Messages Contemporains 2002

La guérison du paralytique à Capharnaüm

Judas - reçu par H____ le 28 Mars 2002, Cuenca, Équateur.

Mon cher frère H____ ,

Aujourd’hui, tu as écrit une lettre sur la guérison à la piscine de Bethesda et le blasphème supposé que le Maître a commis en disant qu’il pardonnait les péchés de l’homme malade, alors que Dieu seul peut pardonner les péchés. Tu as expliqué que le message reçu par James Padgett a confondu deux événements : l’incident, qui est arrivé à cette piscine, c’est-à-dire à Jérusalem, comme il est seulement décrit dans l’Évangile selon Jean, et l’histoire Biblique sur le prétendu blasphème de Jésus (contenu dans les trois évangiles synoptiques, mais pas dans Jean), qui s’est produit, en Galilée, à Capharnaüm. Le message d’aujourd’hui, en fait, est précisément à ce sujet.

Dans ma dernière communication, je t’ai expliqué comment nous nous sommes échappés de la foule et barricadés dans la maison de Pierre. Ce n’était pas parce que Jésus ne voulait pas guérir les personnes présentes, ou parce qu’il ne les aimait pas. Imagine la situation suivante : le Maître arrive après une longue marche, fatigué, couvert de poussière, affamé et il est confronté à une foule qui l’attend, qui crie, qui le pousse, qui cherche à entrer en contact avec lui afin d’obtenir une guérison, un tumulte de la pire espèce, tu peux l’imaginer. C’est logique qu’il ait voulu profiter d’un moment de tranquillité, et c’est ce qui explique notre « stratégie de retraite ».

Eh bien, il est arrivé que les gens ont assiégé la maison pendant quelques heures. Pendant ce temps, nous étions pleins de curiosité et d’étonnement et nous demandions au Maître comment il avait accompli cette merveille. Alors qu’il s’apprêtait à répondre à notre question, nous avons entendu un bruit étrange et troublant sur le toit de la maison.

Le cœur de l’histoire peut être reproduit de cette façon selon Luc 5:17-20 :

Rapidement, certains hommes sont arrivés transportant un paralytique sur un petit lit et ils ont sans cesse essayé de l’amener devant Jésus.

Ayant échoué à se frayer un chemin en raison de la foule dense qui était présente, ils sont montés sur le toit de la maison et ils le descendirent sur sa civière, à travers les tuiles, au milieu de la foule devant Jésus.

Oui, à cause de la foule, et parce que nous avions bloqué la porte.

Voyant leur foi, Jésus, dit à l’homme, « Mon ami, tes péchés sont pardonnés. »

Les scribes et les Pharisiens commencèrent à argumenter à ce sujet, disant, « qui est cet homme qui parle de blasphème ? Qui peut pardonner les péchés ? Seul Dieu peut le faire. »

Jésus a réalisé ce qui se passait dans leur esprit et il s’est adressé directement à eux. « Pourquoi argumentez-vous ? »

Qu’est ce qui, selon vous, est le plus facile à dire : « tes péchés sont pardonnés » ou de dire, « lève-toi et marche » ? Mais pour vous faire réaliser que le fils de l’homme a pleine autorité sur la terre de pardonner les péchés — « Je vous dis », il a dit à l’homme qui était paralysé, « lève-toi, prend ton lit et rentre à la maison ! »

Instantanément l’homme bondit sur ses pieds, devant leurs yeux, ramassa la literie sur laquelle il était habituellement étendu, et retourna chez lui, louant Dieu.

Une fine stupéfaction a saisi tous les hommes présents, ils louaient Dieu et disaient d’une voix intimidée : « Nous avons vu des choses incroyables aujourd’hui. »

Maintenant, M. Padgett a reçu l’explication suivante, attribuée par erreur à la scène de la piscine de Bethesda :

En ce qui concerne l’acte de guérison que j’ai exécuté à la piscine de Bethesda, il m’est attribué les paroles suivantes : « qu’est ce qui est le plus facile à dire, « prend ton lit et marche » ou à Dieu de pardonner vos péchés ? » Eh bien, c’est la façon dont elle est rapportée, mais ce n’est pas ce que j’ai dit. En fait, j’ai dit : *« Afin que tu saches que le fils de l’homme par la puissance de Dieu peut pardonner les péchés, je te le dis, « prend ton lit et marche ». Ce fut seulement comme l’instrument de Dieu, en montrant à l’homme le chemin de Son Amour Divin, que j’ai pu apporter le pardon du péché, et non par ma propre puissance. Si Dieu ne pardonnait pas, je ne le pourrais pas non plus et aucun autre homme ne le pourrait.

Eh bien, mon ami, puisque tu connais le fond de l’histoire, tu comprends qu’il n’y avait ni « scribes » ni « Pharisiens » présents. Personne n’a accusé Jésus de blasphème à cette occasion. Au contraire, tout le monde était heureux, même si certains étaient amers faute d’avoir pu obtenir leur propre guérison. L’amertume, cependant, a été guérie les jours suivants lorsque Jésus a de nouveau marché librement dans les rues de Capharnaüm en guérissant et en prêchant.

En fait, Capharnaüm deviendra « sa ville », et lui sera absolument loyale. Tu te souviens aussi de l’histoire du centurion, qui s’approcha de Jésus avec tellement de foi, demandant son aide. Oui, dans cette ville, la confiance en Jésus était absolue, non seulement parmi la population Juive, mais aussi parmi les païens, et beaucoup d’entre eux y vivaient.

Oui, bien entendu, c’est cet épisode, que j’ai appelé hier la « surprise que nous avons reçu d’en haut ».

Je tiens également à te dire que tu as raison, lorsque tu écris, dans ta lettre, que la scène de la piscine de Bethesda a causé des problèmes à Jésus, mais non pas à cause d’un blasphème supposé par les péchés pardonnés, mais parce qu’il a guéri le jour du Sabbat, ce qui a provoqué sa première confrontation avec les autorités du Temple. Mais de cela, nous parlerons une autre fois, très bientôt. Cela s’est aussi produit en l’an 26.

Demain, cependant, nous aurons du plaisir. Demain nous irons à la pêche.

Jusqu’alors, mon cher frère, je te souhaite une bonne journée. Je suis heureux de constater que, au cours de cette semaine, tu as pensé à la dernière semaine de la vie terrestre de Jésus, chaque jour apportait ses événements :

· Lundi : l’épisode du figuier, lorsque Jésus marcha de Béthanie à Jérusalem.

· Mardi : l’épisode de la femme avec le flacon d’albâtre qui a oint le Maître dans la maison de Simon « le lépreux » à Béthanie.

· Mercredi : la scène du Temple, lorsque Jésus a chamboulé les tables des changeurs d’argent, accusant l’administration du Temple d’être hypocrite et matérialiste, ayant pour seul but de prendre l’argent du peuple, abusant de son pouvoir et se cachant derrière sa façade de sainteté. Jésus quitta la maison de Lazare pour un camp dans le jardin de Gethsémani, conscient du danger et afin de protéger son ami.

· Jeudi : la Dernière Cène, ma trahison et son arrestation dans la nuit.

· Vendredi : son « procès », sa mort et mon suicide.

· Samedi : la panique des disciples.

· Dimanche : la résurrection, le tombeau vide, son apparition devant les disciples d’Emmaüs.

Oui, mon ami, tels furent les événements. Mais il y a encore un long chemin à parcourir, jusqu’à ce que nous arrivions à cette date dans notre récit : près de trois ans dans la vie du Maître.

Maintenant, je vais te dire au revoir. Je te souhaite une belle journée.

Ton frère en Christ, Judas.

© Geoff Cutler 2013

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