Messages Contemporains 2007
Shakespeare - Adolescence - 2
William Shakespeare - reçu par FAB le 22 Août 2007, Santa Cruz, Californie, USA.
Je suis ici, William Shakespeare.1
J’ai dit, dans ma canalisation du 20 Août, que “les circonstances [à Rufford Hall] n’étaient pas très rigoureuses d’un point de vue religieux”. Ensuite, vous lisez que Sir Hesketh a été effectivement arrêté en 1581, durant la période où j’étais engagé avec lui en tant qu’apprenti acteur.
Eh bien, le bras long de la loi ne s’étendait pas rigoureusement à ses élèves adolescents. En d’autres termes, nous n’étions pas suspects aux yeux de la loi comme lui l’était. Comme nous étions là uniquement pour apprendre le théâtre, il n’y avait aucune infusion de pensée ou de pratique religieuse.
Naturellement, son arrestation nous a secoués, mais pendant son absence, d’autres professeurs l’ont remplacé, de sorte que nos cours de théâtre ont continué.
Tout comme la mort de ma sœur m’a ouvert les yeux sur la vie, l’arrestation de Sir Hesketh m’a mis, avec stupeur, en contact avec le monde réel. Cela m’a accompagné toute ma vie. Mais pendant cette période, je n’ai jamais été moi-même en danger.
En fait, cette expérience difficile n’a fait que renforcer ma position antireligieuse, car elle me semblait des plus déraisonnables, compte tenu du fait que Dieu était censé être un Dieu d’amour et de miséricorde.
J’étais incapable de faire la distinction entre la vérité spirituelle et la déformation de la religion par l’humanité. Comme je n’expérimentais pas dans mon cœur la vérité spirituelle, je ne pouvais pas identifier et placer sa contrefaçon.
Vous pensez qu’il n’est pas logique, compte tenu de la répression de l’époque, que moi et mes camarades jeunes acteurs ne soyons pas affectés par l’arrestation de Sir Hesketh. Vous pensez qu’il serait plus raisonnable de supposer que toute la troupe aurait été bannie et serait devenue suspecte.
Eh bien, l’arrestation n’est pas allée jusqu’au bout en termes de punition. C’est-à-dire qu’elle ne l’a pas ruiné. Les autorités étaient soupçonneuses, comme elles l’étaient avec tant d’autres à l’époque. Mais, alors qu’il était soupçonné, les jeunes acteurs qu’il engageait pouvaient poursuivre leur apprentissage.
Permettez-moi maintenant de commenter mon poème Le Phénix et la Tortue. Vous avez lu dans Shakespeare : the “lost years (les années perdues)” de E.A.J. Honigmann que le poème est en réalité une allégorie sur Sir John Salusbury et sa femme Ursula. Ce n’est pas le cas.
Il a été composé en 1586, avant la première publication de l’anthologie dans laquelle il figure, Love’s Martyrs de Robert Chester.
Les différents messages communiqués par William Shakespeare sont disponibles par l’intermédiaire de ce lien.↩