Messages Contemporains 2011
Thomas J. Watson et les nazis
Thomas J. Watson 1 - reçu par FAB le 24 Mai 2011, Santa Cruz, Californie, USA.
Je suis, Thomas J. Watson.
Oui, c’est moi, le patron d’IBM à l’époque nazie. Lisez ce livre [« IBM and the Holocaust » par Edwin Black], et vous découvrirez pourquoi je suis maintenant dans un enfer que j’ai moi-même créé. J’ai préparé mon âme à être dans ce lieu de torture, d’obscurité et de misère. Quand je pense à l’argent que j’ai gagné en aidant le régime nazi, et aux subterfuges que j’ai utilisés pour cacher mon implication, tout cela est comme des cendres dans ma bouche.
Qu’ai-je accompli ? J’ai damné mon âme. Oh, si seulement j’avais pu voir ça ! Mais j’étais obsédé par l’argent, et j’ai été malin en cachant mon implication. Et l’ironie ultime est que tout cela est connu maintenant. Ce qui est nié dans une génération devient un fait établi dans les générations futures. Alors ne vous inquiétez pas. Ces choses doivent trouver leur chemin dans le monde, et je pense que vous pouvez comprendre combien il est difficile pour les Américains d’accepter une réalité aussi monstrueuse.
Je me souviens que lorsque j’étais petit, je rêvais de mon avenir. Eh bien, voici ce qu’il est devenu.
Thomas John Watson, Sr. (17 Février 1874 – 19 Juin 1956) était le président d’International Business Machines (IBM), qui a supervisé la croissance de cette société pour en faire une force internationale de 1914 à 1956. Watson a développé le style de gestion et la culture d’entreprise propres à IBM, et a transformé la société en une organisation de vente très efficace, basée en grande partie sur les machines de tabulation à cartes perforées. Grand industriel autodidacte, il était l’un des hommes les plus riches de son époque et était considéré comme le plus grand vendeur du monde à sa mort en 1956. La fusion de la diplomatie et des affaires par Watson n’a pas toujours été louée. Dans les années 1930, la filiale allemande d’IBM fut l’opération étrangère la plus rentable d’IBM, et un livre récent soutient que la recherche du profit par Watson l’a conduit à approuver personnellement et à diriger la relation technologique stratégique d’IBM avec le Troisième Reich. Les critiques soulignent en particulier la médaille convoitée « Aigle avec étoile » que Watson a reçue lors de la réunion de l’ICCC à Berlin en 1937, comme preuve qu’il était honoré pour l’aide que la filiale allemande d’IBM, Dehomag (Deutsche Hollerith-Maschinen Gesellschaft mbH), et ses machines à cartes perforées, apportaient au régime nazi, en particulier dans la tabulation des données de recensement. L’étude la plus récente sur la question soutient toutefois que Watson croyait, peut-être naïvement, que la médaille était une reconnaissance de ses années de travail au service du commerce mondial et de la paix internationale. Watson s’est rapidement remis en question pour avoir accepté la médaille, et a fini par la rendre au gouvernement allemand en juin 1940. Le chancelier allemand Adolf Hitler est furieux de cet affront et déclare que Watson ne foulera plus jamais le sol allemand. Comme prévu, Dehomag (filiale Alemande d’IBM) se révolte, ses dirigeants dénoncent la stupidité de Watson et se demandent ouvertement s’il ne serait pas préférable que la firme se sépare de son propriétaire américain. Le débat prend fin lorsque l’Allemagne déclare la guerre aux États-Unis en Décembre 1941, et le gouvernement allemand prend en charge l’opération Dehomag. (Source – Wikipedia)↩