Messages Contemporains 2002

Jésus rencontre Simon Pierre

Judas - reçu par H____ le 8 Février 2002, Cuenca, Équateur.

Bonjour H____ !

Je vois qu’hier et aujourd’hui tu as attendu un message de Pierre dans lequel il parlerait de sa première rencontre avec Jésus. En fait nous avons pensé à cette possibilité, mais nous avons décidé que je devais continuer avec l’histoire. En fait, cela n’a pas vraiment d’importance, c’est seulement que tu es déjà très à mon écoute, et c’est peut-être mieux que de t’exposer à de trop nombreuses impressions au début de ton apprentissage. Ainsi donc, nous poursuivons.

Pierre était le propriétaire d’un bateau de pêche, un bateau typique de l’époque, d’environ vingt-cinq pieds de long. En fait, il n’était pas le seul propriétaire, mais il l’avait plutôt acheté avec son frère André. C’était possible pour deux personnes de gérer ce bateau, mais pour la pêche, ils ont dû embaucher quelques hommes étant donné qu’il était très difficile de ramer et de tirer sur les filets qui étaient assez lourds.

Comme je te l’ai dit, le bateau était échoué sur la plage quand Jésus et André sont revenus du camp de Jean le Baptiste. Pierre était seul, et son visage était sombre. Il était évident qu’il était de mauvaise humeur. André n’y a pas prêté attention et il lui a immédiatement présenté Jésus. Il a expliqué à son frère ce qui était arrivé dans la vallée du Jourdain, ce que Jean avait dit et la grande sagesse du Maître.

Oui, bien sûr, comment pouvait-il connaître la sagesse du maître, s’il n’avait pas payé la moindre attention à ce que Jésus lui avait dit ? Cependant, il faut imaginer la situation. André se considérait comme un disciple de Jean le Baptiste. Bien qu’il ne restait pas avec lui en permanence dans son camp, il lui rendait visite très souvent, seul ou avec ses amis.

[H : L’histoire biblique indique que Jean l’avait accompagné à cette occasion.]

Jean, le fils de Zébédée, l’accompagnait fréquemment, de même que son frère Jacques. Pierre appartenait également à ce cercle de disciples. Mais à cette occasion, André avait fait le voyage seul.

Ce que je veux expliquer est qu’André avait bien entendu une confiance absolue en son Maître Jean — le Baptiste bien entendu, — et comme ce dernier avait dit que Jésus était le Messie attendu par les Juifs, alors cela devait être vrai. Et le Messie devait posséder beaucoup de sagesse et de puissance, ne les avait-il pas ? Les mortels et les esprits souvent voient ce qu’ils veulent voir et ne voient pas vraiment la réalité. En ce qui concerne la sagesse de Jésus, André avait raison. Toutefois, la pratique de vivre une réalité personnelle et de projeter ses propres idées sur d’autres personnes et de considérer cela comme la réalité, conduit fréquemment à de grandes erreurs. Te souviens-tu de ce que tu as lu sur les apôtres, alors qu’ils attendaient le retour rapide de Jésus après ses dernières apparitions ? Tu te souviens aussi qu’ils pensaient que Jésus établirait un Royaume matériel sur la terre, et donc projetaient leurs idées en filtrant le discours du maître sur ce qu’ils voulaient entendre, et pas sur ce que Jésus avait vraiment dit. Il s’agit d’un comportement très humain.

Mais retournons à notre histoire, Pierre était de très mauvaise humeur. Il écoutait à contrecœur l’histoire d’André. Il l’interrompit quelques fois avec un grognement, sans exprimer « J’accepte » ou « Je ne suis pas d’accord », jusqu’à ce que le Maître intervienne disant :

« Simon, qu’est-ce que je t’ai fait ? »

« Qu’est-ce que tu m’as fait ? » Rien !

« Alors, qu’est ce qui ne va pas avec toi ? »

C’est alors que Pierre lui a dit ce qui suit :

Dès qu’André fut parti pour visiter le Baptiste, la belle-mère de Pierre est tombée malade. Et lorsque je te décrirai ses symptômes, tu vas immédiatement comprendre que c’était un cas d’appendicite et à coup sûr, un cas grave d’appendicite, où le ventre de la femme était déjà dur comme une planche de bois.

[H : Une péritonite]

Oui, une péritonite. Eh bien, aujourd’hui, un cas d’appendicite ne présente, en général, aucune gravité. Une petite intervention et quelques antibiotiques suffisent pour guérir la maladie. Cependant, ce ne fut pas toujours le cas. Eh bien, en quelques mots, la probabilité que la femme allait mourir était très élevée.

Alors, Jésus demanda à Pierre : « Simon, pourquoi n’irions-nous pas visiter ensemble ta belle-mère ? »

« Connaîtrais-tu une méthode de guérison ? » Demanda Pierre avec surprise.

Jésus a souri. « En fait, c’est le travail du Messie, de sauver des vies. »

Alors, Pierre et son frère conduisirent Jésus à leur maison. André s’était retranché dans son silence habituel. Il aimait la belle-mère de son frère, c’était une brave femme, et il était malade de connaître son état.

Lorsque Jésus vit la condition de la femme, il se rendit compte immédiatement de la gravité de la situation, mais lorsqu’il a placé ses mains sur elle, la dame est tombée dans un profond sommeil, dont elle ne se réveillerait seulement le lendemain matin.

En dépit de l’invitation de Pierre et d’André de rester à dîner avec eux, le Maître leur a dit au revoir. Il a quitté la maison et il s’est dirigé vers une petite pièce qu’il avait louée non loin de la maison des frères.

Le lendemain, très tôt dans la matinée, Jésus fut réveillé par quelqu’un qui frappait vigoureusement à la porte de sa chambre.

« Maître, Maître ! » quelqu’un criait. « Viens, vite ! »

Et quand il ouvrit la porte, il vit Pierre, avec un visage aussi radieux que le soleil.

« Tu l’as guérie, tu l’as guérie, c’est incroyable ! » Simon cria. « Elle s’est réveillée ce matin comme si de rien n’était ! Viens avec moi ! »

Et c’est alors que Jésus est entré pour la deuxième fois dans la maison de Pierre, et il a pu vraiment vérifier le grand succès de la guérison qu’il avait effectuée l’après-midi précédente. La belle-mère de Pierre l’attendait avec un petit déjeuner copieux et un visage exprimant un large sourire de remerciement. Pierre a insisté pour que Jésus abandonne sa petite chambre et vienne vivre avec eux. Et il l’a fait. Et dès lors, Jésus, Pierre et André partagèrent le même toit alors qu’ils étaient à Capharnaüm.

Avec cela, je terminerai mon message. Je te souhaite une belle journée.

Ton frère Céleste, Judas.

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 **Simon**

© Geoff Cutler 2013

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