Messages Contemporains 2009
La passion d’un militant afro-américain
W.E.B. Du Bois 1 - reçu par FAB le 25 Juillet 2009, Santa Cruz, Californie, USA.
Je suis, W. E. B. Du Bois.
Vous êtes très désireux de connaître mes pensées. Eh bien, je vais satisfaire votre curiosité en ce bel après-midi à San Francisco.
J’étais un jeune homme de trente-cinq ans lorsque j’ai publié « The Souls of Black Folk (L’Âme du peuple noir) », et en vieillissant, j’ai vu la validité croissante de ce que j’avais accompli. Vous venez de le lire pour la toute première fois, et je vous remercie de votre réponse plus qu’enthousiaste. Vous avez estimé qu’il était vraiment inspiré, et je ne peux que vous dire, en vous remerciant, qu’il est né de mes meilleures et plus profondes perceptions. Je l’ai vu comme une offrande, et un moyen de m’aider moi et mon peuple.
Plus de cent ans ont passé, et la cause pour laquelle je me suis battu réclame toujours de l’attention. J’ai élargi mon champ d’action comme mon âme s’est développée dans ce monde des esprits. C’est parce que j’ai vu l’obscurité et la lumière chez ceux qui étaient noirs et chez ceux qui étaient blancs. Ce monde des esprits nivelle tout, et l’ancien mode d’injustice qui semble être définitivement enraciné dans le monde, est triomphalement déraciné, à la joie des opprimés et de ceux qui aiment la justice, et à la tristesse, la souffrance et l’obscurité de ceux de l’autre côté, qui ont rendu l’injustice possible.
William Edward Burghardt Du Bois (23 Février 1868 - 27 Août 1963) fut un militant américain des droits civiques, panafricaniste, sociologue, historien, auteur et éditeur. À l’âge de 95 ans, en 1963, il a été naturalisé citoyen du Ghana. L’historien David Levering Lewis a écrit : « Au cours de sa longue et turbulente carrière, W. E. B. Du Bois a tenté pratiquement toutes les solutions possibles au problème du racisme du XXe siècle : érudition, propagande, intégration, autodétermination nationale, droits de l’homme, séparatisme culturel et économique, politique, communisme international, expatriation, solidarité avec le tiers monde. » En 2002, l’universitaire Molefi Kete Asante a inscrit W. E. B. Du Bois sur sa liste des 100 plus grands Afro-Américains. (Source : Wikipedia)↩