Messages Contemporains 2002
Quelques questions sur Bethsaïde et les disciples
Judas - reçu par H____ le 25 Février 2002, Cuenca, Équateur.
Mon cher frère H____ ,
Je voudrais profiter de cette occasion pour clarifier certains doutes qui te perturbent. Ce ne sont pas des problèmes majeurs, mais il est bon d’y consacrer quelque temps.
Tout d’abord, depuis ton adolescence, il t’est difficile de comprendre comment Jésus « força » ses disciples à quitter leurs foyers et à renoncer à leurs épouses et leurs enfants. N’était-ce pas cruel et irresponsable ? Nous sommes arrivés à un tel point dans notre histoire, que nous pouvons maintenant répondre à cette question.
Tout d’abord, tu sais qu’une grande partie du ministère public de Jésus a eu lieu en Galilée. En d’autres termes, ses disciples, qui étaient originaires de Galilée ou d’une province voisine, ont rarement quitté leurs foyers pendant une longue période. Par conséquent, pendant une grande partie du ministère de Jésus, ils eurent l’occasion de rendre visite à leurs familles et même de passer des semaines entières avec elles.
Quant à leur soutien financier, nous avons vu que, dans le cas de Nathanaël, il était un homme riche dont l’absence n’a pas laissé sa famille sans revenu. Il avait des employés et des terres, et sa famille put toujours subvenir à ses besoins et plus encore.
Dans le cas des enfants de Zébédée, tu sais que leur père avait des plantations et quelques bateaux de pêche. Il n’était pas, par conséquent, un pauvre homme et put s’offrir le « luxe » d’envoyer deux de ses enfants accompagner le Maître et vivre avec lui.
Les personnes célibataires qui ont accompagné Jésus n’eurent pas à se soucier de leurs familles, étant donné que leurs frères s’occupaient du bien-être de leurs parents. Et donc, lors des trajets du Maître vers la Judée ou la Décapole, il n’y eut jamais de situation où l’absence de ses disciples de leur domicile a causé des problèmes.
Nous avons également vu que dans le cas de Pierre et Philippe, tous deux étaient des pêcheurs, mariés et avec des enfants, des gens qui tout en étant pas riches, n’étaient pas pauvres. Et là nous pouvons voir le grand cœur de Jean Zébédée. Il s’est engagé à s’occuper des deux bateaux, de les équiper et de les envoyer en mer. Par conséquent, même après déduction des surcoûts causés par le paiement du travail d’autrui, il restait toujours plus qu’assez pour leurs familles. Je pense que cela a répondu à tes questions.
Hier, j’ai observé, en souriant, comment tu recherchais, sur Internet, des informations sur Bethsaïde. Tu t’es souvenu qu’il y avait, vraisemblablement, deux villages du même nom. Pierre, André et Philippe sont nés dans l’un d’entre eux, lequel était censé être situé au sud de Capharnaüm ou Kpar Nahum. L’autre village, ou plutôt, l’autre ville, était au nord du lac, un peu éloigné de la rive, et elle fut fortifiée par Philippe le tétrarque, qui l’a baptisée « Bethsaïde Julias. »
Tu te rappelles que je t’ai dit comment, Jésus, Pierre et André ont traversé le lac vers la rive opposée, me référant manifestement à Bethsaïde Julias. Jésus et ses quatre disciples « zélote » sont revenus à pieds Kpar Nahum, en traversant le Jourdain, là où ils ont rencontré Matthieu. Une fois de plus, la référence indique sans aucun doute la ville de Bethsaïde Julias.
Tu as alors tu as commencé à douter. Avais-tu mal reçu cela ? Avais-tu confondu les deux Bethsaïde ? Mais si c’était le cas, l’histoire n’avait plus beaucoup de sens. Comment auraient-ils pu rencontrer Matthieu dans son poste de douanes, si en fait ils étaient revenus de Bethsaïde, au sud de Kpar Nahum ? Parce que dans ce cas, ils n’auraient franchi aucune frontière.
Maintenant, je te dis que l’existence de deux villages du même nom au bord du lac même est une conjecture d’érudits. Et c’est une fausse supposition.
En réalité, il y n’a qu’un seul village du nom de Bethsaïde, le village que je t’ai indiqué. Philippe a vraiment embelli le lieu, particulièrement en construisant une Acropole fortifiée sur la partie haute, laissant le petit village de pêcheurs en dehors des murs de la ville nouvelle.
À l’heure actuelle, les ruines sont à quelques milles du lac, dans une vallée. Mais tu as aussi lu que, dans les temps anciens, le lac s’étendait plus au nord, formant une grande baie.
Je suis heureux que les informations sur les fouilles effectuées à cet endroit en Israël t’aient calmé. Je ne me réjouis pas que tu aies douté, mais plutôt que tu aies vérifié si tu avais reçu correctement les informations.
[H : Franchement, je n’ai pas douté de toi mais de moi-même. Je sais combien il est facile de présenter mes propres pensées, et j’avoue que cela me fait peur parfois. Ces doutes me concernaient et n’étaient pas tournés contre toi.]
Eh bien, au moins, tu as maintenant vérifié un fait, et peut-être cela peut-il t’aider à avoir un peu plus de confiance en toi. Cette confiance est un ingrédient très important afin que tu reçoives correctement ces messages.
C’est tout pour l’instant. Que Dieu te bénisse.
Judas.
© Geoff Cutler 2013