de Dieu. Juste comme j’imagine qu’Adam et Ève ont profité du Jardin historique d’Éden.

Mais ce bonheur, bien qu’étant une attitude qui apporte beaucoup de contentement et de paix, n’est cependant pas le véritable bonheur que Dieu attend de donner à tous Ses enfants qui demandent et recherchent l’afflux de l’Amour Divin dans leur âme.

Je ne parlerai pas de ce grand bonheur ce soir, car cela serait trop long et vous êtes un peu fatigué ; mais je dirai que tous les hommes devraient le chercher à la fois sur terre et dans le monde des esprits. Lorsque j’étais sur terre, je ne l’ai pas senti mais, depuis que je suis arrivé, je l’ai trouvé, et je le possède maintenant, merci à Dieu et à Sa bonté.

Vous l’avez tous, et beaucoup d’autres trop nombreux à mentionner.

Permettez-moi d’arrêter maintenant car je suis fatigué et vous devez vous reposer.

Donc, avec tout mon amour et mes meilleurs vœux, je suis votre ancien professeur, Joseph H. Salyards.