Par ordre Chronologique 1914
L’expérience de Mme Hélène Padgett en quittant son corps et en allant dans le monde des esprits
Hélène Padgett - reçu par James Padgett le 9 Décembre 1914, Washington, USA.
C’est moi, Hélène. [Mme J. E. Padgett – épouse de M. James Padgett.]
Je suis tellement heureuse que tu éprouves beaucoup d’amour pour moi, ce soir, car je peux voir qu’actuellement tes pensées sont beaucoup plus avec moi qu’elles ne l’ont été récemment; alors laisse moi continuer à ressentir ce profond amour.
Lorsque j’ai réalisé que le moment était venu pour moi de partir, je n’ai pas craint de le faire, mais j’ai attendu calmement en pensant que toutes mes souffrances allaient bientôt prendre fin. Lorsque mon esprit a quitté mon corps, j’ai commencé à sentir comme si je me levais et montais vers l’endroit dont j’avais si souvent entendu mon père parler. Mais je m’étais à peine éveillé au fait que mon esprit avait quitté mon corps que ta mère me tenait dans ses bras et essayait de me dire que je n’avais rien à craindre ou penser que je n’étais pas avec ceux qui m’aimaient. Elle était si belle que j’ai à peine réalisé que c’était elle, et, lorsque j’ai commencé à voir que je n’étais plus dans mon corps, je lui ai demandé de ne pas me quitter mais de me prendre avec elle là où elle vivait. Elle m’a dit que ce n’était pas possible, mais que Dieu avait préparé une place pour moi, et qu’elle m’accompagnerait et me montrerait la vérité de mon existence future. Je suis allée avec elle, et elle m’a emmené dans un lieu qui était très beau et rempli d’esprits récemment décédés. Elle est restée longtemps avec moi et, lorsqu’elle m’a quitté, ton père est venu à moi et m’a dit : « Je suis le père de Ned et je veux vous aider à réaliser que vous êtes maintenant dans le monde des esprits, et à ne pas laisser les pensées de la terre vous empêcher de vous mettre en condition d’apprendre que nous attendons seulement que l’Amour de Dieu nous conduise vers des choses plus élevées et meilleures. »
Assez rapidement ta grand-mère est vite venue me voir et m’a dit qui elle était. Elle était si belle et lumineuse que je pouvais à peine la regarder car son visage brillait de ce qui me semblait être une lumière céleste. Sa voix était si douce et musicale que je pensais qu’elle devait être l’un des anges de Dieu au sujet desquels j’avais lus dans la Bible. Elle m’a parlé des choses que Dieu avait préparées pour moi, et a partagé qu’Il voulait que je l’aime et sente qu’Il m’aimait.
Mais, après un certain temps, j’ai commencé à penser que ma vue et mon ouïe devaient me tromper, que j’étais encore sur la terre, que je n’avais besoin que de mon corps pour savoir que j’étais encore une mortelle. Quelque temps s’est écoulé avant que je ne prenne conscience que j’étais un esprit et que je n’étais pas sur la terre car, lorsque j’essayais de te parler tu ne m’écoutais pas et tu te détournais de moi comme si tu ne m’avais pas vu ou entendu. Après une courte période, ta mère et le père sont revenus vers moi et ont essayé de me persuader que je ne devais pas persister dans ma conviction que j’étais encore sur la terre, mais que je devais croire que j’étais dans la vie spirituelle, et que je n’avais besoin que des choses de l’esprit pour être plus satisfaite.
Donc tu vois, je fus si chanceuse d’avoir tes chers parents et ta grand-mère pour m’accueillir lors de ma transition. S’ils ne m’avaient pas reçue, je ne sais pas à quelle peur ou distraction j’aurais pu être soumise. Aucun esprit ne peut connaître la vérité du changement à moins que, d’une façon ou d’une autre, les autres ne l’aident.
Alors tu vois, lorsque tu viendras je serai là pour te recevoir et je t’aime tellement que tu n’auras jamais à traverser la période de doutes comme je l’ai fait. Ton père attend également de te recevoir et, en fait, tout ton groupe d’esprits a convenu que, lorsque tu viendras, tu n’auras pas à redouter l’absence d’aide et d’amour.
J’ai vu mes parents pour la première fois après avoir commencé à réaliser que j’étais dans le monde des esprits et, lorsque je les ai vus, ils ne m’ont pas reconnue car ils pensaient que j’étais encore dans mon corps et qu’ils étaient encore sur la terre. Ils ne s’étaient pas encore éveillés au fait qu’ils étaient dans le monde des esprits. Ils étaient très malheureux, et il a fallu beaucoup d’échanges pour les amener à accepter qu’ils étaient des esprits et non des mortels. Mon père fut plus facilement convaincu que ma mère, car il a commencé plus tôt à se rappeler que, lorsque la mort vient, l’esprit doit retourner à Dieu qui l’a donné. Ma mère n’a pas accepté facilement car elle a continué à penser qu’elle était avec ses connaissances sur la terre, et qu’ils ne la traitaient pas avec courtoisie car, lorsqu’elle leur parlait, ils ne lui répondaient pas. Mais Dieu merci, ils se rendent compte maintenant qu’ils sont dans le monde des esprits et qu’ils doivent apprendre à aimer Dieu s’ils veulent être heureux.
Lorsque j’ai commencé à quitter mon corps, je n’ai pas souffert ou eu de douleurs, seulement un sentiment que je me levais. Aucune obscurité n’est venue à moi, et j’ai vu mon corps étendu comme s’il était endormi. Je n’ai pas essayé de m’en emparer, mais j’ai pensé qu’il se reposait simplement et que, dès que je me sentirais rafraîchi, je pourrais y entrer de nouveau et continuer à vivre comme avant. Je n’ai pas attendu qu’il se réveille mais j’ai continué à m’élever jusqu’à ce que, comme je te l’ai dit, ta mère me serre dans ses bras ; elle était ma chère mère aussi bien que la tienne.
Je ne savais pas que j’étais en train de mourir, mais je sentais que quelque chose d’inhabituel se passait, mais je n’avais pas peur. Comme j’ai toujours dans la vie redouté la mort, comme tu le sais, la chose étrange pour moi fut que je n’ai pas eu conscience que j’étais en train de mourir alors que je le faisais. C’était seulement un sentiment de rêve agréable, et je pensais seulement que j’allais m’absenter de mon corps jusqu’à ce qu’il soit rafraîchi. Je n’ai jamais considéré que j’étais en train de mourir. J’avais souffert, mais je pensais que je me rétablissais, et que le sentiment de soulagement qui m’envahissait était le résultat de ma guérison.
Alors que mon esprit s’élevait, je ne pensais qu’à ma condition et à la rapidité avec laquelle je serais en mesure de retourner à la maison et rencontrer mes amis. Aucune autre pensée ne m’est venue, même pas mon amour pour Dieu, ou le fait que je n’étais pas condition, en ce qui concerne mon âme, de rencontrer mon Créateur, comme oil me l’avait été enseigné. Il n’y avait absolument aucune crainte de ce qui pourrait m’arriver, ou que je serais bientôt appelé à rendre compte des péchés que j’avais commis. Juste avant que mon esprit ne quitte mon corps j’étais inconsciente mais, dès que le la séparation a commencé, je suis devenu pleinement consciente, et j’ai tout de suite su ce qui se passait. Je n’éprouvais aucune gêne et je ne me sentais absolument pas en danger ou ne ressentais la nécessité de recevoir une aide quelconque.
Lorsque j’ai commencé à quitter mon corps, je ne suis pas du tout restée avec lui mais j’ai continué à monter, comme je te l’ai dit, jusqu’à ce que je rencontre ta mère. Alors, tu vois, la mort que je craignais tellement ne fut pas une expérience si difficile.
Oui, lorsque mon fils est venu là où était mon corps, je suis revenue et j’ai vu qu’il l’enlevait et l’enterrait mais, je n’ai toujours pas compris ce que tout cela signifiait. C’est seulement quand ta grand-mère m’a dit que je ne pourrais plus l’habiter, que j’ai commencé à réaliser que je l’avais quitté pour toujours. Mais même alors, j’ai eu le sentiment qu’elle se trompait et que, d’une certaine manière, j’y reviendrais et continuerais à vivre sur terre.
Oui, après avoir été quelque temps dans le monde des esprits, j’ai vu d’autres formes d’esprits. Cependant, je n’étais pas dans un état d’esprit qui me permette de comprendre pleinement qu’ils étaient des esprits et non des mortels. La ressemblance est très réelle pour celui qui n’a jamais eu ses yeux spirituels ouverts ; et même si les formes d’esprit apparaissent toutes beaucoup plus belles et lumineuses, elles me semblaient toutes être des formes humaines, et je pensais que je n’étais pas en condition pour voir pleinement ce qu’elles étaient.
Je vais arrêter maintenant, car je suis fatiguée.
Ta vraie et bien aimée, Hélène.