Messages Contemporains 2002
La guérison du lépreux
Judas - reçu par H____ le 2 Avril 2002, Cuenca, Équateur.
Alors qu’il (Jésus) était dans l’une des villes, il rencontra un homme couvert de la lèpre. Quand celui-ci vit Jésus, il se prosterna devant lui et supplia « Si tu veux Seigneur, tu peux me rendre pur. »
Jésus tendit la main, la plaça sur le lépreux, en disant : « Je le veux certainement. Sois guéri ! » Immédiatement la lèpre le quitta, et Jésus lui demanda de n’en parler à personne, mais d’aller et de se montrer au prêtre, de faire les offrandes prescrites par Moïse pour sa convalescence, afin que cela soit un témoignage envers les autorités.
Cependant les nouvelles de sa guérison se répandirent partout et d’énormes foules se rassemblèrent pour entendre Jésus et être guéries de leurs maladies.
Mais il s’échappa discrètement vers des lieux déserts afin de prier. - Luc 5 : 12-16
Mon cher ami, je veux discuter avec toi du passage auquel tu pensais hier.
Jésus, comme à de nombreuses reprises, guérit un homme malade, rongé par une maladie qui était incurable à cette époque. Il lui ordonna alors de n’en parler à personne. Cependant, cet homme, en raison de son bonheur extrême, ne resta pas silencieux, la gloire de Jésus se répandit donc partout. Rien de grave à cela, penses-tu. Mais le problème était que chaque fois que Jésus se présentait au public, des foules de gens qui voulaient être guéris de leurs maladies l’entouraient immédiatement. Cela est naturel et très compréhensible, mais c’est aussi compréhensible que, souvent, le Maître, dans de telles circonstances, ne pouvait pas livrer son message. Les personnes ne venaient pas pour l’écouter, mais pour être guéries. Il est donc naturel qu’en certaines occasions, le Maître devait presque s’échapper : « Mais il s’est discrètement échappé vers des lieux déserts afin de prier. »
La guérison des malades ne faisait pas partie de la mission du Maître. Il l’a fait chaque fois qu’il était possible pour lui de le faire, mais la dernière chose qu’il voulait c’était d’être reconnu comme un faiseur itinérant de miracles, comme le concluent, actuellement et malheureusement, quelques érudits de la Bible.
Cependant, la guérison des maladies, en particulier de la soi-disant « lèpre », eut d’autres conséquences. La lèpre, dont la Bible parle, n’est pas exactement ce qui est compris comme la lèpre aujourd’hui. Aujourd’hui, elle est connue comme une maladie lente et destructrice qui endommage les nerfs superficiels, avant la peau et les vaisseaux sanguins, conduisant dans certains cas à d’extrêmes et horribles malformations. La « lèpre » de la Bible a été définie dans les Écritures Hébraïques, notamment dans le livre du Lévitique. Mais cette description brute, pas tout à fait appropriée, a conduit à l’inclusion d’autres maladies non contagieuses et moins dangereuses sous le vocable de la lèpre, ce qui eut des conséquences désastreuses pour les pauvres gens qui en ont souffert.
Tout d’abord, le lépreux n’était pas autorisé à vivre dans les villes, du moins pas dans des endroits clos. Lorsque les gens venaient à rencontrer un lépreux, ils devaient crier : « Impur ! Impur ! » pour éviter l’infection. Les lépreux devaient porter des vêtements déchirés et couvrir leur barbe et leur bouche. Ils ne recevaient jamais de salutations, parce que la salutation signifiait non seulement une pression rapide des mains, mais une étreinte. Ils vivaient comme des parias, rejetés par la société.
Mais le pire de tout est que les Juifs croyaient que la lèpre était une punition de Dieu. Le lépreux, par conséquent, était un pécheur de la pire catégorie. Et les lépreux eux-mêmes croyaient cela, parce qu’ils avaient été éduqués ainsi. Tu peux facilement imaginer les dommages psychologiques que cela leur causaient.
[H : Voir 2 Chroniques 26 : 20 :
Le souverain sacrificateur Azaria et tous les sacrificateurs portèrent les regards sur lui, et voici, il avait la lèpre au front. Ils le mirent précipitamment dehors, et lui-même se hâta de sortir, parce que l’ÉTERNEL l’avait frappé.]
Tu sais que la véritable lèpre ne guérit pas spontanément. Mais comme je l’ai dit, étaient considérés comme des lépreux ceux qui souffraient d’autres maladies, par exemple du psoriasis. Et certains de ces cas furent vraiment guéris. Je veux juste préciser ici que le lépreux décrit ci-dessus souffrait vraiment véritablement de la lèpre. Mais la guérison, à l’instar du miracle de Jésus, ou dans des cas spontanés, n’était pas suffisante pour permettre à ces pauvres gens de rentrer dans la société. Un processus compliqué était nécessaire pour déclarer leur « pureté ». Entre autres, un prêtre devait examiner la personne malade. Si tu veux tu peux reproduire ici toute la procédure requise par la Loi de Moïse.
[H : Dans le livre du Lévitique 14:19-32, nous pouvons lire ce qui suit :
Puis le sacrificateur offrira le sacrifice d’expiation; et il fera l’expiation pour celui qui se purifie de sa souillure. Ensuite il égorgera l’holocauste.*
Le sacrificateur offrira sur l’autel l’holocauste et l’offrande; et il fera pour cet homme l’expiation, et il sera pur.…
S’il est pauvre et que ses ressources sont insuffisantes, il prendra un seul agneau, qui sera offert en sacrifice de culpabilité, après avoir été agité de côté et d’autre, et avec lequel on fera pour lui l’expiation. Il prendra un seul dixième de fleur de farine pétrie à l’huile pour l’offrande, et un log d’huile.
Il prendra aussi deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, selon ses ressources, l’un pour le sacrifice d’expiation, l’autre pour l’holocauste.
Le huitième jour, il apportera pour sa purification toutes ces choses au sacrificateur, à l’entrée de la tente d’assignation, devant l’Éternel.…
Le sacrificateur prendra l’agneau pour le sacrifice de culpabilité, et le log d’huile; et il les agitera de côté et d’autre devant l’Éternel.
Il égorgera l’agneau du sacrifice de culpabilité. Le sacrificateur prendra du sang de la victime de culpabilité; il en mettra sur le lobe de l’oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit.
Le sacrificateur versera de l’huile dans le creux de sa main gauche.… Le sacrificateur fera avec le doigt de sa main droite sept fois l’aspersion de l’huile qui est dans sa main gauche, devant l’Éternel.
Le sacrificateur mettra de l’huile qui est dans sa main sur le lobe de l’oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit, à la place où il a mis du sang de la victime de culpabilité.
Puis il offrira l’une des tourterelles ou l’un des jeunes pigeons qu’il a pu se procurer,
L’un en sacrifice d’expiation, l’autre en holocauste, avec l’offrande; et le sacrificateur fera pour celui qui se purifie l’expiation devant l’Éternel.
Telle est la loi pour la purification de celui qui a une plaie de lèpre, et dont les ressources sont insuffisantes.]
Très bien, mais qu’est-ce que le traitement de la lèpre signifie ? La lèpre, comme nous l’avons vu, était considérée comme une punition de Dieu à cause des péchés des pauvres malades. Si Dieu supprimait la maladie, il enlevait aussi les péchés, c’est à dire, il leur pardonnait. Dans ce contexte, tu peux comprendre, qu’à plusieurs reprises, le Maître a mentionné le pardon du péché dans le cadre des guérisons dans le Nouveau Testament. Et Jésus, dans un message par l’intermédiaire de M. Padgett, a expliqué qu’il avait dit : Que tu saches que le fils de l’homme par la puissance de Dieu peut pardonner les péchés, je te dis « prends ton lit et marche », il est clair qu’il voulait démontrer que les guérisons étaient seulement les signes visibles due pouvoir que lui avait conféré le Père Céleste.
Ces nombreuses guérisons attisèrent finalement la préoccupation des prêtres du Temple, parce que, bien qu’il soit vrai que Jésus n’ait pas dit qu’il pardonnait les péchés, il est également vrai que, selon la croyance populaire, la lèpre était un symptôme du péché, un châtiment infligé par le Seigneur, et par conséquent, Jésus avait tellement d’influence sur le Seigneur, ou une relation tellement excellente avec Lui, que Dieu lui-même l’écoutait, supprimant la peine – et donc, pardonnait les péchés – lorsque Jésus Lui demandait de le faire.
Tragiquement, les prêtres du Temple n’avaient pas cette qualité, ce qui leur fit craindre que les personnes ne se demandent pourquoi les prétendus représentants de Dieu dans le Temple ne réussissaient pas ce que ce simple prédicateur galiléen effectuait si facilement. Il n’y aurait alors que deux réponses : Jésus était réellement le Messie avec des pouvoirs extraordinaires accordés par Dieu, ou alors les prêtres ne possédaient pas cette spiritualité que ce galiléen avait, jetant de gros doutes sur la nature de leur sacerdoce.
Par la suite, nous verrons la tactique que le clergé Juif utilisera pour discréditer le Maître, avec un succès très limité, soit dit en passant.
Pour terminer ce message, je tiens à ajouter quelques informations sur l’un des amis importants du Maître. J’ai déjà expliqué que Jésus, lors de sa visite à Jérusalem, avait souvent passé la nuit à Béthanie, dans la maison de son ami Lazare. Toutefois, dans le même village, vivait un autre ami du Maître, que la Bible appelle « Simon le lépreux. » Il y a des commentaires expliquant que Jésus avait guéri Simon, bien que la Bible ne dit rien à cet égard.
En fait, le mot araméen « garba » signifie « lépreux », et le terme « garaba » signifie fabricant de fiole ou négociant de fiole. Et telle était la profession de Simon, il n’a jamais souffert de la lèpre. En outre, c’est pourquoi la boîte d’albâtre est mentionnée dans la scène d’onction dans sa maison. Ni en Araméen ni en Hébreu les voyelles ne sont écrites, cette confusion est donc compréhensible.
Très bien, maintenant nous sommes vraiment arrivés à la fin de notre message et il ne me reste rien à dire sinon au revoir.
Je suis ton ami Céleste et ton frère, Judas de Kerioth.
© Geoff Cutler 2013