Messages Contemporains 2002

Vérité et fausses croyances – première partie

Judas - reçu par H____ le 13 Mai 2002, Cuenca, Équateur.

Je salue mon cher frère A____ et son ami, le Révérend. J’ai beaucoup de respect pour tous les deux en raison de leur dévouement et de leurs efforts dans leur quête constante de la vérité, et mes mots ne suffiront pas pour exprimer mes sentiments. Je peux seulement leur envoyer mon amour et mon assurance que je les soutiendrai de toutes mes forces dans leur désir noble.

Notre message est simple : « Dieu est Amour, et Il le partage avec tous ceux qui le désirent. »

C’est un message simple mais il peut apparaître très compliqué, surtout quand on prend en considération que, mis à part ce message central, nous formulons également beaucoup de déclarations que nous appelons aussi « Vérités », mais qui en même temps sont en contradiction avec ce que les gens croient généralement. Cependant, de ce conflit, nous parlerons dans la deuxième partie de ce message, qui, comme je te préviens déjà maintenant, mon cher frère H____ , sera très long.

Tout d’abord, concentrons-nous sur les quelques questions, qui nous ont été posées.

1. Sur la Trinité

À plusieurs reprises, nous avons communiqué que cette constellation mystérieuse, communément appelée la « Trinité », n’existe pas. La doctrine de la Trinité, en fait, a son origine dans un différend entre plusieurs branches de l’église primitive. Il y a déjà quelques mois, j’ai consacré une partie d’un message à cette doctrine, en me référant à l’Épître aux Éphésiens. Maintenant, cher H____ , écris ici les points suivant : cela économisera de l’énergie, que nous serons en mesure d’utiliser avec beaucoup plus de profit pour les autres parties de notre message.

[Judas avait communiqué le 10 septembre 2001 :

« Dans le quatrième chapitre aux Éphésiens, il y a certains versets qui ont été interpolés dans l’intention d’expliciter la préexistence de Jésus, pour réfuter l’argument des Judéo-Chrétiens, et ultérieurement d’autres, qui étaient pour la plupart des groupes de Gentils qui adhéraient à la même vision de Jésus, c’est à dire, qu’ils considéraient Jésus comme un homme mortel, qui avait obtenu « Le Christ », le Principe Divin, un Principe que tous les mortels peuvent obtenir, devenant Divins ou Christs eux-mêmes. Cet enseignement est appelé l’adoptianisme.

À compter du IIe siècle, une situation paradoxale, s’est développée. Un autre groupe de Chrétiens a surgi qui a enseigné que Jésus était en vérité Dieu le Père, incarné pour assumer le sacrifice afin de racheter l’humanité. Cette conception de Jésus, bien sûr, était inacceptable pour le 1er groupe, c’est ce second groupe qui sera victorieux après quelques siècles, et formera l’orthodoxie (« l’opinion correcte ») du futur, cette orthodoxie dont dérive la plupart des confessions Chrétiennes, tant Catholiques que Protestantes.

Cette situation était absurde, parce que ces Chrétiens proto-orthodoxes devaient défendre leur position, selon laquelle Jésus était Dieu, contre les Adoptionistes, qui affirmaient que Jésus n’était pas Dieu le Père et contre les Patripassianistes, comme se nommait un troisième groupe qui enseignait que c’est le Père lui-même qui a souffert, la Passion à travers Jésus. D’autre part, ces proto-orthodoxes ont dû eux-mêmes se défendre contre l’accusation de prédication du polythéisme ou Dithéisme, doctrine selon laquelle il existe un Dieu supérieur (le Père) et un autre Dieu inférieur (le Fils). Des traces de manipulations en ce sens se retrouvent dans le même chapitre aux Éphésiens.

De cette tension et de cette situation paradoxale provient la doctrine de la Trinité, un enseignement absurde essayant de concilier un polythéisme caché avec le pur monothéisme du Judaïsme. »]

Nous devons garder à l’esprit que bon nombre des hauts fonctionnaires de l’Église du deuxième siècle étaient des Chrétiens de première ou deuxième génération. A travers les Épîtres de Paul, tu peux comprendre clairement que certains membres de l’Église ont même continué à participer à des rites païens, ce qui a soulevé la question provocatrice : *« Est-il permis de manger la viande des animaux sacrifiés aux dieux ?

L’idée de Trinité, donc, qui faisait partie des nombreux cultes païens, non seulement dans l’Hindouisme, mais aussi dans le monde gréco-romain, constituait un concept bien connu et facilement accepté. Comme je l’ai expliqué, il n’a pas été introduit a priori dans la doctrine de l’Église par une forme quelconque d’assimilation des idées païennes, mais parce que les conflits internes dans la Chrétienté ont forcé l’Église à forger cette expression comme un dernier recours pour se défendre contre les deux « adversaires dangereux » dans ses propres rangs. Et cette idée n’a pas provoqué de malaise parmi ses dirigeants, car elle était communément admise comme quelque chose de « naturel », afin que même les Gentils puissent croire. Le ferme rejet de la part des « hérétiques » de cette doctrine a seulement confirmé l’orthodoxie que leur position était vraie, parce que sa « profonde vérité » obligeait le « diable » à se révolter contre elle.

Malheureusement, la « profondeur de cette vérité » a atteint de telles dimensions que personne n’a pu la rationaliser ou l’expliquer. Par conséquent, afin d’éviter une gêne, la Trinité a été déclarée un mystère de Dieu et son investigation interdite.

Il n’y a qu’un seul Dieu. L’Esprit Saint appartient à Dieu, il fait partie de l’énergie de Sa Grande Âme qui transporte sa grâce Divine dans le cœur des mortels et des esprits. L’Esprit Saint est le « langage de Dieu » qu’il utilise pour parler d’Âme à âme avec les hommes. Jésus est le fils de Dieu, car nous sommes tous enfants de Dieu, ses créatures bien-aimées, dont l’essence a été créée à son image. Cependant, Jésus s’est distingué de tous les hommes par le fait qu’il fut le premier homme à avoir réalisé la transformation complète de son âme naturelle en une âme divine, constituée exclusivement de la Substance Divine de Dieu. En ce sens, Jésus a cessé d’être un homme et appartient au Royaume Divin. Il fut le premier à atteindre cet objectif, mais il ne fut pas le seul. Tous les habitants des Cieux Célestes peuvent réclamer la même chose pour leurs âmes : Ils sont des âmes divines exclusivement composées de la Substance Divine de Dieu. La trinité est un mythe.

Je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’en dire plus pour le moment, parce que nous allons aborder à nouveau ce sujet au moment approprié, lorsque nous nous concentrerons sur l’histoire des premiers siècles de l’église Chrétienne primitive.

2. Sur l’Apocalypse de Jean, et plus particulièrement sur le chapitre 13

Il y a déjà une série de messages sur le livre de l’Apocalypse, où il a été expliqué clairement que cet ouvrage, écrit initialement par Jean, a été maltraité et trafiqué par un certain nombre d’auteurs. Tu peux encore reconnaître son origine Sémite, en raison du terrible style grec dans lequel il a été écrit et à la grande quantité de Sémitismes. Cependant, l’œuvre apocalyptique – c’est-à-dire, la révélation originale – est devenue un ouvrage mystique, sujet à l’occultisme et aux jeux de nombres cabalistiques. Il n’apporte rien à la foi.

Le pic d’investigation de l’occultiste est centré sur le chapitre 13, où l’image de la bête est clairement emprunté au livre de Daniel dans l’Ancien Testament et au déchiffrement du sens du nombre « 666 », qui a tellement animé la fantaisie humaine.

On trouve les explications les plus variées : 6 comme le nombre de l’imparfait, parce que le nombre parfait est sept, et il manque un pour atteindre la perfection. Trois fois imperfection, comme synonyme de Satan, la personnification du mal. Il est également possible d’assigner des lettres aux nombres Romains, Grecs ou Hébraïques, nombres qui étaient représentés par des lettres. En conséquence, il y a des groupes clamant avec une conviction absolue que ce chiffre se rapporte à l’empereur romain Nero ou au Pape… ou à Jean Calvin, pour varier un peu les choses.

Selon la numérologie Hébraïque (« gématrie »), pour arriver à la valeur de 666, il est nécessaire d’ajouter les lettres taw (= 400) + resh (= 200) + samek (= 60) waw (= 6). Le mot « TRSU » apparaît alors, qui peut être interprété comme la forme Hébraïque d’écriture du nom de « Tarse », la ville natale de Paul. Donc, pour certains, Paul de Tarse est la bête de l’Apocalypse. Oh, ça alors !

Si nous prenons les trois codes littéralement (bien que le texte grec n’écrive pas ce nombre de cette façon) et que nous affectons la valeur correspondante de la lettre Hébraïque, nous obtenons trois fois waw, qui correspond à la lettre « W », c’est-à-dire « WWW ». Maintenant, la bête se déplace même par le biais d’Internet !

Tu peux également ajouter les valeurs de codage, ce qui donne 18, et vérifier le résultat, ou additionner les chiffres de ce nouveau numéro, ce qui donne 9, et chercher un sens à cela. Il n’y a aucune limite à l’imagination de l’homme.

Avec un peu d’effort les personnes peuvent arriver au résultat qu’elles souhaitent, aussi absurde soit-il. À vrai dire, je ne peux pas conseiller à quelqu’un de consacrer son temps aux études de ce genre, parce qu’elles constituent une route qui ne mène nulle part.

Cet aspect particulier de l’Apocalypse a conduit beaucoup de docteurs de l’église primitive à rejeter l’inclusion de ce livre dans le canon de la Bible. C’est seulement suite de beaucoup d’efforts et de combats que l’Apocalypse fait dorénavant partie du Nouveau Testament, pour les églises principales. Cependant, toutes les églises ne le reconnaissent pas.

3. L’Eucharistie célébrée dans les églises

La commémoration du moment où Jésus a partagé pour la dernière fois le pain et le vin avec ses disciples, remonte en effet aux origines de la Chrétienté. C’était une réunion des croyants, pour commémorer ce moment et partager un repas dans l’amour et l’amitié. Pour cette raison, les anciens ont appelé cette réunion « agape », en utilisant le mot grec pour « amour ».

L’idée de la transsubstantiation, c’est-à-dire, de la transformation du pain et du vin en corps et sang du Christ, est d’origine païenne. L’invitation de boire le « sang », même de manière symbolique, aurait causé son rejet et sa répulsion par n’importe quel Juif.

Au fondement de cela, repose l’idée que le sang de Jésus a lavé nos péchés sur la Croix et plus tard au cours de chaque célébration de la messe ou la communion. En fait, si cette cérémonie n’est pas prise dans une forme symbolique mais comme une réalité, c’est très dangereux. Parce que personne ne lave nos péchés. Nous purifier de nos péchés est un travail qui concerne chacun d’entre nous. Nous recevons tous de l’aide, mais personne ne fera le travail pour nous.

Avec la mort de Jésus, les gens n’ont pas changé. Ceux qui étaient de mauvaises personnes le sont restées. Le changement de notre attitude – que le péché est une forme d’attitude en désaccord avec les lois de Dieu – est une affaire personnelle. C’est comme pour l’enseignement. Tu peux enseigner, mais ton étudiant doit étudier. S’il n’étudie pas, tes enseignements sont vains. Si l’homme ne modifie pas sa vie, quel sera l’effet du sang de Jésus ?

Nous analyserons ce sujet plus en détail à un moment approprié.

Mais, maintenant, alors que je voudrais mettre l’accent sur la deuxième partie de mon message, la partie la plus importante, je vois que mon pauvre médium est usé et épuisé. Ne t’inquiète pas, mon cher H____ , je ne vais pas trop puiser dans ton énergie.

Je voudrais te demander de m’autoriser à conclure mon message demain. En fait, ce que j’ai à dire peut être d’une grande utilité pour tous ceux qui veulent jouer un rôle actif dans la diffusion du message d’Amour.

A bientôt, mes chers amis et ne doutez pas. Pensez bien. Satan n’encourage pas les gens à se rapprocher de Dieu par la prière, il n’encourage pas n’importe qui à développer son âme dans l’Amour, car l’Amour est la lumière qui illumine l’âme même dans ses recoins les plus sombres – ces endroits cachés sont ce que nous appelons « le diable ».

Puisse Dieu te bénir toujours.

Judas de Kerioth.

© Geoff Cutler 2013

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