Messages Contemporains 2009
Le soi-disant problème de Madison
James Madison - reçu par FAB le 2 Août 2009, Santa Cruz, Californie, USA.
Je suis, James Madison.1
Permettez-moi d’ajouter ma voix à celle des autres pères fondateurs. Tout d’abord, laissez-moi vous dire que le Créateur va restaurer notre cher pays, et d’une manière qui sera sans précédent. Vous avez donc beaucoup à attendre. Comment puis-je le savoir ? Eh bien, je vois de mes propres yeux tant de bons esprits et tant d’Anges Célestes déjà mobilisés et au travail.
Vous avez lu qu’il y a eu un « problème » pour concilier ce qui semblait être des tendances contradictoires dans ma pensée politique. Je peux facilement comprendre comment cette conception s’est imposée, mais jamais, en tant que mortel, je n’ai vu une telle contradiction dans mon comportement. J’ai évolué avec mon temps, et différentes périodes de l’histoire de notre pays ont suscité des réactions différentes de ma part.
J’ai soutenu la Constitution parce que j’étais profondément convaincu que c’était la bonne chose à faire pour le pays, et malgré le fait que la Convention constituante n’ait pas évolué entièrement à mon goût, j’y ai repensé plus tard dans ma vie comme à quelque chose auquel j’ai été heureux et privilégié de participer. Oui, c’est vrai, malgré le fait qu’à l’époque, je fus très mécontent du résultat.
Oui, je fus profondément troublé par la manière dont notre façon de penser et de vivre, que nous qualifiions de fédéraliste, s’est dissoute au fur et à mesure que la jeune société viciait notre influence et notre crédibilité. J’avais le sentiment que le gouvernement qui avait été créé, et que j’avais tant contribué à créer, devait être dirigé par des leaders qualifiés par leur caractère. Nous nous considérions comme répondant à ces qualifications.
Ce n’est donc pas la Constitution qui m’a rendu malheureux, car j’ai vu que, malgré mes premières objections, elle était une création éclairée ; ce sont les forces de la société qui, de mon point de vue, ont annulé son efficacité en disqualifiant les personnes les plus aptes à servir. J’ai le sentiment d’avoir été cohérent dans mon désir d’avoir un gouvernement viable répondant à la volonté du peuple. J’ai toujours senti qu’il y avait quelque chose de grandiose dans ce projet, et je me suis senti privilégié d’en faire partie.
Naturellement, nous étions tous des pragmatiques. Mais nous étions aussi des idéalistes. La Déclaration des droits était l’acte ultime de l’idéalisme, c’est-à-dire de la croyance en des principes supérieurs. C’est cette tension dans notre esprit entre un réalisme total sur la nature humaine et une perception supérieure des droits et des libertés qui explique en grande partie notre comportement lors de la création du gouvernement Américain.
En guise d’espoir et de consolation, il est vrai que le Créateur a remarqué, au cours de notre courte histoire, qu’il y a toujours eu des Américains qui considéraient la vérité comme plus importante que l’argent ou le pouvoir. C’est pourquoi notre pays a perduré et perdurera.
L’ensemble des messages communiqués par James Madison est accessible par l’intermédiaire de ce lien.↩