Messages de James Padgett

Le témoignage du Dr. Leslie Ribbon Stone

(L’éditeur original des Messages de James Padgett.)

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Ce témoignage fait suite aux nombreuses questions qui ont suivi la publication des volumes I et II des Messages de Jésus et des Esprits Célestes que j’ai publiés pour la première fois en 1940 1, et qui se sont maintenus au cours des trois premières éditions. Je profite de l’opportunité de la publication de cette quatrième édition du volume I pour intégrer toutes ces questions, des lecteurs qui ont manifesté leur intérêt, sous la forme d’un témoignage qui montrera comment ce fut possible, pour M. Padgett, d’accomplir cette tâche de réception de ces messages remarquables. Il relate comment j’ai rencontré M. Padgett et présente les raisons qui m’ont amené à croire qu’il était réellement en mesure de recevoir des messages, non seulement du monde des esprits, mais des plus grands esprits des Cieux Célestes, dont le Maître est Jésus de Nazareth.

Je suis né le 10 novembre 1876, à Aldershot, dans le comté du Hampshire, en Angleterre. Je suis le dixième de treize enfants. J’ai débuté ma scolarité à l’école publique et je l’ai poursuivie au Lycée Farnham, dans le comté en Surrey, fondé par le Roi Edouard VI. Par la suite, j’ai travaillé dans l’atelier de sellerie de mon père, William Stone, à Aldershot et plus tard à Londres. Lorsque les affaires ont ralenti, j’ai émigré à Toronto, au Canada, en 1903. En cette occasion, ma mère, qui avait une grande confiance dans le pouvoir de la prière, a demandé au Père Céleste de lui faire savoir ce qu’était Sa Volonté. Sa réponse fut que je devais partir.

À Toronto, un jour, j’ai été attiré par un avis de rencontre sur le thème du Spiritisme. N’ayant jamais assisté à une telle réunion, j’étais curieux et je suis donc allé. Le médium, qui donnait des messages depuis la plateforme, m’a pointé du doigt et a dit : « Votre père, qui prétend s’appeler William Stone, est ici et il est ravi d’être en mesure de vous saluer. » Le médium a alors décrit mon père comme je l’avais connu. Il n’était jamais venu dans le nouveau monde et était mort alors que j’étais âgé de sept ans. Normalement, cette femme n’aurait pas pu être en mesure de donner cette information sans contact direct avec l’esprit de mon père.

Après cette expérience, j’ai commencé à lire beaucoup de livres sur le spiritisme, tels que « les Principes de la Nature, ses Révélations Divines » et « la Grande Harmonie » d’Andrew Jackson Davis. Ces livres m’ont profondément affecté, alors que je ne considérais plus la foi dans les doctrines religieuses que ma mère, une Baptiste convaincue, m’avait enseignée, comme une vérité de référence. Je croyais en l’existence d’un grand monde des esprits et dans la communication entre les mortels et les esprits. En même temps, cependant, le Spiritisme, comme il était enseigné, ne satisfaisait pas complètement, je l’admets, les désirs ardents de mon âme. Pas jusqu’à ce que je rencontre M. James E. Padgett et que je lise les messages qui, j’en suis complètement convaincu, viennent de Jésus et des esprits Célestes. J’étais vraiment satisfait d’avoir été amené à connaître les grandes Vérités religieuses, et de connaître le chemin vers le Père et de l’union et réconciliation avec Lui.

J’ai dû attendre onze ans, après mon arrivée dans le nouveau monde, avant de pouvoir rencontrer M. Padgett. Des guides spirituels m’ont alors conseillé d’aller à Détroit. Là, la production d’automobiles était telle qu’il m’était impossible de conserver un emploi dans le domaine de la sellerie et, de nouveau, sur la base de conseils spirituels, je me suis rendu à Buffalo. Là, j’ai travaillé et étudié dans un hôpital pendant sept ans et finalement j’ai pu obtenir un diplôme d’infirmier. Cette période de ma vie fut, me semble-t-il, importante car elle a suscité, en moi, cet intérêt pour la guérison, qui, plus tard, m’a permis d’étudier la chiropratique.

À Buffalo, j’ai continué à m’intéresser au Spiritisme, et j’ai reçu une autre preuve personnelle de la vie spirituelle. Lors d’une réunion spirite, j’étais assis à côté d’une femme qui se trouvait être un médium. Soudain, elle se tourna vers moi et dit : « Votre mère est ici avec vous. » J’ai répondu, « Vous vous trompez, Madame. J’ai reçu une lettre de ma mère assez récemment et elle est en bonne santé. » Le médium a gesticulé et répondu, « Votre mère n’a jamais vécu dans ce pays. Elle me dit qu’elle a habité en Angleterre et qu’elle est décédée récemment. » Elle a continué en me précisant la cause probable de la mort ma mère, et a décrit l’enterrement et mentionné les noms des personnes présentes. Elle m’a dit que j’avais une sœur nommée Edith, et que je recevrais prochainement une lettre confirmant ce qu’elle m’avait dit. La lettre est arrivée exactement comme la femme l’avait prédit et a corroboré ses déclarations. Si j’avais jamais eu des doutes quant à la réalité de communication spirite, je les ai perdus à ce moment là.

En fait, j’ai avancé dans le spiritisme jusqu’au point d’aller en transe. Je suis convaincu que j’ai pu visiter le monde des esprits. Je sais que j’ai rencontré ma mère, Kate une de mes sœurs et Willie un de mes frères qui était décédé en 1908. Je savais que j’étais dans mon corps-esprit et que j’avais quitté mon corps mortel; et, en effet, je n’avais aucune envie d’y revenir. Mais ma mère et ma sœur ont insisté en disant que j’avais un travail spirituel à accomplir dans le plan terrestre, et que je ne pourrais pas résider de façon permanente dans le monde des esprits jusqu’à ce que j’ai accompli cette tâche.

Je pourrais continuer à raconter plusieurs expériences intéressantes et curieuses que j’ai eues le privilège d’avoir dans le monde des esprits, mais ce n’est pas le moment de le faire, et je vais continuer mon récit. Au cours de mon travail à l’hôpital, je m’étais intéressé à la chiropratique et, sur les suggestions d’esprits avec qui je communiquais par l’intermédiaire de médiums à Lily Dale, New York, j’ai étudié au Palmer Gregory Collège de Chiropratique à Oklahoma City et j’ai obtenu mon diplôme en 1912, après une formation de deux ans. Peu après, je suis devenu un praticien agréé à Washington, D.C. Il m’est alors venu à l’esprit le nom d’une certaine Mme Bartholomew, un médium parlant et d’un certain M. Pierre Keeler, un médium écrivain à planchette, que je consultais à Lily Dale. C’est par l’intermédiaire du frère de ce Monsieur que j’ai pu obtenir une photographie de l’esprit de mon âme soeur, Mary Kennedy. Je parlerai de cela plus en détail ultérieurement.

Diplômé, je suis allé à Philadelphie en vue de l’ouverture d’un bureau, mais, suite à la réception de messages de nombreux membres de ma famille dans le monde des esprits à travers un médium nommé Mme Bledsoe, j’ai plutôt choisi d’ouvrir un bureau sur la promenade d’Atlantic City. Je dois dire que j’ai eu beaucoup de succès en permettant à mes patients de retrouver la santé. Je me souviens distinctement d’un crieur de journaux d’environ neuf ans dont le nom était George Hutton. Il souffrait de paralysie dans les jambes à cause de la polio et marchait avec des béquilles. J’ai offert de donner, sgratuitement, à ce garçon, un traitement, ce à quoi sa mère a consenti. Après seulement deux traitements, le garçon fut de nouveau capable de marcher sans l’aide de ses béquilles. Un ostéopathe et M.D., Dr Walton, sont venus me voir à ce sujet. « J’ai vu le crieur de journaux aujourd’hui qui m’a dit pouvoir marcher sans ses béquilles », et il m’a dit que vous l’aviez traité. Je suis venu pour savoir si c’est bien le cas. » Plus tard, George est venu et a confirmé la guérison. J’ai toujours senti que cet exemple de guérison, tout comme beaucoup d’autres que je ne peux pas mentionner ici, était dû aux forces spirituelles s’exprimant à travers moi.

Bien que j’ai été très occupé par ma pratique sur la promenade pendant les mois d’été, à l’automne, suite à la fermeture de beaucoup d’hôtels et au départ des personnes, les clients se sont raréfiés et j’ai été obligé de trouver un autre endroit. Je suis revenu à Philadelphie et ai consulté Mme Bledsoe qui, par ses contacts avec le monde des esprits, m’a conseillé d’aller à Washington D.C

Je suis arrivé là en novembre 1912 et ai ouvert un bureau sur le quatorzième rue, N.W. Là, par hasard, j’ai rencontré un gentleman avec lequel je m’étais familiarisé à Lily Dale. Il s’appelait William Plumer, de Frédérick dans le Maryland. Il m’a rendu visite à mon bureau et m’a dit me qu’il était intéressé à obtenir une copie de « Abraham Lincoln était-il un Spiritualiste ? » par Nettie Maynard Colburn. Il voulait trouver le propriétaire du droit d’auteur, car il souhaitait avoir le livre réimprimé. Dans sa recherche, il avait trouvé le nom de M. Rollison Colburn du parc de Takoma, mais il fut informé que ce dernier n’était pas lié à l’auteur. La recherche, cependant, n’avait pas été tout à fait inutile, car les Rollison Colburns se sont avérés être intéressés par le spiritisme, et un intérêt commun s’est alors développé en une grande amitié.

J’ai fait la connaissance des Colburns par l’intermédiaire de M. Plummer. J’ai trouvé des personnes très aimables et sympathiques qui étaient très intéressées par les expériences psychiques. C’est grâce à leur fils, Arthur Colburn, que j’ai, en premier, entendu parler des messages reçus par M. Padgett. Je lui ai été présenté à son bureau dans le bâtiment de Stewart, 6th and D Street, N.W., où il pratiquait le droit. C’était au début de l’automne de 1914 lorsque tout le monde était préoccupé par le grand conflit qui venait d’éclater en Europe. Certains pensaient que nous étions entrés dans une période conduisant à la fin du monde et que Jésus lui-même se manifesterait en ce « temps final. » Pour moi, c’était la fin de mes voyages et de ma recherche spirituelle.

Ces « Messages de Jésus et des esprits Célestes », reçus par l’intermédiaire de la main de James E. Padgett, sont tellement extraordinaires dans leur concept et contenu (prétendant apporter à l’humanité les plus hauts enseignements spirituels de Jésus comme une révélation qui fait date dans le monde des esprits), qu’il est indispensable qu’en tant qu’éditeur, et croyant ferme dans les vérités contenues dans ces messages, je donne aux lecteurs intéressés, et pour référence ultérieure, des informations de première main au sujet de l’homme par qui ces messages ont été reçus, et comment il fut qualifié et sélectionné pour obtenir ces étonnantes communications.

A l’époque, je dois déclarer que j’étais très souvent dans la pièce où M. Padgett recevait ces messages, et que j’ai été le témoin oculaire de la formation et du développement de M. Padgett comme médium par excellence, à travers qui les Vérités du Père Céleste et de la vie merveilleuse dans le monde d’esprit sont venues à l’humanité.

Mon premier contact avec M. Padgett fut en septembre 1914. Je me suis intéressé à lui dans un premier temps parce qu’il semblait être un vrai gentleman et, aussi, ce qui était important pour moi, un véritable médium. Nos liens d’amitié se sont tissés sur la base du Spiritisme et de la médiumnité, et ceci est devenu un lien qui, en plus de notre respect mutuel et d’amour fraternel l’un pour l’autre, s’est développé rapidement au cours du temps, ne s’est jamais rompu, dans cette vie, jusqu’à sa mort le 17 mars 1923. Ce lien, je suis convaincu, continue d’exister entre nous–son âme enfermée dans un corps-esprit et la mienne encore piégée dans ses attributs mortels.

Padgett m’a invité à lui rendre visite régulièrement dans sa maison au 514 E Street N.W., Washington, D.C, où, au cours du temps, j’ai rencontré Eugène Morgan et le Dr. Goerger. M. Padgett m’a indiqué que les messages qu’il recevait étaient de son épouse, Hélène, qui était décédée un peu plus tôt cette même année. Elle lui avait écrit beaucoup de choses au sujet de la vie qu’elle découvrait en tant qu’esprit, décrivant ses expériences au moment de sa mort, la sphère de sa demeure spirituelle, et son amour pour son mari dans la chair qui, elle avait alors découvert, était son âme soeur. Je fus alors très souvent présent alors qu’il continuait à recevoir ces messages. Ils venaient dans un flux rapide de mots connectés qui ne permettaient évidemment pas, à aucun moment, l’intervention de la pensée de l’écrivain, et, en fait, il a souvent insisté qu’il n’avait aucune idée claire de ce qu’écrivait son crayon jusqu’à ce qu’il ait lu les messages par la suite. C’est de cette façon, alors, qu’il a reçu, de 1914 à 1923, quelques deux mille cinq cent messages, beaucoup d’entre eux venant, je n’en ai pas le moindre doute, de ces esprits les plus élevés dont les signatures ont témoigné des personnalités qu’ils représentaient.

Intéressé, comme je l’avais toujours été dans le spiritisme et la possibilité pour l’homme de communiquer avec les esprits défunts, j’ai demandé à M. Padgett quelles circonstances l’avaient mené à cette activité médiumnique. Les faits, comme il me les a racontés, étaient les suivants : Environ six mois avant que je le rencontre, il avait assisté à une séance tenue par une certaine Mme Maltby à Washington, D.C. Elle l’avait informé qu’il possédait le pouvoir psychique permettant d’obtenir des écritures automatiques des esprits et l’a défié à entreprendre cet effort. Il l’a fait et a constaté que son crayon se déplaçait automatiquement pour produire ce qu’il appelle « des hameçons » et « des crochets. » Cette période fut assez brève et laissa finalement la place à un message qui, il a pu l’identifier, était un message signé par son épouse, Hélène. C’était une note courte et personnelle où il était dit qu’elle était souvent présente en esprit avec lui, et qu’elle était vraiment heureuse d’être en mesure de lui écrire de cette façon. À ce stade, M. Padgett ne croyait absolument pas que sa femme décédée communiquait effectivement avec lui. En fait, il voulait savoir quelle preuve elle pouvait lui offrir, ou lui avait déjà donné, pour affirmer qu’un esprit écrivait effectivement, et, dans l’affirmative, si cet esprit était celui d’Hélène. Le message suivant lui a alors rappelé des incidents de leur vie qui pouvaient seulement être connus d’eux deux.

James Padgett pensa que même si cela pouvait être expliqué comme quelque chose venant de son propre esprit, et il pouvait en être ainsi, les écrits venaient néanmoins trop rapidement pour avoir été formulés par sa pensée. De plus les messages conservés insistaient que ce n’était pas son esprit, mais le sien qui était en opération, en mettant l’accent sur son amour pour lui et le bonheur qu’elle pouvait obtenir en étant avec lui.

Son intérêt pour le spiritisme s’était accru à cause de ces écrits étranges. Aussi, soucieux de mettre son esprit au repos, il a commencé à lire des livres sur le sujet. Je me souviens de la lecture de l’immortalité de J. M. Peeble et sa participation fréquente à des séances. Là, il lui a été possible de comprendre que les esprits, s’il leur en était donné l’occasion, et sous de bonnes conditions, pouvaient communiquer avec des mortels, et qu’apparemment, dans son cas, les écritures qu’il avait remises en cause venaient bien de son épouse décédée. Il lui fut conseillé de continuer à prendre des messages tout en apprenant plus au sujet du monde des esprits. Une des choses qu’il a apprises fut que les âmes ont leurs compagnons, et la vie spirituelle, contrairement à ce qui est enseigné par les religions orthodoxes, était une vie de progrès constant à travers les divers royaumes de l’univers de l’esprit.

À la fin de l’un de ces écrits, il a demandé dans quel plan ou sphère, elle était. Il a reçu la réponse qu’elle vivait dans un des plans de la seconde sphère, où une certaine quantité de lumière et de bonheur est présente, mais qu’elle n’avait aucune envie de progresser vers les autres sphères, parce qu’elle pouvait, à ce moment là, facilement rentrer en contact avec lui sur le plan terrestre et lui écrire en contrôlant son cerveau et sa main. James Padgett m’a dit qu’il pouvait sentir sa présence intensément, ce qui produisait en lui un sentiment de bonheur qui lui était étranger, sauf quand elle écrivait.

Padgett m’a confié qu’il aimerait voir Hélène progresser et il l’en a informée. Il lui a dit que, par le biais de ses propres études spirituelles, il savait qu’elle pourrait progresser vers les sphères supérieures et augmenter son bonheur en tant qu’esprit. Hélène a répondu qu’elle interrogerait sa grand-mère, Ann Rollins, qui vivait depuis longtemps dans le monde des esprits, afin de connaître quelles étapes étaient nécessaires afin de progresser vers les sphères plus élevées et plus lumineuses.

Je ne sais pas pourquoi Hélène s’est tournée vers la grand-mère de son mari pour son orientation dans le monde des esprits. Beaucoup des premiers messages de M. Padgett ont été détruits parce qu’ils étaient de nature personnelle et il ne souhaitait pas que d’autres personnes se familiarisent avec leur contenu. Mais je sais que l’affinité des esprits dans l’autre monde est dû à l’affinité de l’âme et non à toute relation que l’on peut avoir dans la chair. Et selon ce que M. Padgett m’a dit de sa grand-mère et des messages qu’elle a par la suite écrits (et dont certains ont été insérés dans ces volumes), elle doit avoir été une femme très aimable et chaleureuse. En tout cas, Hélène a écrit ultérieurement sur sa rencontre avec Ann Rollins, qui, dit-elle, était un esprit glorieux habitant dans les hauts Cieux Célestes. Ann Rollins, au grand étonnement de M. Padgett, et de ceux d’entre nous qui étaient présents à l’époque, l’avait informé que progrès de l’esprit vers les hautes Sphères Célestes pouvait seulement être obtenu par la prière au Père Céleste pour Son Amour à travers le sincère désir de l’âme. En outre, la mère de James Padgett, Ann R. Padgett, également dans le monde des esprits, a écrit à travers son fils pour corroborer cette information. Les deux esprits ont ainsi contribué à donner à M. Padgett (et à ceux qui, comme moi, étaient habituellement présents lors de ces écrits) la connaissance que le progrès d’une âme vers les Cieux Célestes peut seulement être réalisé par la prière à Dieu pour son Amour Divin.

Ces sessions, tenues afin d’obtenir des écrits de Hélène, étaient devenues un canal à travers lequel une note profonde et religieuse était injectée, remplaçant les considérations matérielles. A travers les nombreux messages qu’Hélène a rédigés à cette époque, et qui sont en ma possession, nous pouvons suivre son progrès rapide vers les sphères supérieures. Hélène a suivi les conseils de ces esprits élevés et a prié. Elle a estimé que ses prières pour l’Amour du Père avaient reçu une réponse, et qu’Il était venu d’une telle manière dans son âme que ses désirs et pensées avaient été purifiés, et avaient été la source d’un changement correspondant dans son âme et son apparence spirituelle. Elle dit que son corps-esprit, reflétant le changement d’état de son âme, devenait plus éthéré et plus lumineux. Elle a alors écrit qu’elle avait atteint la troisième sphère où le bonheur était beaucoup plus grand.

Peu après, elle a suggéré qu’étant donné qu’elle avait fait ce que James Padgett avait souhaité et avait pu évoluer vers une plus haute sphère, il était normal que James Padgett cherche également à améliorer son état d’âme. En fait, elle a suggéré que nous devrions tous le faire. Elle a déclaré que, puisque l’âme est la même, qu’elle soit dans le corps de chair ou d’esprit, elle pouvait être transformée par la prière au Père pour son Amour Divin–pas par des prières intellectuelles ordinaires qui provenaient de la tête, mais du cœur et de l’âme. James Padgett a refusé d’accréditer cette information. Les esprits ont insisté sur le fait que, en tant qu’habitants des royaumes supérieurs, ils possédaient la connaissance de cette vérité sacrée, et que Jésus, lui-même, toujours intéressé à apporter les vérités à l’humanité, viendrait corroborer leurs affirmations si James Padgett leur en donnait l’occasion.

Je ne sais pas exactement quand le premier message signé « Jésus de la Bible » a été reçu, car alors que j’écris ceci, plus de quarante ans plus tard, je ne me souviens plus de la date. James Padgett a évidemment senti qu’il était absurde de penser que Jésus lui avait écrit et, hélas, a jeté le message. En fait, M. Colburn, qui jusqu’à ce moment faisait partie de notre groupe a déclaré qu’il n’était pas persuadé que Jésus avait effectivement écrit. Cependant, ses amis, Dr Goerger, M. Morgan et moi-même ont eu un sentiment instinctif que Jésus avait réellement écrit un message. Le premier message, de Jésus à Padgett, qui est en ma possession, est daté du 28 septembre 1914 et se réfère à un message précédent, écrit quelques jours avant. C’est un long message, exhortant James Padgett à prier pour l’Amour du Père et affirmant que certains passages dans le Nouveau Testament, auxquels croyait James Padgett, étaient faux. Le Maître a ajouté qu’il n’était pas Dieu, qu’il n’avait pas été conçu par le Saint-Esprit comme il est enseigné par les prédicateurs des églises. En outre, que «… Dieu n’est pas seulement Esprit. un Esprit d’Âme. Il est un Esprit de tout ce qui appartient à Son Être. Il est non seulement Esprit, mais Cœur, Âme et Amour.» Le message exhortait M. Padgett : «… » Allez vers votre Père et demandez Son Aide. Priez, croyez fermement, et vous sentirez bientôt Son Amour dans votre coeur. »

James Padgett doutait. Bien qu’il n’était pas tout à fait certain de l’authenticité des esprits de famille, il a ressenti le besoin de demander si Jésus avait vraiment écrit. Dans le volume II, j’ai publié certains des messages qu’il a reçus d’Hélène, d’Ann Rollins, de sa mère et de son père, John Padgett, tous confirmant que Jésus avait écrit. Vous trouverez également, dans ce deuxième volume, certains des premiers messages qu’il a reçus du Maître. Ils demandent à M. Padgett d’avoir la foi qu’il est Jésus, et ils l’encouragent à prier. Cependant ce sont tout simplement, dans leur nature, des messages de préparation et n’ont pas le merveilleux contenu et les informations qui sont venus quand James Padgett a atteint cet état d’âme qui lui permettait de les obtenir.

À ce stade, M. Padgett et moi avons vraiment réalisé que ces messages ne pouvaient pas être le fruit de sa propre imagination. Il avait été, comme je l’ai découvert, un méthodiste orthodoxe et pendant longtemps avait étudié à l’école du dimanche dans l’Eglise Trinitaire Méthodiste (5ème Rue et Place Seward, N.E.) A Washington, D.C. Sa conception de la doctrine religieuse était simplement ce qui émanait de cette église Protestante. Cette conception du progrès de l’âme était contraire à ce qu’il avait appris. Il n’avait aucune idée de l’Amour Divin contrairement à l’amour naturel, ou à ce qu’il pouvait être et s’est rendu compte qu’une telle conception était étrangère à sa pensée et n’aurait jamais pu être un produit de son propre esprit. Il s’est senti alors rassuré, et j’étais en accord avec lui, que ces écrits en fait provenaient non seulement d’Hélène, d’Ann Rollins, de sa mère et d’autres esprits de mortels décédés, mais aussi du Maître lui-même. Il a décidé de suivre ces instructions, auxquelles lui-même n’avait jamais réfléchies, et qui, de ce fait, devaient provenir d’intelligences extérieures qui étaient en communication avec lui de cette façon.

Il – je devrais dire, nous – avons commencé à prier pour l’Amour Divin, laissant les désirs de notre âme aller vers le Père Céleste, et, avec le temps, un sentiment rayonnant s’est manifesté dans la région de nos cœurs. Nous avons ressenti cette émotion croître de plus en plus fort et, avec nos continuelles et ferventes prières, notre foi en Dieu s’est affermie et est devenue plus absolue. Jamais auparavant, ni James Padgett, ni moi, avions ressenti aussi certainement l’existence réelle du Père ainsi que son Amour Divin et sa Miséricorde. Le concept froid et intellectuel que nous avions entretenu à son sujet s’est transformé, par le biais des prières pour Son Amour, dans un chaleureux et rayonnant sentiment d’intimité, d’unité et de communion avec le Père céleste, dont l’Amour, la Bonté et la Miséricorde étaient réels et personnels.

Le changement d’attitude de James Padgett envers le Père Céleste, par l’influx de Son Amour, a permis la transmission d’un message d’Ann Rollins. Il reconnaissait l’effet que cet Amour Divin avait eu sur son âme, qui était devenue, maintenant, un réceptacle pour une partie de la Nature Divine du Père. Il faisait état également des progrès d’Hélène vers les sphères supérieures. Hélène, dit-elle dans son message, était maintenant un esprit beaucoup plus heureux et son corps esprit brillait d’un éclat produit par l’Amour du Père dans son âme.

Un message a alors suivi de la part d’Hélène, d’Ann Rollins et, surtout, de Jésus, encourageant James Padgett de continuer à prier pour obtenir des portions accrues de l’Amour du Père. En tant que médium, il pouvait être utilisé pour transmettre des messages des esprits Célestes les plus élevés. Longuement, Jésus lui-même a écrit qu’étant donné que James Padgett avait la capacité de recevoir des écrits des esprits, le cerveau de James Padgett devait être suffisamment transformé par le développement de l’âme. Il pourrait ainsi obtenir, à un haut degré, plus d’Amour Divin et recevoir ainsi des messages de haute qualité. Lui et ses apôtres viendraient alors et écriraient à travers lui les vérités du Père, au sujet de sa mission sur terre, du Nouveau Testament et du Christianisme ! Seulement priez, et priez plus fort pour l’Amour du Père, ont exhorté les messages.

Le Maître a écrit le 5 octobre 1914, affirmant qu’il avait choisi James Padgett pour accomplir son travail de diffusion des Vérités du Père à l’humanité. Je cite la dernière partie :

… Allez vers le Seigneur dans la prière et il supprimera de votre âme tout ce qui a tendance à la souiller et à la rendre étrangère à lui. Il est Celui qui va la nettoyer du péché et de l’erreur.

Seul les enseignements que je vous donnerai vous révéleront les Vérités de mon Père. Ne laissez pas votre cœur être troublé ou détruit, car je suis toujours avec vous et je vous aiderai chaque fois que vous en aurez besoin. Croyez seulement que je suis Jésus des écritures et que vous ne serez pas longtemps hors du Royaume. Vous êtes celui que j’ai choisi sur terre pour proclamer ma bonne nouvelle de la vie et l’amour. Soyez fidèle à vous-même et à votre Dieu, et il vous bénira abondamment. Gardez Ses Commandements et vous serez très heureux, et vous recevrez bientôt le contentement qu’Il donne à Ses vrais enfants. Allez à Lui avec tous vos soucis et vous trouverez la paix et le repos. Vous serez bientôt en état de laisser les choses de ce monde derrière vous, car j’ai besoin de vous pour mon service.

Avec tout mon amour et bénédictions et ceux de l’Esprit Saint, je suis, Jésus.

James Padgett a finalement été convaincu qu’il avait pour but une tâche de médiumnité par laquelle des grands messages des Vérités religieuses seraient donnés, à travers lui, à l’humanité. Il a prié avec ferveur et fréquemment et, au cours des trois mois suivants. Non seulement Jésus écrivit, mais aussi beaucoup d’apôtres, en particulier Jean et Jacques. Ils lui ont sans cesse demandé de prier pour l’Amour du Père, et l’ont informé que le moment n’était pas encore venu pour la révélation des grands messages. Le cerveau de James Padgett, tout en étant changé en qualité, n’avait pas encore atteint cette qualité qui permettrait le passage des communications du niveau espéré. Ils le pressèrent continuellement de chercher toujours plus d’Amour du Père par la prière envers Lui. Plusieurs fois lorsque je le rencontrait dans son bureau, il me disait :

« Docteur, je ressens l’Amour Divin dans mon âme avec une telle intensité que je ne pense pas pouvoir le supporter plus. » Il disait qu’il avait toujours cette expérience quand il avait prié pour l’Amour du Père avant de recevoir des messages de Jésus et des Esprits Célestes. Et je peux affirmer, en tout sincérité, ne serais-ce que pour corroborer ses expériences, que je les partageais aussi, bien que peut-être dans une moindre mesure.

Alors qu’il recevait ces messages préparatoires, James Padgett s’est mis en tête de demander comment Jésus l’avait sélectionné pour faire ce travail et quel pouvoir, précisément, était présent dans l’Amour Divin qui lui permettrait de réussir. Inévitablement, une réponse est venue–en fait, une de Jean, l’Apôtre, et une autre de Jésus. Le message de Jean traite des Lois de Rapport dans le monde des esprits qui permettent aux esprits et aux mortels de communiquer et des mécanismes par lequel le cerveau du mortel est conditionné à recevoir les différents types de messages : intellectuel, moral et de l’âme. C’est un message très important pour ceux qui s’intéresseraient au développement de leur médiumnité ou à faire avancer leurs pouvoirs médiumniques. Cependant la réponse de Jésus est plus directe. Le message est imprimé dans le volume I et il peut donc être lu dans son intégralité. Mais pour le résumer brièvement ici, Jésus a écrit que deux choses sont nécessaires à un véritable médium pour recevoir les messages des Vérités du Père qui devaient être données prochainement. Tout d’abord, le médium doit avoir la foi approfondie que les esprits des Cieux Célestes, habitants du Royaume de Dieu dans l’Immortalité, étaient des êtres réels qui pouvaient, si le médium avait atteint un certain état d’âme, contrôler son cerveau et écrire à travers lui. Si le médium n’avait pas cette foi dans son cœur, aucun contact ne pourrait être établi avec lui par les esprits Célestes. Deuxièmement, le médium devait être disposé à se soumettre aux conditions imposées par les esprits : Il devait obéir aux instructions des esprits et prier le Père pour son Amour Divin. C’était cet Amour seul qui avait le pouvoir de transformer le cerveau du médium afin qu’il puisse être en accord avec les pensées des esprits. Et cette transformation du cerveau ne pourrait être obtenue que par le développement de son âme. Par la prière, dit Jésus, l’influx de l’Amour du Père dans l’âme transforme l’âme de l’image de Dieu (avec laquelle l’homme a été créé) dans l’Essence de Dieu, afin que le péché et l’erreur dans l’âme humaine ne puissent pas exister. Et le cerveau du mortel, ainsi purifié des pensées matérielles et manifestant dans ses pensées l’état de son âme transformée, pourrait atteindre cette condition qui correspondait à l’état d’âme des esprits; et c’est de cette façon qu’il pourrait saisir leurs pensées.

C’est l’importance de l’Amour Divin. James Padgett, en résumé, dû atteindre, à travers la prière au Père, un état d’âme s’approchant de celui des esprits Célestes, afin que son cerveau puisse recevoir leurs messages. La prière devait être constante, sinon, le plan terrestre renouvelé et les pensées matérielles réimposeraient naturellement leur domination, et l’Amour et l’état de l’âme élevé deviendraient inactifs. Ainsi, dit Jésus, James Padgett n’avait pas été retenu en raison d’une quelconque bonté particulière ou de l’absence de péché, par rapport aux autres mortels. En effet, il y en eut beaucoup qui étaient dans une meilleure et plus haute condition spirituelle que lui. C’était seulement à cause de sa foi que Jésus put venir. Sa volonté d’obéir aux esprits, de prier pour l’Amour Divin afin d’obtenir une transformation de son âme, formaient les conditions de réception de ces messages.

En outre, Jésus a déclaré qu’ il avait tenté, pendant des siècles, dans le passé, de délivrer ses messages, et il avait trouvé de nombreux médiums qui étaient beaucoup plus doués que ne l’était James Padgett. Mais parce qu’ils pensaient que Jésus était Dieu, ou parce qu’ils pensaient qu’il était impossible pour Jésus d’écrire, ou en raison de leurs croyances religieuses et des dogmes, ils avaient refusé de se soumettre aux sollicitations des esprits. Et puisque l’homme est doté par son créateur du libre arbitre, Jésus et les esprits Célestes ne pouvaient pas les contraindre à se soumettre à une tâche à laquelle ils s’opposaient et à l’égard de laquelle ils n’avaient aucune conviction. Pour ces raisons, Jésus a déclaré qu’aucune autre personne ne pouvait être choisie si ce n’est James Padgett.

Padgett était maintenant complètement convaincu que ce qu’il recevait venait non seulement des esprits Célestes, mais aussi du Maître, lui-même. Je pense qu’il est intéressant de souligner que non seulement il confia ses convictions à ses amis, comme moi, Eugène Morgan et le Dr Goerger, mais a également écrit hardiment à leur sujet. J’ai en ma possession une copie d’une lettre qu’il écrivit à un certain George H. Gilbert, Ph.d., D.D., qui avait publié un article sur la religion intitulé « Christianiser la Bible », dans le numéro de novembre 1915 du Monde Biblique. Cet article, que j’ai lu, demandait d’accorder moins d’importance à l’Ancien Testament et à son accent sur un Jéhovah sévère et autoritaire et d’accorder plus d’attention à l’enseignement du Nouveau Testament et aux paroles de Jésus. Il n’y avait aucune suggestion de l’Amour Divin dans l’article du Dr Gilbert, ce que toute personne qui s’en procurerait un exemplaire à la Bibliothèque du Congrès (ou dans toute autre bibliothèque qui le possédait) pouvait très facilement découvrir. La lettre de M. Padgett explique comment, pendant un certain temps, il a refusé de croire au contenu et à l’origine de ce message (car, avec son tour d’esprit légaliste, il accepterait uniquement la preuve plus concrète comme preuve), mais qu’il fut finalement convaincu, et de manière approfondie, des vérités des Messages et de la source d’où ils provenaient. Je cite :

28 décembre 1915

Dr George H. Gilbert, Ph.d., D.D.,

Dorset (Vermont).

Cher Monsieur,

Permettez moi de vous écrire car j’ai remarqué votre intérêt manifeste pour un certain sujet. Mon intérêt involontaire étant de même nature, il est la seule raison de mon initiative. J’ai lu votre article, « Christianiser la Bible, » dans le numéro de Novembre du Monde Biblique et je suis très impressionné, non seulement en raison de ses mérites propres mais aussi parce que ses demandes et suggestions sont très semblables à celles qui m’ont été faites par un chemin et une manière dont je peux difficilement espérer que vous y prêterez foi. Néanmoins, je veux vous soumettre le fait, reconnaissant votre droit de considérer qu’il est indigne de votre sérieuse attention.

Tout d’abord, permettez-moi de dire que je suis un avocat ayant 35 ans d’expérience et, par conséquent, je suis peu enclin à accepter des allégations de faits comme vraies sans attestation de preuve. Je suis né et ai été élevé dans une église Protestante orthodoxe et, jusqu’à tout récemment, je suis resté orthodoxe dans mes convictions. Il y a un peu plus d’un an, suite à la suggestion qui m’a été faite que j’avais des capacités médiumniques, j’ai commencé à recevoir des messages, par le biais de l’écriture automatique, de ce qui était censé être le monde des esprits. Et, depuis ce moment, j’ai reçu près de 1 500 de tels messages sur de nombreux sujets, mais surtout relativement aux choses de nature spirituelle et religieuse, mais non orthodoxes, quant à l’errance de la Bible.

Je n’ai pas la place de nommer, et cela ne vous intéresserait probablement pas, le grand nombre des auteurs de ces messages; mais parmi les auteurs il convient de citer Jésus de Nazareth, duquel j’ai reçu plus de 100 messages. Franchement, je dois dire que, pendant longtemps, j’ai refusé de croire que ces messages provenaient de Jésus, parce que, Dieu, alors qu’il en avait le pouvoir, comme je le croyais, ne s’engagerait pas dans une telle action. Mais la preuve de la véracité de l’origine de ces messages est devenu tellement convaincante, non seulement en raison du grand nombre et de la positivité des témoins mais aussi en raison des mérites inhérents et inhabituels du contenu des messages, que j’ai été obligé de les croire. Cependant, maintenant, je vous dis que je crois en la vérité de ces communications avec tout aussi peu de doute que lorsque je crois en la vérité d’un fait établi par la preuve la plus forte devant le tribunal. Je tiens de plus à dire que, selon ma propre conscience, je n’ai jamais pensé écrire les messages. Je ne savais pas ce qui devait être écrit, ni ce qui était écrit sur le moment, sauf le mot que le crayon écrivait.

Le grand objectif de ces messages de Jésus, comme il l’écrit, est de révéler les vérités de son Père. Il affirme que la Bible ne contient pas tous ses enseignements qu’il a révélés alors qu’il était sur la terre; que beaucoup de choses qu’il a dit pas n’y figurent pas, et qu’il n’a jamais prononcé de nombreuses paroles qui lui sont attribuées. Et il veut que les Vérités soient connues de l’humanité. Et je dois dire que je n’ai jamais entendu parler de la plupart de ces vérités exprimées, alors que j’ai étudié, dans une certaine mesure, la Bible. Une chose m’a particulièrement impressionné, c’est ce que la vérité met en lumière « la vie et l’immortalité. » La Bible ne le dit pas, et je n’ai pas été en mesure de trouver une explication de cela dans les commentaires sur la Bible. Mais j’ai assez parlé. J’ai simplement écrit ceci pour vous assurer que je suis sérieux dans la présentation de la copie ci-jointe d’un message que je soumets à votre lecture. Je ne le ferais pas si ce si ce n’était le fait que le message commente votre article ainsi qu’un autre article dans le même numéro du Monde Biblique. Dans la nuit du 24 décembre 1915, j’ai lu votre article et, la nuit suivante, la nuit de Noël, j’ai reçu un message dont je vous joins une copie. Vous observerez qu’une partie du message est personnelle, mais j’ai pensé qu’il convenait de vous l’envoyer comme je l’ai reçu. Et bien que vous ne croirez peut-être pas en l’origine du message, vous pourrez cependant y trouver quelques pensées susceptibles d’êtres prises en considération.

Espérant que vous me pardonnerez mon intrusion, je signerai,

Bien cordialement,

James E. Padgett.

Quelques nuits plus tard, un message signé « Jesus » commentait le fait que James Padgett ayant envoyé une copie du message reçu et faisait référence à la lettre envoyée au Dr Gilbert :

28 décembre 1915

C’est moi, Jésus.

Je suis venu ce soir pour vous dire que vous avez bien agi en envoyant le message à la personne qui avait écrit l’article au sujet de la Christianisation de la Bible, car je crois maintenant qu’il l’appréciera en très grande partie. Il n’est pas un homme d’église orthodoxe, mais est le prédicateur d’une Église Unitarienne dans la petite ville dans laquelle il vit et il est un homme très large d’esprit.

Il peut avoir quelques doutes quant à la source du message et ne pas se sentir incliné à accepter, comme vraies, vos déclarations quant à la façon dont vous l’avez reçu, mais en dépit de ses doutes il n’hésitera peut-être pas à dire que vous ne pouvez pas avoir reçu mon message. En tout cas, il sera intéressé par l’objet du message et y trouvera quelques réflexions qu’il n’a jamais eues antérieurement.

Je réalise complètement que, lorsque mes messages sont publiés, la grande difficulté dans leur acceptation sera le doute quant à leur source. Mais vous devrez réaliser le livre de telle sorte que le témoignage de nombreux témoins sera si fort qu’il ne subsistera aucun doute devant la preuve accablante que je suis l’auteur des messages. Et lorsque les hommes lisent la même chose, ils réalisent que les Vérités qu’ils contiennent ne peuvent venir que d’une source plus élevée que l’entendement mortel, et que la Main du Père est en eux.

Donc, je vais continuer à écrire et vous de recevoir des messages. Lorsque viendra le temps de les publier, je ne redoute pas qu’ils soient alors, à ce moment là, reçus avec joie. Très bientôt, je vous en écrirai un autre qui sera très important pour l’humanité. Je dirai seulement pour l’instant que je suis avec vous pour vous aider et vous amener à croire de tout votre cœur dans l’Amour Divin du Père, dans ma mission et dans votre travail. Votre frère et ami, Jésus.

A ce moment là, bien entendu, mes idées premières au sujet du Spiritualisme avaient subi une transformation radicale. À la lumière des messages, le Spiritisme ne peut plus simplement avoir pour but de prouver, par le biais de séances répétant le même processus et rituel, que l’homme avait survécu à la mort et que son esprit, bien que dépourvu de sa trame charnelle, pourrait se manifester depuis sa demeure spirituelle et témoigner de son existence post mortelle. James Padgett et moi-même nous voyions maintenant que le Spiritisme ne se limite pas seulement à la croyance en la vie après la mort et dans la conviction de la possibilité de la communication entre les mortels et les esprits, mais dans l’existence d’un grand univers des esprits qui cherchent à progresser vers la lumière et le bonheur à travers la purification de leur âme et la possibilité de transformation de ces âmes par la prière au Père Céleste pour Son Amour. Évadée était ma croyance dans les vibrations, l’intelligence abstraite, la force cosmique, les corps astraux et autres accessoires, d’un concept simple et froid. Le véritable spiritisme a pris sa place bien méritée comme partie intégrante de cette religion sublime qui a confirmé que les âmes étaient vivantes, avec ou sans la chair, et que ces âmes pouvaient être transformées à l’image de Dieu, telles qu’initialement créées, dans l’Essence même et dans la Nature de Dieu par son Amour Divin. Je n’ai pas eu à chercher plus loin. Ma recherche de Dieu avait pris fin. J’avais trouvé Dieu à travers les messages de Jésus et de ses esprits Célestes.

Sur ce sujet, un message signé par St. Luc fut reçu le 5 décembre 1915. Il y est mentionné que le Spiritisme, à moins qu’il ne soit insufflé par la foi, la prière dans le Père Céleste et par la prière pour son Amour Divin et sa Miséricorde, est limité. Lors de la première édition, je me suis abstenu d’insérer le message de Saint-Luc par crainte de blesser la sensibilité des spiritualistes, car c’est vers eux que je me suis d’abord tourné pour la distribution initiale des messages. Pour cette quatrième réimpression, cependant, j’ai inséré le message complet, parce que son incomparable cachet d’authenticité interpellera les nombreux spiritualistes qui ont maintenant uni ces vérités avec les enseignements, par le Maître, de la Nouvelle Naissance.

Avant de conclure, je tiens à écrire sur mon âme soeur, Mary Kennedy et sur certains nouveaux messages reçus par James Padgett que j’ai insérés dans le volume I. Ils concernent trois messages de Jésus, celui de St. Luc que je viens de mentionner, un autre d’un membre du Sanhédrin qui condamna Jésus lors de son procès, un d’Hélène et deux de Mary. J’ajoute également des photographies de Mary comme elle s’est matérialisée dans l’atelier de M. William Keeler, frère de Pierre Keeler, qui, je l’ai dit, était un médium à écriture automatique que j’avais rencontré à Lily Dale. Les photos ont été prises à Washington, en février 1920, où j’étais assis. Dans l’une, elle semblait posée et calme, avec certaines lumières spirituelles autour de sa tête et partiellement dans l’ensemble de mon corps. Une telle illumination effaça la cravate noire que je portais à l’époque. Oui, ma Mary est un esprit glorieux, et vivant, des Cieux Célestes. J’ai reçu beaucoup de messages de sa part par l’intermédiaire de M. Padgett et plus récemment à travers un des mes associés. J’espère que vous apprécierez ses messages.

(Note de l’éditeur : Les messages supplémentaires mentionnés par le Dr Stone ont été incorporés dans la présente édition, à l’exception des messages personnels d’Helène Padgett, de Mary Kennedy, et des photographies mentionnées. Il y a un projet en cours de la part de la Fondation de l’Eglise de la Vérité Divine d’inclure certains de ces derniers messages, les messages d’âmes sœurs, dans un futur volume dédié au Dr Stone.)

Les messages supplémentaires de Jésus incluent un message reçu le 25 décembre 1914, juste avant la réception des grands écrits formels. Un autre, daté du 15 décembre 1915, déclare qu’en raison de l’Amour que j’avais obtenu et de mon désir d’aider au développement des Vérités du Père, j’avais été choisi par Jésus pour effectuer un travail pour le Royaume. Ceci s’est par la suite avéré être le travail d’édition des messages de James Padgett. J’ai depuis lors consacré ma vie entière à eux et à promouvoir la tache du Maître de disséminer les Vérités à l’humanité. Je pense avoir commencé ce travail au cours de ma vie, et ce travail sera poursuivi partout par mes associés et amis.

Dr. Leslie R. Stone

  1. Ce titre n’a pas été utilisé jusqu’en 1956 et le tout premier volume fut en fait publié en 1941.