Messages Contemporains 2003

La parabole de la roseraie

Judas - reçu par H____ le 23 Avril 2003, Cuenca, Équateur.

Pourquoi n’as-tu pas retranscrit ce que je t’ai dit ?

[H : Cela semblait incomplet. Je n’ai pas pu tout comprendre.]

Tu as suffisamment compris.

[H : Alors c’était très court.]

La valeur d’un message ne dépend pas de sa longueur. Écris maintenant. Je vais t’aider.

[H : Je pensais à un sujet qui m’a intrigué pendant longtemps. Dans les messages de James Padgett, il nous est dit que nous devons demander à Dieu Son Amour, il faut demander Son Pardon, Sa Miséricorde. Nous devons toujours demander pour ces choses. Je comprends que cela est dû au fait qu’Il respecte notre libre arbitre. En revanche, qui rejetterait sérieusement Son Pardon ou Son Amour ? Il connaît nos besoins avant que nous lui demandions. Cependant, il semble y avoir une loi selon laquelle nous devons tout d’abord demander afin de plus tard recevoir.]

Je vois cela un peu différemment. Comme tu t’en souviens, j’ai transmis ce message dans le cadre des sacrifices du Temple à Jérusalem et des tensions existantes entre Jésus et la hiérarchie du Temple.

[H. Oui. Je me le rappelle encore fort bien.]

Et je t’ai également cité une parabole que Jésus a utilisée pour illustrer cette idée.

[H : Je me souviens de cela aussi. Mais je n’ai pas réussi à comprendre la parabole. Ce n’est pas passé.]

Bien, alors nous allons répéter tout cela maintenant. Une des raisons pour laquelle il y avait des tensions tellement fortes entre Jésus et les Sadducéens en particulier, était dû au fait que les enseignements du Maître laissaient penser que les sacrifices dans le Temple n’étaient pas nécessaires. Bien entendu, Jésus n’a pas prêché ouvertement cette idée, il n’a pas attaqué l’institution du Temple, mais lorsque l’on commençait à analyser ses enseignements, il devenait évident que la religion concernait, sans aucun doute, la relation entre le peuple et Dieu. Aucune institution n’était nécessaire, aucun sacrifice n’était nécessaire – en ce qui concerne l’abattage d’animaux ou les dons divers à la prêtrise – la seule chose qui était vraiment nécessaire était la bonne volonté des gens et leur intention de se rapprocher de Dieu.

Pour nous, cette idée était révolutionnaire et, pour le moins, un peu inquiétante. Lorsque les gens grandissent dans un environnement religieux spécifique, ils acceptent simplement tous les institutions associées sans les remettre en cause. Il était, ensuite, difficile d’imaginer que ces institutions étaient inutiles, superflues et même dangereuses, parce qu’elles se substituaient à un rituel vide pour la vraie délivrance des personnes.

Alors, Jésus nous a donné la parabole suivante : Il y avait, une fois, un homme riche qui avait une belle roseraie, la plus belle dans tout le pays. Chaque matin, il sortait et coupait les fleurs qu’il utilisait pour orner sa maison. Un jour, alors que son anniversaire approchait, deux de ses serviteurs ont décidé de lui faire un cadeau afin de le remercier pour sa gentillesse et trouver grâce à ses yeux. Chacun d’eux a pensé « Mon maître a toutes sortes de choses. Mais ce qu’il aime le plus ce sont les fleurs. Je lui donnerai un bouquet de roses. »

Le premier serviteur s’est prudemment faufilé dans le jardin de son maître, a coupé quelques roses et les a rassemblées dans un précieux bouquet.

Le deuxième serviteur est allé dans son propre petit jardin où il cultivait également des roses. Bien entendu, elles n’étaient pas comparables aux fleurs de son maître, mais, avec la bonne intention et le sacrifice, il fut en mesure de composer un bouquet, qui, espérait-il, trouverait grâce aux yeux de son maître.

Lorsque les deux serviteurs sont enfin entrés dans la maison pour offrir leurs cadeaux, le maître de la maison a immédiatement compris ce qui c’était passé.

Il a appelé le premier serviteur et lui a dit : « Tu as pris ce qui était déjà à moi, et tu as essayé d’obtenir mes faveurs. Mais ce que tu as fait n’est rien d’autre que la flatterie et ta propre vanité. » Et il l’a chassé.

Il a appelé le second serviteur et lui a dit : « Tu as sacrifié à cause de moi ce qui t’appartenait. Je te nommerai mon intendant et tu seras mon homme de confiance. »

Alors, Jésus nous a expliqué la parabole. Dieu est déjà le propriétaire de toute Sa Création. Il n’a pas besoin que nous sacrifions quelque chose qui Lui appartient. Mais au sein de Sa Création, il a séparé deux choses pour l’usage exclusif des hommes, deux choses dont ils peuvent disposer librement : l’Amour et le libre arbitre. Par conséquent, lorsque les gens veulent sacrifier quelque chose pour trouver grâce aux yeux du Seigneur, ils devraient subordonner leur volonté à la Sienne et ils devraient Lui offrir Son Amour. Ce n’était pas si difficile, n’est-ce pas ?

Eh bien, je suis heureux que nous ayons réussi finalement à conclure ce message. C’est une autre petite pierre, dans la mosaïque colorée de la vie de Jésus, que nous avons reconstituée.

Que Dieu te bénisse.

Judas.

© Geoff Cutler 2013

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