Messages Contemporains 2002

Jésus et le baptême par l’eau

Judas - reçu par H____ le 19 Mars 2002, Cuenca, Équateur.

Mon cher frère, j’ai dit que je parlerais de quelques événements importants en l’année 26, et j’ai mentionné les changements d’attitude de la famille de Jésus envers lui, j’ai détaillé comment Jésus a convaincu un nouveau disciple, un Pharisien d’une énorme richesse et de beaucoup d’influence, et je continuerai dans la même veine. Mais par souci de ne pas rompre le flux de notre histoire, je tiens à continuer avec elle, jusqu’au retour de Jésus en Galilée. Alors, nous nous concentrerons sur un thème « politique ».

Lorsque la fête de Pâques fut terminée, le temps fut venu pour Jésus de revenir à la maison. Ses disciples et frères sont revenus avec lui, même le jeune Joseph ou Joset, qui prendrait la responsabilité de l’entreprise familiale à Nazareth. Cependant, Joseph et Marie, ses parents, sont restés un peu plus longtemps à Jérusalem. Ensemble avec son nouvel ami et promoteur, Buni « Nicodemus », Joseph a arrangé et meublé la maison et, séparément, a acquis une parcelle de terrain en dehors de la ville. C’était un verger. Mais là, il y avait un tombeau taillé dans la roche. Comme un bon juif, il a tout préparé afin de faire face à toute éventualité.

Oui, tu as raison Joseph avait de l’argent. Des décennies de travail constant dans un secteur lié à la construction et à la reconstruction l’avaient rendu prospère. Le Tétrarque Antipas a dépensé des sommes énormes pour la reconstruction et la modernisation de Sepphoris, et Joseph fournissait également les matériaux et pièces pour les travaux à Tibériade, bien qu’il ne participait pas directement aux travaux à cet endroit, puisque la sélection de la zone pour la nouvelle ville sur un ancien cimetière hébraïque avait offensé ses sentiments.

Jésus et tous ceux qui l’accompagnaient se sont dirigés vers la vallée du Jourdain, sont passés par Jéricho, et lorsqu’ils sont arrivés à un endroit où le fleuve coulait paisiblement, ils se sont reposés. D’autres groupes de pèlerins sur leur chemin du retour vers le nord les ont rejoints, et Jésus a tiré profit de l’occasion et les a évangélisés.

C’est alors que l’un des disciples qui avait été très impressionné dans le camp de John, a crié que c’était l’endroit idéal pour baptiser, et que nous devrions également baptiser pour laver les péchés des hommes. C’était Thaddée. Et nous avons tous considéré que c’était une brillante idée et nous avons commencé à baptiser les gens au nom du Seigneur, copiant de ce que nous avions vu Jean faire.

Cela semblait, pour nous, être très fructueux. Les gens qui retournaient dans leurs villes et villages et qui passaient par notre camp, se sont arrêtés et se sont faits baptisés. Oui, nous avons baptisé des multitudes de gens. L’apôtre Jean avait raison lorsqu’il a écrit que Jésus ne s’est pas impliqué. Il s’est plutôt éloigné de nous et il a profité de ces quelques jours pour méditer.

Le soir, bien sûr, il nous parlait de ses enseignements, et, le dernier soir, il a dit :

« Çà suffit. Je vous ai parlé beaucoup de l’Amour de Dieu. Vous devez comprendre qu’il n’y a pas que l’eau de la rivière qui purifie les hommes. Pourquoi lavez-vous l’extérieur de la coupe ? Ne comprenez-vous pas que celui qui a fait l’intérieur est aussi celui qui a fait l’extérieur ? »

Lorsqu’il a vu nos regards confus, notre manque de compréhension, il a continué :

« Les hypocrites lavent parfaitement l’extérieur de la tasse ou du plat, alors qu’à l’intérieur ils sont pleins d’avarice et de self indulgence. Lorsque vous devez boire d’une tasse qui est propre à l’extérieur mais sale à l’intérieur, vous sentez le dégoût et vous tombez malade. Par conséquent, nettoyez d’abord ce qui est à l’intérieur. Celui qui a fait notre corps nous a donné tout ce qu’il faut pour devenir propre extérieurement et celui qui a fait notre âme nous a aussi donné tout ce qu’il faut pour devenir propre intérieurement ».

Il a alors prononcé un discours magnifique sur « Ruakh ha-Kodesh », l’Esprit Saint.

« Cet Esprit est comme la Main du Seigneur, Yad ha-Shem, qui vous donne l’eau de Purification, en supprimant tout ce qui vous rend impur et sale à l’intérieur. Cette Eau est comme la pluie du ciel, nettoyant les feuilles des arbres de la poussière qui les recouvre, tout en rafraîchissant en même temps leurs racines. Elle leur permet de croître et de prospérer jusqu’à ce que leur pleine couleur verte plaise à vos yeux et qu’elles portent de bons fruits. C’est l’Eau de la Vie. C’est seulement lorsque vous devenez propre intérieurement à travers cette Eau de Vie que vous trouverez grâce aux yeux du Seigneur, et que c’est seulement par cette Eau, que votre fruit sera parfait et exempt de pourriture. »

Le Seigneur a alors déclaré :

Je répandrai alors sur vous une eau pure, et vous serez purifiés; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles.

Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair.

Et je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois.

Le vrai baptême est à travers l’Eau de la Vie. Demandez au Père Céleste de tendre la main vers vous. Priez.

Le lendemain, nous sommes partis. Tout d’abord, nous sommes tous allés à Capharnaüm, puis nous nous sommes séparés, pour nous réunir à nouveau quelques jours plus tard. Tous sont rentrés chez eux, et le Maître a accompagné ses frères à Nazareth.

Notre aventure comme baptistes a eu des conséquences. Bien entendu, Jean en a entendu parler. Beaucoup de pèlerins qui avaient été témoins de nos actes, étaient aussi passés par le camp de Jean et ils lui avaient dit ce qui était arrivé. Ses disciples se sont mis en colère.

« Rabbi », ont-ils dit, « celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain et à qui tu as rendu témoignage baptise maintenant, et un grand nombre de personnes se tournent vers lui. »

Cependant, Jean a trouvé les mots de la réconciliation :

Un homme ne peut pas obtenir quoi que ce soit, sauf si cela lui a été accordé par le Ciel. Vous-mêmes vous pouvez témoignez que j’ai dit: « Je ne suis pas le Christ », mais je suis son précurseur désigné.

Celui qui a l’épouse est l’époux; et l’ami de l’époux qui se tient à ses côtés et à l’écoute de lui, se réjouit de tout cœur à cause du bonheur de l’époux. Par conséquent, ma joie est maintenant complète.

Pourtant, le goût amer de la « concurrence et du plagiat » a persisté parmi les disciples de Jean. Après sa mort, beaucoup ont continué avec ses pratiques, refusant de prêter une oreille ouverte aux disciples de Jésus. Et je dis disciples, parce qu’à peine quelques mois séparent la mort des deux.

Comme je l’ai mentionné précédemment, Jésus a profité des soirées et des nuits durant notre séjour à la rivière pour expliquer ses enseignements, les enseignements de la vie quotidienne.

Je veux parler maintenant, afin de terminer le message, d’un de ces enseignements, parce qu’aujourd’hui tu as justement écrit une lettre sur le sujet. Je veux parler du divorce.

Jésus a déjà livré un message sur le sujet, dans lequel il confirme ce que Matthieu a écrit sur le sujet. J’ai également écrit à ce sujet. Cependant, cette fois, je voudrais approfondir les mots tels qu’ils apparaissent dans l’Évangile. Dans Matthieu 5: 31,32 tu peux lire :

Il a également dit : « Si quelqu’un répudie sa femme, qu’il lui donne un avis écrit de divorce. Mais je vous dis que tout homme qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité lui fait commettre l’adultère, et celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère. »

Maintenant, certaines traductions utilisent le verbe « éloigner », d’autres utilisent « divorcer ». Comme tu l’as souligné à juste titre dans ta lettre, le mot araméen utilisé par Jésus était « shvikta » (abandonner, renvoyer) et non « shrita » (divorcer).

La loi contraignait les hommes, dans le cas de divorce, d’émettre un avis écrit de divorce, un document juridique indiquant que la femme était libre de tous liens avec lui. Les femmes ne pouvaient pas divorcer des hommes; seuls les hommes avaient le droit de le faire.

Cependant, les hommes avaient l’habitude de se séparer de leurs femmes sans émettre ces documents de divorce, et d’épouser une autre femme. Légalement, le mariage précédent était toujours valide. Pour les hommes, cela n’entraînait pas de conséquences, parce qu’ils avaient le droit de marier plusieurs femmes. Mais les femmes ne pouvaient se marier qu’avec un homme. Si elles se remariaient dans les circonstances données, elles commettaient le crime de bigamie. Et les hommes qui épousaient ces femmes « abandonnées » commettaient l’adultère, parce qu’ils avaient des relations avec des femmes mariées.

Ces femmes pauvres étaient donc abandonnées sans nourriture ou sans aide, et sans possibilité juridique de se remarier, à cause de la négligence souvent malveillante de leurs anciens maris. Et c’est exactement cette pratique que Jésus a condamné avec ces mots.

Maintenant, nous sommes vraiment arrivés à la fin de notre message. La prochaine fois, comme je l’ai annoncé, nous abandonnerons l’histoire de la vie du Maître, et nous ferons la lumière sur le scénario de la « politique mondiale » au cours du premier siècle.

Que Dieu te bénisse ton frère Céleste, Judas.

© Geoff Cutler 2013

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