Messages Contemporains 2001

La communication de la Vérité, et l’utilisation des paraboles

Judas - reçu par H____ le 12 Décembre 2001, Cuenca, Équateur.

Et pourquoi vous inquiétez-vous tant à propos de vos vêtements ? Regardez les lis des champs, comment ils croissent ; ils ne peinent ni ne filent ; et pourtant, je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas mieux habillé que l’un d’eux. - Mattthieu 6:27-28

Oui, bien sûr, tu sais cela.

Lorsque Jésus se retirait, en tant qu’adolescent et adulte, sur les collines environnantes de Nazareth, dans la forêt, pour chercher la tranquillité, il ne le faisait pas exclusivement pour prier, c’est-à-dire, pour converser avec le Père Céleste. Il l’a également fait pour la méditation et la contemplation.

Les nouveaux enseignements qu’il proclamerait par la suite sont très vite devenus très clairs pour lui. Ils étaient de simples enseignements. Cependant, il s’est également rendu compte qu’ils étaient très difficiles à exprimer avec des mots. Tu connais ce problème. C’est la même chose lorsque tu essayes d’expliquer les messages de James Padgett à d’autres personnes, ils ne comprennent pas un seul mot de ce que tu dis.

C’est donc dans ces moments de retrait que Jésus a développé sa spécificité oratoire, ses paraboles et ses comparaisons, qui, d’une manière brillante, et sous une forme compréhensible par tous, ont transmis des contenus abstraits avec des mots très simples, comme dans l’exemple mentionné ci-dessus. De la même manière que le conte de fées du « Roi Nu » décrit une situation sociale complexe d’une façon que tout le monde peut comprendre.

[H : Dernièrement, il y a eu des discussions au sujet « de la cécité auto-imposée » dans les sociétés humaines, où les règles sociales produisent la peur, empêchant les gens d’exprimer leur mécontentement ouvertement, de sorte qu’ils vivent dans le bonheur apparent sans trouver un moyen de sortir de leur conflit. Une société formée de louanges mutuelles et de répression. La base pour ces discussions était le conte de Hans Christian Andersen : « Le Nouveau Costume de l’Empereur », écrit en 1837.

Il raconte l’histoire d’un roi qui était seulement intéressé par ses toilettes. Deux fripons sont alors venus, en disant qu’ils tissaient les étoffes les plus magnifiques, les plus chatoyantes, les plus légères du monde, et qui, de plus, possédaient un charme magique, elles sont invisibles pour ceux qui ne sont pas à la hauteur de leur tâche ou qui sont des sots avérés.

Le roi, bien sûr, voulait ce tissu pour un nouveau costume. Il demanda d’apporter toute la soie, tout l’or, tout l’argent, toutes les pierreries demandés. Les filous livrèrent le tissu (fictif) après que plusieurs membres de la cour aient inspecté leur travail. Aucun d‘entre eux n’a vu le tissu, mais tous ont affirmé qu’il était beau (parce qu’en admettant qu’ils ne le voyaient pas, ils se seraient déclarés stupides ou incompétents). Le roi ne pouvait pas le voir non plus, mais il ne pouvait pas l’admettre. Les filous fabriquèrent le costume avec une longue queue de tissu ; le roi se déshabilla et « revêtit » le nouveau et beau costume, défilant dans les rues de la ville. Toutes les personnes (connaissant les caractéristiques du tissu) ont exprimé leur admiration et leur étonnement devant une telle beauté jusqu’au moment où une fille innocemment dit : « Mais le roi est nu ! »]

C’est ainsi que les paraboles du Royaume de Dieu sont nées, le comparant à la graine de moutarde et au levain dans le lot de pâte, ainsi que beaucoup d’autres, constituant par la suite un trésor inépuisable d’enseignements simples mais profonds.

Cependant, comme je l’ai déjà expliqué, il y avait aussi une troisième raison pour les retraits de Jésus. C’était le conflit avec son père, les positions irréconciliables du père et du fils en ce qui concerne le rôle du Messie.

Lorsque Jésus était encore un garçon, ou même encore un adolescent, Joseph pouvait tolérer les opinions de son fils, sans toutefois les accepter. Mais quand Jésus est devenu un homme d’âge mûr, les choses ont changé.

Les tensions réclament des solutions, et elles produisent souvent des explosions regrettables. Et c’est ce que Jésus a essayé d’éviter. Marie a décrit cette situation de manière très expressive dans un message au Dr Samuels. Finalement, Jésus a décidé d’abandonner la maison familiale et s’est établi dans un autre lieu. Il a choisi Capharnaüm, le Capharnaüm biblique. Là, il a vécu parmi les travailleurs et les pêcheurs, travaillant dans les chantiers navals ou sur les bateaux de pêche. Il était facile pour lui de trouver du travail. Il était un homme de constitution robuste et une forte musculature était toujours appréciée.

Je ne veux pas dire que Jésus a abandonné complètement sa famille. Il est souvent revenu à Nazareth pour rendre visite à ses parents et amis. Mais il ne vivait plus avec eux. Comme les physiciens le disent, l’amitié et la compréhension s’accroissent proportionnellement au carré de la distance.

C’est à cette période que Jésus a également rencontré certains de ceux qui deviendraient plus tard ses apôtres, comme Pierre, André, les frères Zébédée, etc. Cependant, la relation entre eux était alors simplement une relation de travail. Mais tu dois comprendre que Jésus, plus tard, n’est pas simplement passé près d’une barque, a vu une personne inconnue, et lui a dit : « Suis-moi ! » et la personne prénommée a immédiatement tout quitté pour le suivre. Non, les premiers disciples connaissaient déjà Jésus, et c’est seulement lorsqu’il a acquis une certaine réputation en tant que maître, que les personnes ont pu le suivre, motivées par cette simple invitation, comme dans le cas de Matthieu.

Nous pouvons dire que la vraie maison de Jésus adulte était Capharnaüm, et non Nazareth. Ce fut à Capharnaüm que les gens l’ont accueilli et l’ont suivi. Les liens de Jésus avec Nazareth ont persisté, il a même entrepris la première étape de son ministère public dans cette ville à travers son discours dans la synagogue, mais tu sais aussi qu’il fut rejeté il et qu’il a dû quitter cet endroit.

Ce fut différent sur les rives de la mer de Galilée. Ce furent les lieux où Jésus a travaillé avec plus de succès, et où les premières communautés chrétiennes se sont formées, les communautés qui ont été fidèles aux enseignements authentiques de Jésus, même si l’église orthodoxe, d’influence païenne, a imposé sa domination.

Tu te souviens de ces mots dans le Nouveau Testament:

Malheur à toi, Chorazin ! Malheur à toi, Bethsaïda ! Car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. C’est pourquoi, au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. Et toi, Capharnaüm, qui a été élevée jusqu’au ciel, tu seras abaissée jusqu’au séjour des morts. - Matthieu 11:21-23

C’est cette église orthodoxe qui a contrôlé le développement du texte de l’évangile et qui, voyant la résistance obstinée des communautés au bord du lac à l’encontre de ses enseignements falsifiés, a introduit ces malédictions qui n’ont jamais été dans la bouche du Maître.

C’est tout pour aujourd’hui, mon cher frère. Je te dis au revoir, souhaitant que Dieu puisse remplir ta vie avec Ses bénédictions.

Je suis Judas, ton frère et guide dans l’esprit.

© Geoff Cutler 2013

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