Messages Contemporains 2002
Le Jugement
Judas - reçu par H____ le 18 Juillet 2002, Cuenca, Équateur.
Tu te sens mieux maintenant ? Si c’est le cas, comme je te l’ai promis hier, je vais te livrer un court message. Ce ne sera pas très difficile. Ce que je veux faire c’est te prendre par la main et te conduire à un état où tu pourras recevoir, de nouveau, des messages plus longs et d’un contenu plus profond. À cette fin, nous devons pratiquer, oui, tu me comprends. Il serait bon si nous pouvions transmettre un message tous les jours. Oui, je sais que cela ne sera guère possible. Néanmoins, promets-moi qu’au moins, tu essaieras.
Je voudrais parler sur le sujet « le jugement des autres. » Tu as lu comment certaines personnes se moquent de la Bible et des contradictions qu’elle contient. C’est vrai, elle en contient, mais ces supposées contradictions sont parfois dues à des considérations hors contexte ou simplement à la mauvaise compréhension de leurs auteurs. Tout d’abord, garde à l’esprit que dans la Bible, le verbe « juger » ou le mot « jugement », très souvent, n’a pas un sens juridique ou n’est pas un jugement de valeur ou une critique des personnes ou de leurs actions, mais est plutôt synonyme de « pour statuer ». Voici quelques exemples typiques :
Luc 22:30 : - Oui, vous serez assis sur des trônes pour juger les douze tribus d’Israël !
Jean 5:22 : - Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils.
Jean 05:27 : - Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est Fils de l’Homme.
Pourtant, il y a d’autres passages qui prêtent à confusion. Par exemple :
Luc 06:37 : - Ne jugez point et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés. Pardonnez et vous serez pardonnés.
Jean 7:24 : - Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice !
Pourquoi devrions-nous juger ?
Romains 2:1 : - Maintenant si vous avez envie de vous ériger en juge de ceux qui pèchent, laissez-moi vous assurer, qui que vous soyez, que vous n’êtes pas en mesure de le faire. O homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses.
Donc, nous ne devons pas juger.
1 Corinthiens 05:12, 13 : - Qu’ai-je, en effet, à juger ceux en dehors de l’église ? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ? Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous !
Mais ici, nous devons juger. Ce passage fait même allusion à la possibilité d’entreprendre soi-même des poursuites judiciaires.
1 Corinthiens 6:4 - Quand donc vous avez des différends pour les choses de cette vie, pourquoi prendre pour juges des gens dont l’Église ne fait aucun cas ?
Cependant, l’avis de Jacques semble différent…
Jacques 4:11, 12 - Ne parlez point mal les uns des autres, frères. Celui qui parle mal d’un frère, ou qui juge son frère, parle mal de la Loi et juge la Loi. Or, si tu juges la Loi, tu n’es pas observateur de la Loi, mais tu en es juge. Un seul est législateur et juge, c’est celui qui donne la Loi, celui qui peut sauver et perdre.
Mais toi, qui es-tu, qui juges le prochain ?
Et c’est cette séquence de déclarations contradictoires qui a conduit beaucoup de « critiques » à ridiculiser les enseignements bibliques, affirmant qu’il n’y a pas de véritable enseignement dans la doctrine, et que chacun des auteurs s’en tient à son opinion personnelle. Eh bien, d’une certaine façon, c’est le cas, mais dans notre cas précis, il n’y a en réalité aucune contradiction.
Qui détermine l’attitude des gens, des mortels ou des esprits ? Sans aucun doute, c’est le développement de leur âme. Si l’on veut vraiment s’améliorer, il faut améliorer l’état de son âme, « grandir spirituellement » comme on pourrait le dire. Il y a plusieurs routes menant à cet objectif, comme tu le sais: grâce au développement de l’amour naturel, ou à la manière de Jésus, en « cherchant le Royaume de Dieu » c’est-à-dire, en cherchant l’Amour de Dieu, parce que de cette façon « toutes ces choses viendront à vous comme une évidence. »
Quand nous voyons les gens, ou nous-mêmes, agir mal, nous émettons déjà un critère, nous sommes déjà en train juger pour ainsi dire. Il n’y a rien de mal dans l’évaluation des situations ou des attitudes. Toutefois, l’évaluation ne doit pas s’épuiser dans la simple critique, « ne jamais en venir aux mains », mais elle devrait plutôt immédiatement conduire à une action d’aide. Si nous voulons que les gens, qui ont agi à tort, changent, nous devons les guider, afin qu’ils puissent réussir à modifier la condition de leurs âmes. En outre, la simple critique ne conduira pas à cet objectif. Nous devons aider. Il est vrai que seuls les individus, eux-mêmes, peuvent atteindre ce changement, mais ils ont souvent besoin d’une aide venant de quelqu’un d’autre.
Dans les messages de James Padgett, Jésus a aussi « jugé » l’état de réceptivité de James Padgett et il l’a exhorté à prier plus. Ce n’était pas une critique pour simplement critiquer, mais pour guider et aider. C’est ainsi que vous devez procéder. Le « jugement admis », c’est le jugement de l’amour où on ne déclenche pas un doigt menaçant, mais où on tend une main secourable.
Mais bien entendu, ce procédé requiert également le consentement des personnes concernées. Si elles ne montrent aucune intention de changer, alors toutes nos « critiques » ne seront d’aucune utilité et la meilleure chose à faire sera de se séparer de ces gens.
Toutefois, l’important est toujours de garder à l’esprit que toutes nos réactions dépendent du développement de notre âme. Lorsque nous constatons que les gens ont mal agi, ce qu’ils ont fait a peut-être été, la meilleure chose qu’ils étaient en mesure de faire, compte tenu de leur état. La perfection sur terre n’existe pas, mais il y a la possibilité d’unir tous les efforts pour se rapprocher de l’idéal. Si la structure sur laquelle nos décisions reposent, c’est à dire, notre âme, ne change pas, toutes les bonnes intentions échoueront.
Ce message n’a pas été si court finalement et tu l’as reçu de façon satisfaisante. Nous allons continuer à pratiquer.
Avec beaucoup d’amour, Judas.
© Geoff Cutler 2013