Messages Contemporains 2002

Sur la prière

Judas - reçu par H____ le 6 Mars 2002, Cuenca, Équateur.

Mon cher frère, dans mon dernier message, je t’ai expliqué comment nous avons quitté le village de Naïm, et comment Jésus nous a guidés vers le Mont Thabor. Nous ne sommes pas restés au pied de cette montagne, mais nous l’avons gravie. Et, de son sommet, nous avons pu apprécier une vue spectaculaire, englobant les plaines de la Galilée, jusqu’à la mer d’eau douce.

C’était un lieu approprié pour méditer. Il est facile de comprendre pourquoi les anciens ont construit leurs sanctuaires sur les sommets des montagnes. Et le temps fut de la partie, nous avons profité d’une journée ensoleillée avec une visibilité parfaite. Lorsque nous sommes arrivés au sommet de la montagne, Jésus se mit à prier en silence, et nous avons essayé de suivre son exemple.

Nous nous sommes alors assis, et Jésus nous a parlé à nouveau de la prière. Il a expliqué que c’était, bien sûr, une attitude intérieure avec l’intention de converser avec le Père, lui exposant nos problèmes, nos désirs, nos aspirations et nos préoccupations, mais qu’il était toujours très important de rechercher une atmosphère appropriée. Au moins une fois par semaine, nous devrions chercher un lieu solitaire, où la nature elle-même nous inspirerait et faciliterait une communication étroite avec notre Créateur. Par ailleurs, H____ , c’est un conseil qui est toujours valide. Il n’est pas nécessaire de grimper sur une montagne ou de se cacher dans une forêt pour le faire. Il suffit de trouver un coin tranquille, une atmosphère agréable qui peut être dans ta maison, avec peut-être une musique de fond, chacun saura comment arranger cela selon sa personnalité. Il faut seulement se retirer périodiquement de « ce monde » et entrer « un autre monde »*, où tu peux être beaucoup plus près de Dieu.

Et c’est alors que Taddi, qui entendait tout cela pour la première fois, demanda à Jésus : « Maître, je ne veux pas paraître stupide, mais en fait, je ne sais pas comment prier. »

Nous sommes restés silencieux. Nous n’avions jamais posé cette question, et pour te dire la vérité, aucun de nous ne savait comment prier. Personne ne nous l’avait enseigné. Il est très différent de participer aux rites du Temple, de respecter les normes de conduite demandées par la Torah et donc de se sentir bien, plutôt que de prier ou de converser avec quelqu’un que nous ne pouvons pas voir. Comment peut-on parler à quelqu’un qui est invisible ? Comment pouvons-nous savoir s’il est ou non à notre écoute ? A travers cette question, Taddi avait donc fait preuve de courage et de franchise.

Jésus sourit. Il nous expliqua que finalement nous sentirions la présence de Dieu toujours plus forte. Les yeux et les oreilles de nos âmes s’ouvriraient et nous saurions que le Père était toujours avec nous, nous écoutant sans faille et veillant sur nous.

« Et en priant » dit-il, « nous ne devons pas utiliser les répétitions inutiles comme le font les païens, car ils s’attendent à être écoutés en raison de leur multitude de mots. Ne les imitez pas cependant, car votre père sait ce dont vous avez besoin avant même que vous lui demandiez.

Le Père certainement ne veut pas de mots. Il veut notre désir, notre vrai désir d’être en communion avec Lui. Bien que le père connaisse tout ce qui nous inquiète ou nous rend heureux, Il a besoin que nous exprimions nos désirs pour prouver notre volonté d’accepter Ses conseils et Ses dons, parce qu’il nous respecte. Plus encore, il nous aime, et il ne va jamais nous imposer sa volonté.

Le Père dans le Ciel est comme un Roi magnifique qui accorde une audience à tout son peuple en tout temps. Il aime entendre les gens Lui parlant de leur bonheur, et Il écoute leurs problèmes. Et à tous ceux qui s’approchent de Lui, il donne exactement ce qu’ils peuvent avoir besoin. Il n’est pas comme le souverain imprudent qui, monté sur son cheval, défile dans les rues de sa ville, jetant son or parmi le peuple.

Il s’agit de la prière : L’audience avec notre vrai Roi, l’informant de nos désirs et problèmes, de notre bonheur et de notre tristesse. Quand nous ouvrons nos cœurs, il ouvre le Sien, et quand il le faut, Il donne avec sagesse. »

Et puis il nous a donné sa prière. Je n’ai besoin de le décrire, tu la connais déjà.

[H : Est exactement ce que M. Padgett a reçu ?]

Non, pas exactement, cela tu devrais déjà le savoir, mais c’est plus ou moins ainsi.

[H : En fait, je me référais à un passage particulier de celle-ci. Jésus a expliqué au Dr Samuels ce qui suit :

« Je suis ici, une fois encore, pour écrire sur les vérités du Père, et je tiens à commenter la Prière donnée à M. Padgett il y plusieurs années – la seule chose nécessaire pour obtenir l’Amour du Père; et le Docteur doit vraiment être félicité pour sa perspicacité à percevoir toutes les implications de la Prière. Il faut aussi comprendre que lorsque j’ai écrit, « par la mort et le sacrifice de l’une de tes créatures », je faisais allusion à la coutume Hébraïque du pardon à travers le sacrifice des agneaux et des bœufs, qui était censée ôter le péché. En ce moment-là je ne faisais pas référence à moi-même, me considérant comme l’égal de la divinité, car cette prière fut initialement donnée avant que toute croyance sur ma nature ne soit établie et ce n’est pas moi qui l’ai enseignée mais simplement insérée lorsqu’elle fut donnée à M. Padgett en ma qualité du Christ ressuscité et afin de signaler une fausse interprétation qui s’était développée au fil des années. Ainsi, il est entendu que dans l’enseignement initial de la Prière, ces derniers mots rejetant mon unité avec la « divinité » n’apparaissaient pas (24ème Révélation). »

La phrase « Il faut aussi comprendre que quand j’ai écrit, « à travers la mort et le sacrifice de l’une de tes créatures, » je faisais allusion à la coutume Hébraïque du pardon à travers le sacrifice des agneaux et des bœufs, qui était supposée éliminer le péché » entraîne des conséquences sérieuses, l’abolition des sacrifices du Temple aurait coûté très cher au sacerdoce Juif.

En revanche, il y a un autre message contradictoire reçu par le Dr Samuels :

Quand je suis arrivé en Palestine pour enseigner, j’étais tout à fait conscient des dérives trouvées parmi le sacerdoce Hébreu et j’étais également convaincu, par mes études des anciens prophètes et les enseignements du Père, que le sacerdoce n’était pas essentiel à une religion appelant à une communication directe entre l’âme humaine et le Père Céleste à travers l’Amour. Mais il n’était pas dans mon intention de détruire le système en vigueur ou de lui nuire, Il avait été construit à travers les siècles pour perpétuer le sacerdoce comme faisant partie intégrante de l’organisation de la nation Hébraïque, Israël, Juda ou les deux, avaient été unis, pour la nation, dans leur consécration à Dieu, par le sacerdoce, comme les intermédiaires entre Dieu et le peuple, avec la conception que les prêtres devaient exercer des fonctions religieuses d’une nature particulière ou nationale et être les chefs religieux d’un peuple désigné comme devant être une lumière pour les gentils – un peuple qui conduirait à terme les peuples païens dans le chemin de la vraie croyance et du culte du Dieu éternel.

Et les sacrifices des animaux semblaient parfaitement conformes à ce plan, parce que ces sacrifices ont permis à la prêtrise de vivre, et dans les temps anciens cette prêtrise avait des difficultés à joindre les deux bouts parce que les gens n’étaient pas généreux dans leurs contributions à leur égard. Et pour cette raison, il n’était pas dans mon plan, pour la rédemption du peuple juif, d’attaquer le sacerdoce, comme classe, organisé au sein d’une société qui s’était développée avec ces obligations particulières à l’esprit. (Révélations du Nouveau Testament : Les fonctions du sacerdoce Hébreu).

Tout cela ne va pas ensemble. L’expression ci-dessus de la prière aurait causé un énorme scandale et un tollé. Ou veux-tu garder un secret ?

Non, absolument pas. Comment pourrions-nous garder un secret représentant une part si importante de l’enseignement ?

En fait, comme Jésus a dit : la prière donnée à M. Padgett est la prière originale « dans le principe », mais pas littéralement. Cette prière en soi implique que Dieu pardonne et accorde, parce que nous lui demandons de le faire, et non pas parce que nous tuons des animaux.

N’oublie pas ce que Jack Kilmon a écrit sur la première ligne de la prière. L’original araméen exprime peut-être mille choses de plus que les traductions modernes.

Mais afin de poursuivre l’histoire, à ce moment-là, quand Jésus nous a enseigné comment prier, c’était tellement majestueux que, même jusqu’à ce jour, son souvenir me remplit de beaucoup d’émotion et de bonheur.

Enfin, au cours de l’après-midi, nous sommes redescendus et nous avons campé au pied de la montagne. Le lendemain, nous retournerions à Capharnaüm.

Ce fut un grand plaisir de raconter cette histoire. Tu ne dois pas oublier les circonstances. Nous étions encore sous la forte impression des événements de Naïm, et, maintenant, les paroles du Maître étaient si puissantes dans le plus beau des scénarios.

Demain, si Dieu le permet et si tu me le permets, nous continuerons.

Jusque-là, Dieu te bénisse toujours, Judas.

© Geoff Cutler 2013

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