Messages Contemporains 2001
Après la révolte des contribuables de 6 AP. J.-C.
Judas - reçu par H____ le 5 Novembre 2001, Cuenca, Équateur.
[Rires de Judas]
C’est merveilleux ce que M____ t’a écrit ! C’est une réprimande méritée. Tu le sais, mon cher ami, cela s’appelle la sagesse. Ce n’est pas seulement de l’intelligence, non, cela va au-delà. C’est de la compréhension, de la perspicacité, aboutissant à des conclusions qui sont souvent si simples…
Tu lui a écrit que l’un des moments clés de ta vie s’est produit lorsque tu as réalisé que la connaissance n’était pas tout.
[H : J’ai écrit : En Autriche, les enseignants du primaire sont diplômés des académies éducatives. Ils n’ont pas un titre académique. Mais les enseignants de collège ont un diplôme universitaire, et ils ont un master ou un doctorat.
Nous avons l’habitude d’appeler les enseignants de l’école primaire « Maître » et les enseignants du collège ou du lycée « Professeur ». Mais après avoir appelé pendant 4 années son enseignant « Maître », un de mes camarades de classe s’est trompé et lors de la première année de l’école, au tout début de ce nouveau cycle de l’école, il a appelé son enseignant « Maître » au lieu de « Professeur ». Cet enseignant s’est alors mis en colère [ici, originellement, il y avait un mot de quatre lettres] : Comment oses-tu, cria-t-il. Es-tu fou ? La prochaine fois pourquoi ne m’appelleras tu pas éboueur ou cheminot ?
Mon père était un cheminot. Et donc on m’a fait comprendre qu’il était une poubelle et donc que j’étais aussi une poubelle. Et j’ai compris (instinctivement, car à cet âge [dix ans] le raisonnement n’est pas assez développé, je pense) que, pour réussir, je devais avoir une position dans la société. Et c’est ce qui s’est produit.
Par exemple, lorsque le professeur (le même) faisait passer un examen oral à un étudiant, et que l’étudiant ne connaissait pas la réponse, il le réprimandait farouchement [J’ai exprimé cela de façon un plus grossière dans ma lettre]. Mais si l’étudiant était le fils d’un autre professeur ou le fils d’un membre éminent de la société, il lui disait simplement : Alors mon garçon, qu’est ce qui t’arrive ? Je sais que tu connais la réponse. Je sais que tu as étudié. J’ai parlé avec tes parents. Es-tu nerveux ? Eh bien, calme-toi, assieds-toi et demain, nous continuerons.
Je fus le meilleur élève de mon lycée et je fus un des meilleurs étudiants à l’Université. Je fus un très bon joueur d’échecs (ce qui était très important pour moi), et en dépit de mes capacités pour le dessin, j’ai, en partie, rejeté les arts graphiques parce que les arts demandaient très peu d’efforts intellectuels, ou du moins c’est ce que je pensais.
L’intellect était tout pour moi, car je pensais que c’était seulement à travers lui que je pourrais me développer, parce que je n’étais pas issu d’une bonne classe sociale. Maintenant je méprise la noblesse, ces riches avec leurs parties et leurs photos dans les magazines parce qu’ils représentent précisément ceux qui m’ont obligé à être meilleurs qu’eux pour finalement parvenir à une position inférieure. J’ai compris que j’étais né avec toutes les portes hermétiquement fermées contre moi.
Maintenant, je commence à changer et enfin, je suis conscient de mon dédain et de mes lacunes. Je me rends compte que certaines portes ont peut-être été et sont toujours fermées pour moi, mais que, pour la même raison, j’ai la possibilité d’ouvrir d’autres portes, beaucoup plus importantes, auxquelles les gens ne prêtent aucune attention.
C’est ce que je fais maintenant.
En fin de compte, alors, il y a eu des changements radicaux dans ma vie, ou plutôt, dans mon attitude ou dans l’appréciation des choses. Quel dommage que cela m’ait pris tant de temps.]
Et elle t’a répondu, entre autres, avec un poème :
[H : M____ répondu :
Car le maître est le sage, qui parle la vérité, entre le discours et la pensée, entre le courage et la faiblesse, la seule base à choisir, est la vérité.
Je parle la vérité, dit le Courage. Je refuse la vérité, dit la faiblesse. Je suis la persévérance, dit le discours. Je suis toujours empêtré dans mon refus, dit la pensée.
Les penseurs sont soumis aux faibles. Le sage parle la vérité.]
Ne te contente pas de lire cela, réfléchis-y. C’est la sagesse.
Ne te trompes-tu pas toi-même ? Tu dis que tu as changé d’attitude. Mais étant donné que tu continues, avec le même zèle, d’accumuler des connaissances et la compréhension des choses, il me semble que ce n’est pas vrai. Parle la vérité et ne te trompe pas toi-même.
Un des buts de mes communications est de transmettre une description de la vie de Jésus. Il y a peu, tu étais embrasé avec le désir de connaître cette vie. Maintenant, il semble que ton intérêt n’est plus aussi grand. Je suis conscient que cette information n’est pas importante pour le développement spirituel de l’homme. Mais je suis également conscient que beaucoup de gens seront attirés par ce genre d’information, et cette attraction peut également conduire à étudier les enseignements que je te communiquerai par la même occasion. C’est pourquoi je voudrais continuer avec l’histoire.
Nous avons parlé de la révolte des contribuables et de ses terribles conséquences pour beaucoup. Certains sont morts dans les combats, d’autres ont été condamnés à une horrible crucifixion, d’autres encore ont été exilés comme des esclaves, ce qui était souvent pire que la mort, surtout lorsqu’ils ont été assignés aux mines de soufre en Sicile, où, après quelques mois ou quelques années, ils mourraient dans des conditions horribles, n’étant plus que le pâle reflet des êtres humains qu’ils avaient été autrefois.
Mais, après la tempête, le soleil brille à nouveau et fréquemment la vie est plus prospère qu’avant. La famille de Joseph a prospéré. Joseph avait de l’argent et pouvait se permettre de voyager fréquemment à Jérusalem, et d’assister à la célébration des fêtes dans la ville sainte. En fait, il avait tellement d’argent qu’il a même acheté une maison à Jérusalem, devenant légalement un citoyen de Jérusalem.
Joseph a également accompli son désir de rejoindre les rangs des Pharisiens, à la Maison de Hillel, et, à travers ses études intenses des Écritures, il a gagné la réputation d’être un savant, un homme juste et respectable. Et ainsi, peu à peu, les conditions préalables à l’admission ultérieure de Joseph au Sanhédrin, cour Juive suprême, ont été posées. Ce fut un grand honneur, auquel peu pouvaient prétendre.
Je te communique ces informations afin que tu abandonnes, une fois pour toutes, l’idée selon laquelle Jésus a vécu dans un environnement de pauvreté extrême, comme le fils de paysans ignorants.
Lors d’un de ces voyages à Jérusalem, dont la famille profitait pour rendre visite à leur parenté, il a rencontré son cousin Jean, qui, plus tard, devint le célèbre Jean Baptiste. Mais nous parlerons de son histoire dans un autre message.
En ce moment-là, comme tu peux facilement l’imaginer, Jésus était déjà pleinement conscient de son destin comme le Messie de l’humanité. C’était la destinée qui l’attendait et qu’il a assumée librement. Ainsi il en fut de toute sa vie. Nous ne créons pas le sens de notre vie, nous devons plutôt y faire face. Nous avons la possibilité d’assumer la responsabilité ou de l’éviter. Et ce n’est pas seulement un destin; c’est une chaîne de défis que nous devons surmonter, afin que nous soyons fidèles à nous-mêmes.
La vie de Jésus est également instructive en ce sens que nous pouvons voir comment il a géré les choses. Afin de trouver des réponses et des solutions, Jésus n’a pas étudié la psychanalyse, il n’a pas non plus lu de volumineux traités de philosophie, non. Il est simplement entré en communication avec son Père, avec notre Père, avec qui il conversait. Tu peux appeler cela de la méditation, de la prière, mais en fait, c’était simplement des conversations, où le Père lui a révélé ce qu’il avait besoin de savoir et de comprendre. Et la compréhension est venue avec l’Amour auquel Jésus aspirait tant, et qu’il a reçu en abondance.
Cela ne diminue pas l’importance des accomplissements de chacun. Jésus travaillait, il ne vivait pas comme un ermite ou un ascétique oriental dans une grotte, en attendant l’illumination définitive. Il a vécu une vie normale, travaillant dans l’atelier de son père, ses mains sont devenues rugueuses au contact du bois et de la pierre, et ses muscles sont devenus durs sous le poids du marteau et de la hache. Mais, dans son temps libre, il a formé les muscles de son âme. Tout le monde peut le faire. La spiritualité ne signifie pas échapper à la réalité banale de la vie. La spiritualité facilite plutôt la capacité de vivre cette vie, que si souvent vous n’aimez pas, avec dignité et bon sens.
Les propos « Ne remplissez la vie avec des heures, mais les heures avec la vie » sont porteurs d’une grande vérité. La vraie vie, (je le répète parce que cela vaut la peine de le répéter), c’est la vie de l’âme. Et cette vie ne s’oppose pas à ce que vous appelez la vie réelle, mais plutôt qu’elle peut se répandre et s’élever à la hauteur de la dignité.
Si tu souhaites obtenir des informations, tu vas généralement vers quelqu’un qui a cette information. Il faut qu’il en soit ainsi. Si tu veux des informations spirituelles, va vers le Père, qui est le détenteur de la Vérité, qui est la Vérité. Tu ne dois pas compter sur les modèles de troisième main de Vérité, pour quoi faire ? La Vraie Source est accessible à tous. Demande et tu recevras des réponses.
Mais, comme le dit la Bible, « cherchez premièrement le Royaume de Dieu et toutes ces choses vous seront données par-dessus », c’est-à-dire recherche l’Amour de Dieu, parce que cet Amour te donnera la foi, et la vraie foi est la connaissance. Et ainsi, de nombreuses questions trouveront leurs réponses avant même qu’elles soient formulées.
Eh bien, mon frère, je vois que la réprimande de M____ fut fructueuse. Elle sait, mieux que moi, comment te gérer. [Rires de Judas]. J’espère pouvoir aussi compter sur sa collaboration à l’avenir.
Lorsque tu parviens à te convertir à cette attitude, celle d’aller au Père, dans une partie de ta vie, ta spiritualité ne sera plus comme des montagnes russes, avec des hauts et des bas. Te rappelles-tu ce que tu as lu dans le message de Marie Madeleine à Amada Reza ?
C’est extraordinaire si tu réalises que ta nature spirituelle est ta vraie nature; tu ne seras pas autant affecté par le monde physique, toujours sujet à des changements, par rapport à celui qui place toute sa confiance dans les soi-disant réalités.
Si tu recherches la stabilité, repose toi sur des choses qui sont stables.
C’est tout ce que je souhaite dire pour le moment. Dans mon prochain message, si Dieu et ton état le permettent, je parlerai du pardon, de l’oubli, et de la manière dont Dieu pardonne les péchés. J’espère être en mesure de le délivrer prochainement.
Jusque-là, je te souhaite des rêves heureux. Tu le sais déjà, si tu as besoin, tu peux compter sur moi. Je transmets mes bénédictions à toute l’humanité et je prie pour que tous les hommes viennent à la prise de conscience de leur désir définitif : être à un avec Dieu.
Ton frère en esprit, Judas.
© Geoff Cutler 2013