Messages Contemporains 2001

Avertissement de danger et les choix auxquels nous faisons face

Judas - reçu par H____ le 22 Août 2001, Cuenca, Équateur.

Bonjour H____ ! Tu m’as appelé, mais je vois que notre lien n’est pas très bon. Tu peux sentir cela, aussi, parce que tu ne me voies pas clairement. Tu es somnolent; ce n’est peut-être pas le bon moment.

Eh bien, si tu insistes, nous pouvons essayer. Mais il faut choisir un sujet facile.

[H : Comme tu le sais peut-être, depuis longtemps, je m’interroge sur l’auto-défense. J’ai reçu deux réponses, par Amada Reza et Kathryn Stokes, respectivement de Marie et de Jésus. Les deux réponses ont convenu que, logiquement, le choix est une question de libre arbitre, mais que jamais, en aucune circonstance, la violence ne peut être approuvée, même en cas de légitime défense. Ils ont également expliqué que, lorsque quelqu’un prie pour la protection, ce quelqu’un n’aurait pas à faire face à la nécessité d’utiliser des armes, parce que cela n’arriverait pas qu’il/elle serait au mauvais endroit au mauvais moment. En d’autres termes, les conseils obtenus mèneraient la personne qui prie pour la protection le long de chemins évitant les dangers.

Mais je me suis alors demandé comment il était possible que Jésus soit mort d’une mort violente. Il a eu davantage d’indications que n’importe quelle autre personne. Et comment est-il possible que tant de martyrs soient morts violemment, alors que nous supposons qu’ils étaient des gens remplis d’Amour et de Foi, toutefois, il semble qu’ils n’ont pas bénéficié de protection.]

Les deux messages reçus par Amada Reza et Kathryn Stokes disent la vérité. Et entre la mort violente de Jésus et le contenu des messages mentionnés, il y a simplement une contradiction apparente. Oui, c’est un sujet facile; Je vais t’expliquer cela en détail.

Tu as lu que Jésus savait qu’il était en danger. Premièrement, il y a le message de Jean-Baptiste énonçant explicitement que Jean avait prévenu Jésus. Jean était déjà « mort », mais avait maintenu des contacts avec Jésus depuis le monde des esprits. Et ici entre dans le principe dont nous avons discuté dans le cadre de la Loi de l’Activation, autrement dit, tu peux interpréter l’avertissement comme une bénédiction, une occasion de fuir. Mais une bénédiction n’est pas obligatoire, ce qui signifie, qu’il revient toujours à l’individu de prendre la décision.

Jésus a pris l’avertissement au sérieux. Tu peux lire dans la Bible qu’il a ostensiblement campé sur le Mont des oliviers, ou plutôt, dans le jardin de Gethsémani. Il aurait facilement pu trouver à se loger à Jérusalem. Il était également possible pour lui de passer la nuit dans la maison de son ami, Lazare, de Béthanie, à quelques kilomètres de Jérusalem, juste en face du Mont des Oliviers. Il n’a pas obtempéré. Pourquoi ? Pour des raisons de sécurité.

C’était ma trahison qui a fourni aux sbires du grand-prêtre les informations concernant ses allées et venues, et donc ils l’ont trouvé et l’ont emmené prisonnier.

Bref, Jésus avait l’occasion de s’échapper, de fuir, il avait reçu l’avertissement en temps voulu, mais il n’en a pas profité. Il a pris certaines précautions, mais il est resté pratiquement dans la ville, ou tout près d’elle, pleinement CONSCIENT du danger. Bien sûr, il ne cherchait pas la mort, mais il a compris qu’après plusieurs années passées avec nous, après avoir prêché continuellement, même nous, ses disciples les plus intimes, ne le comprenions pas véritablement, et que notre foi était minime.

Il savait que chaque événement, même en apparence fatale, sont porteurs d’opportunités et il a pris un risque. La conséquence de son attitude fut sa mort, certes, mais au-delà, ce fut aussi sa résurrection, et comme tu l’as compris, c’est sa résurrection qui a finalement convaincu les disciples. C’était sa résurrection qui a permis le développement de la foi de ses disciples de telle façon que la venue de l’Esprit Saint, de façon si spectaculaire, comme cela s’est produit à la Pentecôte, fut possible. En ce sens et seulement dans ce sens, sa mort fut un sacrifice pour l’humanité. Et comme A.R. te l’a dit, cette décision a provoqué en lui le seul doute concernant sa mission. « Avait-il tout accompli au mieux de ses capacités ? » « Aurait-il dû se protéger et rester plus longtemps avec ses disciples ? » Une décision difficile, mais il a fait le bon choix.

Je ne veux pas que tu te méprennes. La résurrection de Jésus, ou sa mort précédente, ne furent pas la cause de Salut, tu le sais déjà. C’est l’impact de ces événements sur les disciples de Jésus qui fut décisif.

Tu as lu le Nouveau Testament plusieurs fois. Dans certains Évangiles, les disciples sont dépeints comme un groupe de gens stupides, incapables de comprendre quoi que ce soit. Eh bien, ce n’était certainement pas exact, mais il est également vrai que nous ne comprenions pas tout. Et, selon le texte de l’Évangile, bien que ce soit exagéré, peux-tu imaginer que les disciples de Jésus avaient assez de foi, suffisamment de maturité et d’esprit de décision pour recevoir l’Esprit Saint de manière spectaculaire ? Très certainement non. Ce fut l’expérience de la crucifixion de Jésus, qui les a laissés morts de peur, désespérés, puis, la résurrection et la vision du maître ont établi en eux la foi vraie, ferme, et sûre. Et sans cette foi, la Pentecôte n’aurait pas été possible, du moins pas si rapidement. Si Jésus avait décidé de se cacher, de fuir, cela n’aurait pas été mal pour autant. Comme dans tant de nombreuses situations, il y avait plusieurs options, et c’est alors que les perceptions de l’âme peuvent nous aider à choisir la meilleure option.

Tu peux interpréter les cas des martyrs de la même manière. Ils avaient eu connaissance du danger, ils ont donc eu l’occasion de sauver leur vie, mais ils ne l’ont pas fait. Ils ont choisi la mort, afin d’être un exemple, ou pour d’autres raisons. Il y a même des raisons assez proches du suicide. Tu as lu à ce sujet.

Mais, de cette histoire, tu peux déduire une conclusion très importante :

Lorsque tu fais face à un problème, il y a généralement plusieurs solutions. Il y a des solutions vraiment mauvaises et d’autres solutions plus ou moins bonnes. Mais il n’y a pas une seule bonne solution. Par conséquent, nous avons presque toujours la possibilité de choisir parmi plusieurs solutions viables.

Tu penses au cas de Jagerstatter. Très bien. Elle s’intègre merveilleusement bien ici. Peux-tu résumer en quelques mots cette histoire très connue ?

[Franz Jagerstatter, né le 20 Mai 1907 à St. Radegund, Autriche, a été appelé dans l’armée de l’Allemagne hitlérienne pour la première fois en août 1940. Il avait une grande famille et cultivait une ferme, il fut libéré des obligations militaires et a pu rentrer chez lui après quelques jours. En octobre, il fut obligé de rejoindre l’armée, où il a servi jusqu’au mois d’avril 1941, mais il ne fut jamais envoyé au combat en première ligne. Lorsque la situation de l’Allemagne a empiré au cours de la seconde guerre mondiale, Jagerstatter reçut une fois de plus l’ordre de rejoindre les rangs militaires. Cependant, le 1er mars 1943, il a catégoriquement refusé de s’exécuter. Il a déclaré qu’en aucun cas, il ne se mettrait au service de la domination mondiale d’Hitler.

Jagerstatter n’était pas en contact avec les groupes de résistance autrichiens, il a agi en accord avec sa propre conscience. Il savait que son comportement ne changerait pas le cours de l’histoire, mais il a voulu marquer les esprits. Parmi les officiers militaires qui l’interrogeaient il y avait un colonel très compréhensif qui lui a expliqué que son refus signait sa condamnation à mort. Il a insisté pour que Jagerstatter prenne soin de sa famille, laquelle aurait à souffrir de son refus, conformément à la loi du « Sippenhaftung », qui signifiait que la responsabilité était partagée par toute la famille. C’est une loi qui a permis au régime hitlérien d’exercer une forte pression contre toute intention d’insurrection et l’exécution d’innocents proches des dissidents. Le colonel a même promis à Jagerstatter qu’il ne serait pas envoyé sur la ligne de front, mais dans un hôpital militaire, où il pourrait aider les blessés, sans avoir besoin de toucher une seule arme. Mais Jagerstatter est resté sur sa position et son refus. Le 9 août 1943, Jagerstatter a été transféré à Brandebourg/Havel et fut décapité à 16h00; il fut le premier de 16 victimes.

Il y a un groupe, dans l’Église Catholique, qui prône la béatification de Jagerstatter. Mais Il y a aussi beaucoup de résistance contre cette proposition, parce que certains responsables de l’église nommée pensent que Jagerstatter a agi de façon exagérée, qu’il n’a pas seulement risqué sa propre vie, mais aussi la vie de toute sa famille.]

Eh bien, Jagerstatter a-t-il fait le bon choix ? Eh bien, tu ne dois pas oublier qu’il existe presque toujours plusieurs options viables. Si Jagerstatter a agi de cette façon en suivant sa conscience, il a fait le bon choix. Si sa conscience lui avait conseillé de céder, cela n’aurait pas été mal non plus. Les deux options sont acceptables. La seule option Inacceptable aurait été de, volontairement, soutenir un régime criminel.

N’oublie pas, outre un choix optimal, il y a presque toujours d’autres bonnes options. Nous avons la possibilité de choisir. De plus, le choix optimal, pour une personne, dépend de son état d’âme. Deux personnes dans la même situation auront très probablement des bonnes options différentes.

Ce que je souhaite transmettre est, écoutez votre voix intérieure, laissez-nous vous guider, et faites tout avec amour. De cette façon vous ne pouvez pas mal agir. Et si vraiment vous faites une erreur, rien n’est perdu. L’Univers du père permet toujours d’effectuer des corrections, tôt ou tard.

Mais maintenant nous devons arrêter. Tu es somnolent et tu peux difficilement suivre ce que j’essaie de t’expliquer.

Oui, transmets à G____ .

Bonsoir, ton frère, Judas.

© Geoff Cutler 2013

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