Messages Contemporains 2011

Dieu se fiche de votre homosexualité

Oscar Wilde 1 - reçu par FAB le 24 Mai 2011, Santa Cruz, Californie, USA.

C’est moi, Oscar Wilde.

Vous êtes en train de lire le récit qu’André Gide a fait de moi dans « Si ça meurt ». Je dois dire que je connaissais son honnêteté et son intégrité à mon égard. Je savais que je le mettais mal à l’aise, mais je sentais une âme qui partageait les mêmes idées et qui était prête à dire la vérité quelles qu’en soient les conséquences.

J’ai entendu ce que vous avez dit de moi, que j’avais été suffisamment averti [de son procès et de sa ruine], et que j’ai donc provoqué ma ruine. Eh bien, mon ami, ce monde des esprits confirme, voire crie son accord. Il est clair pour moi maintenant que tout ce que nous faisons a des conséquences, et que nous sommes responsables de nous-mêmes.

Je ne pose plus dans des rôles. Je m’en suis débarrassé parce que j’ai estimé qu’il était important d’être qui je suis. Et puis, il n’y avait plus besoin d’être sur la défensive face à un monde hostile.

Ma propre expérience ici est que Dieu ne se soucie pas de savoir si vous êtes gay. Il ne se soucie que de votre cœur et d’être une bonne personne. Un jour, certaines personnes apprendront cette grande vérité à leur grande tristesse.

  1. Oscar Fingal O’Flahertie Wills Wilde (16 Octobre 1854 – 30 Novembre 1900) fut un écrivain et poète irlandais. Après avoir écrit sous différentes formes dans les années 1880, il est devenu l’un des dramaturges les plus populaires de Londres au début des années 1890. On se souvient aujourd’hui de lui pour ses épigrammes, ses pièces de théâtre et les circonstances de son emprisonnement, suivi de sa mort précoce. Au sommet de sa gloire et de son succès, alors que son chef-d’œuvre, The Importance of Being Earnest (1895), était encore à l’affiche à Londres, Wilde a poursuivi en justice le père de son amant, Lord Alfred Douglas, pour diffamation. Après une série de procès, Wilde est reconnu coupable de grossière indécence avec d’autres hommes et emprisonné pendant deux ans, en travaux forcés. En prison, il écrit De Profundis (1905), une longue lettre qui évoque son cheminement spirituel à travers ses épreuves, formant un contrepoint sombre à sa philosophie du plaisir antérieure. À sa libération, il part immédiatement pour la France, sans jamais retourner en Irlande ou en Grande-Bretagne. C’est là qu’il écrit sa dernière œuvre, The Ballad of Reading Gaol (1898), un long poème commémorant les durs rythmes de la vie en prison. Il est mort sans ressources à Paris à l’âge de quarante-six ans. (Source – Wikipaedia)

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