Messages Contemporains 2003

Une nouvelle forme de communication

Judas - reçu par H____ le 18 Janvier 2003, Cuenca, Équateur.

C’était une sensation toute nouvelle…

Pendant la journée, alors que j’avais envie d’être en contact avec Judas, j’ai senti sa présence, et tout d’un coup, un énorme paquet d’informations m’a inondé. Je dis « m’a inondé », parce que cette information n’est pas venue sous la forme d’expressions ou de phrases, peu à peu, au compte-gouttes, pour ainsi dire, ni sous forme d’une conversation, mais comme un torrent qui m’a étourdi.

Que se passait-il ? Est-ce que Judas a changé sa façon de communiquer avec moi ?

« C’est une expérience », dit la voix. « Tu as raison, c’est une nouvelle forme de communication. »

« D’une certaine façon, je crois que je connais cette sensation, » répondis-je. « C’est arrivé quand j’ai perçu tes pensées qui semblaient si évidentes et merveilleuses, mais lorsque j’ai essayé de les capturer sur papier, j’ai perdu beaucoup de leur contenu. Mais maintenant, ce n’est pas une pensée unique, mais plusieurs… une « structure mentale », si je peux m’exprimer ainsi. »

« Cette explication n’est pas mal du tout, » a expliqué Judas. « Comme tu le sais, il y a plusieurs façons de transmettre des messages. Fondamentalement, jusqu’à présent, nous t’avons communiqué une pensée et nous avons attendu que tu la traduises dans ta langue. Alors, nous envoyions la pensée suivante et ainsi de suite. Cette forme de communication nous donne la possibilité de corriger des erreurs qui pourraient survenir pendant la transmission du message. Quand tu reçois quelque chose qui est incorrect, nous pouvons toujours corriger la phrase suivante que nous te transmettons – bien entendu, nous ne le faisons que lorsque cela en vaut la peine; en d’autres termes, lorsque l’erreur de compréhension du médium est importante. »

« L’autre méthode, que j’ai juste utilisée, nous permet de transmettre un ensemble de pensées connectées, un essai, en quelque sorte, une composition mentale. Cela a l’avantage (pour nous) que nous avons besoin de très peu de temps pour le faire. En revanche, elle comporte certains dangers si la réception du médium est mauvaise, et qu’au cours de la transcription du message l’erreur se multiplie, se propageant de phrase en phrase, faussant tout le sens ou tout le contenu du message. »

« Il serait impossible de transmettre des dates, des noms ou des données de cette façon. Pas impossible, peut-être, mais très aléatoire, et je ne l’utiliserai pas. Mais, lorsqu’il s’agit d’un exposé théorique, où le choix des mots que le médium utilise dans la transcription n’influe que sur le style, ou rend le message plus ou moins lisible ou lui donne une touche de finesse, mais où le contenu du message est assez clair et où il n’y a aucun grand danger de distorsion, il est très facile pour nous de faire passer des messages de cette façon. C’est une façon très élégante et rapide. Bien sûr, pour toi, le travail sera identique. Tu dois traduire ou formuler, pensée par pensée, dans la langue respective que tu écris. Pour toi ce n’est pas un gain de temps, absolument pas. »

« Je comprends cela, » répondis-je. « Cependant, je ne me sens pas confiant d’utiliser cette méthode ».

« Tu ne t’es pas senti plus confiant avec l’autre méthode, plus « conventionnelle » répondit Judas. « C’est seulement par la pratique que ta réception des messages est devenue quelque chose d’habituel et normal, quelque chose qui ne déclenche plus de gros doutes en toi. »

« Oui, tu as raison. Je me souviens bien de mes premiers essais à cet égard, ai-je acquiescé. »

« Fort bien. Donc, je peux compter sur ta coopération, si je décide d’utiliser cette nouvelle méthode, tu es d’accord ? »

« Tu connais ma réponse. Bien sûr, tu le peux, » j’ai répondu. « Pourtant, je voudrais que tu m’accordes le privilège de répéter un peu ce genre de communication. »

« Bien entendu », approuva Judas. « Par conséquent, je te propose ce qui suit. Assis toi devant l’ordinateur et écris le message, juste comme tu t’en souviens. Essaie de le reproduire aussi fidèlement que possible. Je ne t’interromprai que pour ajouter mes commentaires. D’accord ? »

« D’accord. »

Alors, voici ma version de ce que Judas m’a transmis.

J’ai vu un fatras d’animaux de toutes sortes. Parmi eux, j’ai pu choisir mon nouveau chien, un cocker. J’ai pensé comme il serait aimant et refléterait ce que beaucoup d’autres animaux ne pouvaient pas éveiller en moi, des sensations d’affection.

« Oh oui, » Judas m’interrompit. *« Il est difficile de tomber amoureux d’un scorpion »**.

Oh non, je pensais exactement à un scorpion !

J’ai compris que toutes ces formes de vie que nous considérons comme dégoûtantes ou répugnantes furent les étapes nécessaires dans le développement progressif de formes de vie plus évoluées, des plates-formes plus parfaites, et que ce n’était donc pas une attitude convenable de les considérer comme des bogues inutiles.

L’être humain, comme la plus haute forme développée de la vie sur cette planète – la Couronne de la création, pour ainsi dire – est uniquement pour l’instant le sommet de la création, le point culminant dans un développement qui obéit à la Loi du Changement Éternel. Il serait impossible d’imaginer l’homme sans le développement antérieur des autres formes de vie… au moins en ce qui concerne sa nature physique.

« Exactement. »* Précisa Judas. « Bien entendu, il est possible d’imaginer (je me réfère à l’âme) l’homme sans le développement physique et l’évolution sur terre. « Mais puisque nous avons tous passé quelque temps à vivre sur terre, il est très important de voir les êtres humains (âmes) dans le contexte des autres êtres qui vivent sur la terre. »

Ce développement de « l’arbre de vie » avec ses nombreuses ramifications, nous l’appelons « phylogénie ».

Il est intéressant d’observer comment cette phylogénie se reflète en quelque sorte dans la soi-disant ontogenèse. L’ontogenèse, le développement de l’individu de l’ovule jusqu’à sa mort naturelle, est le parallèle, dans les grandes lignes, du développement de la vie en général. Les phases de la cellule fécondée, sa division en blastomères, la morula, la blastula, jusqu’à la formation d’un « estomac primitif », la gastrula et enfin le développement des divers tissus spécialisés peut être observé dans la nature à travers les différentes espèces vivantes. En d’autres termes, l’individu répète le développement général de la vie jusqu’au stade qui lui correspond.

« Tu l’as ! » ratifia Judas. « Je vois que tu te souviens encore bien de ce que tu as appris en embryologie ».

Ce que j’ai compris, c’est que nous pouvons souvent observer ce genre de parallélisme dans l’œuvre de Dieu. L’ontogenèse met en parallèle la phylogénie, et d’une manière semblable, le développement d’âme met en parallèle l’ontogenèse.

Bien entendu, l’évolution négative de l’âme n’est pas nécessaire, ou pire encore, souhaitable – je pense au développement qui se manifeste dans le matérialisme, la criminalité, etc. Mais même cette évolution a une influence positive – pas sur l’individu dont l’âme est tellement déformée, mais sur la société en général, et ne devrait l’être que pour accentuer le côté positif des hommes qui est présent même dans des conditions moins favorables.

Au cours de la phylogénie, les formes non adaptées de la vie se sont éteintes. Au cours de l’ontogenèse, l’individu ne s’est pas éteint, mais est passé par un processus constant de développement d’une étape à la suivante, « surmontant » les lacunes actuelles afin « d’atteindre » un état supérieur de l’existence. Bien sûr, ce processus est automatique et n’implique pas l’effort conscient de l’individu. Maintenant, dans le développement spirituel, ou le développement de l’âme, l’individu ne meurt pas non plus, mais passe plutôt par un processus de développement qui le conduira finalement au plus haut degré possible. La « dégénérescence » de l’âme n’est rien d’autre qu’une déviation qui ne débouche sur rien, comme une impasse. Tôt ou tard, l’individu est forcé de faire demi-tour et de revenir de la mauvaise voie et de continuer le long des routes fournies par Dieu. Il y a beaucoup d’options, et toutes sont valides. Seulement ces impasses ne mènent nulle part. Elles sont ce que nous appelons « péché et erreur ».

Le susmentionné « plus haut degré possible » dépend de la décision libre et volontaire de l’âme respective : aspire-t-elle à la présence de Dieu, à la profondeur de son être ? Veut-elle Son amour ? Dans l’affirmative, il n’y a aucune limite à son développement. Veut-elle seulement suivre son cours comme une âme naturelle ? Alors, son développement se limitera à la sixième sphère.

« Très bien », a déclaré Judas. « Tu l’as très bien saisi. Je me contenterai d’ajouter un mot ou deux sur le libre arbitre : »

Il est évident que les hommes jouissent du libre arbitre dans une partie de leurs décisions. Mais en fait, si les décisions de leur libre arbitre sont en contradiction avec la volonté de Dieu, elles ne mènent nulle part. Elles finissent dans cette impasse, et, tôt ou tard, l’homme doit faire demi-tour et revenir afin de relancer ses progrès. Les conceptions de Dieu sont des conceptions d’Amour. Elles ne permettent pas à quiconque de se perdre. L’âme qui choisit la mauvaise voie le fait parce qu’elle ne connaît pas les conséquences. Elle croît qu’elle est en contrôle, mais, comme tu le sais, il n’en est pas ainsi. « L’âme perdue » est une âme perdue à cause de son ignorance, et Dieu ne permet pas à l’ignorance de condamner Ses enfants. Les hommes ne peuvent pas perdre leur âme ; ils ne peuvent pas se perdre. Ce qu’ils peuvent seulement perdre, c’est leur temps… mais enfin, qu’est que le temps en regard de l’éternité ?

Le petit oiseau éprouve des difficultés à percer sa coquille. Il faut du temps pour que son duvet disparaisse. Ses plumes fermes vont seulement croître lentement, et il a besoin de beaucoup de nourriture pour développer ses muscles. L’objectif est de voler.

Le développement spirituel prend aussi du temps et consomme de l’énergie. L’objectif est aussi de voler. Même lorsque nous savons déjà comment voler, nous sommes parfois maladroits, nos ailes échouent et nous tombons. Mais le relâchement et la chute ne sont que les symptômes de notre manque de maturité, de l’enfance spirituelle. Continue, et tu connaîtras le monde d’un point de vue supérieur. La hauteur sera en toi et surtout ce Soleil d’Amour qui sans cesse te fait signe de te rapprocher.

Avec beaucoup d’amour, ton frère de toujours, Judas.

© Geoff Cutler 2013

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