Messages Contemporains 2013

Comprendre un fanatique

John Wilkes Booth 1 - reçu par FAB le 5 Septembre 2013, Berkeley, Californie, USA.

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Je suis ici, John Wilkes Booth.

Je suis ici aujourd’hui pour clarifier une contradiction apparente. Dans ma canalisation du 31 Décembre 2005, j’ai dit que le fait d’avoir été chassé comme fugitif, cela m’a fait changer. Cependant vous venez de lire, dans « Cinquante ans dans l’Église de Rome » de Charles Chiniquy, que je suis resté impénitent jusqu’à la fin. Il y a donc là une contradiction. Je voudrais m’expliquer.

Oui, j’avais le sentiment d’avoir débarrassé le monde d’un mécréant et d’un blasphémateur. Cela n’a pas changé. Mais lorsque j’ai été poursuivi, j’ai réalisé que j’avais pris une vie, et pas n’importe laquelle : la vie d’un homme qui avait une énorme influence.

La contradiction apparente réside dans deux idées contradictoires : que j’avais fait la volonté de Dieu, et que j’étais un meurtrier.

Ce dernier sentiment était intensifié par le fait que j’étais un fugitif pourchassé pour avoir pris une vie importante. Je justifiais mon meurtre parce que c’était dans ma nature de le faire, mais je ne pouvais échapper ni à la finalité de mon acte, ni à la grande possibilité d’un châtiment après la mort.

Vous êtes troublé par tout cela – je l’étais aussi ! La confusion sera clarifiée par le fait que j’étais à la fois un fanatique et un mortel à qui Dieu a donné une conscience pour savoir distinguer le bien du mal. Je devais défendre le meurtre à mes propres yeux, car c’est la nature humaine. Mais c’est aussi la nature humaine de réaliser les conséquences de l’acte.

Ainsi, lorsque la libération est arrivée, et que je suis entré dans l’autre vie, tout est apparu très différemment. Il était clair pour moi, d’après les mots non dits et certains regards des esprits bienveillants qui m’ont accueilli, que j’avais fait le mal, pour lequel je devais souffrir.

Vous n’êtes pas un fanatique, c’est pourquoi il vous est difficile de comprendre. Quand un fanatique commet un acte, ce fanatique doit justifier cet acte horrible. Il est vrai que cela continue ici. Mais ce ne fut pas le cas pour moi. Oui, j’ai justifié le meurtre jusqu’à la fin. Mais il y a aussi eu un changement à un niveau plus profond. Ce changement était subtil et pas totalement conscient. C’est à ce changement plus profond que je faisais référence.

Vous savez par expérience que la maladie et la souffrance font changer les gens. C’est ce qui est arrivé au fanatique John Wilkes Booth, qui ne pouvait pas échapper à sa conscience, qui lui disait que le meurtre est l’un des pires péchés à expier. Alors oui, j’affichais une façade immuable, mais à un autre niveau, je n’étais plus convaincu d’avoir fait ce qu’il fallait. Cela vous montre la nature complexe de l’humanité, comment nous pouvons avoir des états contradictoires. Les deux réalités étaient donc vraies, et la contradiction s’explique. Je suis heureux d’offrir cette explication à celui qui n’aime que la vérité.

  1. John Wilkes Booth fut le meutrier d’Abraham Licoln.

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