Messages Contemporains 2003
La Parabole de l’amandier
Judas - reçu par H____ le 27 Janvier 2003, Cuenca, Équateur.
« Il était une fois un homme qui était le propriétaire d’un verger précieux. En plein milieu de son jardin il y avait un grand amandier. Chaque année au printemps, l’arbre était orné d’un océan de magnifiques fleurs blanches, et le propriétaire se plaisait à regarder sa belle couronne et attendait une riche moisson.
Cependant, comme il arrive dans la vie, le soleil ne brille pas tous les jours, et le vent ne ressemble pas toujours à une douce brise qui caresse les joues. Chaque année, l’hiver se cramponne à son domaine; il ne veut pas céder au printemps et revient soudainement avec des tempêtes de glace et des pluies torrentielles.
Alors que les autres plantes dans le verger enduraient les coups de fureur de l’hiver atroce, l’amandier a trop souffert de sa dernière intention de prolonger son séjour. Il n’a pas eu assez de force pour résister aux forces des éléments, et ses beaux pétales sont tombés raides morts sur le sol. On aurait dit qu’une épaisse couche de neige avait recouvert les racines de l’amandier, mais il n’y avait que les tristes restes de la grandeur passée de l’arbre.
Avec les fleurs, l’esprit de leur propriétaire est tombé. Il avait fait preuve d’une grande patience envers son cher arbre, mais, quand il a observé, année après année, comment le triste scénario se répétait, il a finalement ordonné à ses valets de couper l’amandier et de planter une autre petite pousse, de sorte qu’elle occuperait la place de l’amandier et accomplisse le but de son existence ».
Tu vois, mon cher frère : Je t’ai promis que je te parlerais des paraboles de Jésus qui ne figurent pas dans la Bible. Ici tu en as un exemple.
Je t’ai dit précédemment que Jésus a trouvé des oreilles attentives parmi de nombreux Pharisiens, mais que certains se sont opposés à lui et l’ont même défié. Ils ont eu, en fait, très peu de succès, et c’est la raison pour laquelle ils auraient, plus tard, recours à d’autres méthodes que les attaques verbales, c’est-à-dire, lorsqu’ils eurent épuisé tous les moyens pour diffamer et blasphémer le Maître, en inventant des mensonges et en propageant des « secrets honteux » de la vie de Jésus, tels que, par exemple, des calomnies qu’il était un bâtard, né d’une union illégitime 1.
Tu comprends que les Pharisiens — je parle de l’essence même de ce mouvement — se vantaient de leurs vertus et, remplis de fierté, ils affichaient publiquement leur obéissance à la lettre de la Loi. Toutefois, lorsqu’ils ont été confrontés à des situations qu’ils ne pouvaient plus gérer, des situations qui leur causaient un mal de tête ou quelque chose de pire, et lorsqu’ils eurent épuisé toutes leurs ressources en vain, ils n’hésitèrent pas à jeter tous leurs principes par-dessus bord et à utiliser des méthodes qu’ils rejetaient sans doute comme péchés — de la calomnie au meurtre.
Bien sûr, ce que je viens de dire est une généralisation injustifiée. De nombreux Pharisiens, la grande majorité d’entre eux, étaient des hommes bons. Mais je crois que tu comprends ce que je veux dire. Tu peux lire un exemple tout à fait inoffensif dans l’un de mes derniers messages, où j’ai décrit une discussion entre Jésus et un groupe de Pharisiens sur le sens du Psaume 110. Les Pharisiens avaient insisté sur le fait que ce Psaume était l’œuvre du roi David. Puis, lorsqu’ils furent incapables de maintenir leur argument – et ce qui est pire, lorsqu’ils n’ont plus été capables de discréditer la connaissance biblique de Jésus – ils ont changé de tactique et ils ont suggéré que ce Psaume n’avait pas été écrit par David. Jésus, bien entendu, a immédiatement mis en lumière leurs manœuvres face à une multitude d’auditeurs, et les Pharisiens ont préféré abandonner la querelle et le lieu, tous penauds et embarrassés, pensant aux moyens par lesquels ils pourraient riposter contre une telle défaite honteuse. A cette époque, n’importe quel moyen semblait propre, que ce soit légal ou illégal, ils ne s’en inquiétaient plus.
Il ne te sera pas difficile d’imaginer que des situations, comme la présente affaire, se sont reproduites avec une certaine fréquence. Lorsqu’elles se produisaient, Jésus avait pour habitude de conclure son discours avec la parabole de l’amandier. Elle comparait les Pharisiens à l’arbre malade qui arborait une grande richesse de fleurs (principes ou vertus apparentes) et promettait une abondante récolte de fruits (sainteté), mais qui, avec le changement des conditions météorologiques, tomba sur le sol, de la même manière que les Pharisiens ont laissé tomber leurs principes moraux et éthiques lorsqu’ils le jugèrent opportun.
À ce moment-là, tout le monde comprenait que l’arbre était malade. Tu as observé un fait similaire : ton magnifique avocatier a, une année, perdu toutes ses fleurs. Par la suite, tu as pu le récupérer par un traitement avec du phosphore et des phytohormones. Mais les anciens Juifs ne comprenaient rien de tout cela. Pour eux, il n’y n’avait qu’une seule chose à faire : couper l’arbre, arracher ses racines de la terre et le remplacer par une autre plante, exactement comme le sage propriétaire du verger a fait dans la parabole.
L’allégorie de l’amandier malade impliquait aussi un autre enseignement : le propriétaire du verger, Dieu, montrerait beaucoup de patience, mais Sa grande indulgence pourrait, à un moment donné, s’épuiser. Il pourrait arracher l’arbre et en planter un autre – et lui, Jésus, était l’arbre sain dont le fruit nourrirait la population et plairait à Dieu.
Si maintenant tu me demandes pourquoi cette parabole ne figure pas dans le Nouveau Testament, je peux seulement répondre avec une hypothèse : je suppose que beaucoup des dirigeants de l’église, se sont sentis, plus tard, concernés par elle. Par conséquent, ils ont opté pour effacer ce passage des manuscrits… juste au cas où ….!
Très bien, mon cher frère – avec cela je conclus mon message. Passe une belle journée, pleine de bénédictions, À très bientôt, Judas de Kerioth.
© Geoff Cutler 2013
Dans cette communication de Judas du 3 Octobre 2001, il a été évoqué que la naissance de Jésus fut le résultat d’une relation sexuelle normale. Ce sujet cependant a été spécifiquement traité dans un message adressé par Marie le 15 Avril 1916, à travers James Padgett.↩