Messages Contemporains 2001
Parties innocentes au terrorisme ?
Judas - reçu par H____ le 1er Octobre 2001, Cuenca, Équateur.
Mon cher H____ , la nuit dernière tu t’es endormi et tu m’as laissé au milieu d’un message, mais ce n’est pas grave. Ne t’inquiète pas à ce sujet. Il y aura toujours une autre occasion.
Au début de ce message, je tiens à saisir cette occasion pour dire à Geoff qu’il a trouvé deux réponses très utiles. Tout d’abord, le plus important à propos de la communication des messages, c’est l’Amour. Les messages, eux-mêmes, ne sont rien de plus que des béquilles le long du chemin. Deuxièmement, oui, il y a les gens qui vivent simplement ce message. Quant à Mère Teresa, elle a vécu le message sans l’avoir lu. Elle le savait, elle le sentait. Tout le reste de ses croyances importent peu. Elles peuvent être une gêne, un obstacle, mais comme tu le vois, elles ne peuvent pas arrêter complètement le développement. Tu peux vivre le message en toutes circonstances, quel que soit ta culture et en dépit des croyances et des idées fausses.
Mais maintenant je voudrais me consacrer à un autre sujet, complètement opposé, le sujet de la violence, comme le monde la connaît maintenant. En fait, le monde vit avec elle depuis la chute des premiers parents, mais, maintenant, puisque vous avez été témoin d’une attaque spectaculaire, elle est devenue plus visiblement présente. Je vais traiter les causes, les solutions possibles, etc.. Mais je ne peux pas faire cela dans un seul message, et je ne veux pas consacrer toute une série de messages à ce sujet. Je voudrais continuer avec un second cycle de messages sur la vie de Jésus et sur ses enseignements. Mais dans ce cycle, nous trouverons l’occasion de traiter de l’actualité à plusieurs reprises.
H____ , il y a quelques jours, tu as regardé, à la télévision, une interview avec un psychiatre. Elle traitait, bien sûr, la question du terrorisme. Le psychiatre a exprimé son opinion que les terroristes, en particulier Oussama ben Laden, sont narcissiques et qu’il n’y a aucune utilité de négocier avec eux et qu’ils ne comprennent que le langage de la force brutale.
Qu’ils soient narcissiques ou pas, les critères de ce médecin sont vraiment pauvres !
Tu peux considérer le terrorisme comme le symptôme d’une maladie. Et une maladie ne se manifeste pas spontanément mais elle a des causes et des racines. Et si un médecin veut guérir cette maladie, il doit connaître ses racines, parce que seul le traitement de la cause et non seulement des symptômes, peut réellement apporter la guérison.
Il y a eu beaucoup de débats au sujet de la situation inharmonieuse du monde. C’est vrai. Il a également été dit qu’en fait, même les États-Unis, ne sont pas la lumière du monde, que beaucoup d’inharmonie règne aussi dans cet environnement, et que, souvent, leurs attitudes se rapprochent dangereusement des attitudes terroristes, comme dans le cas par exemple de certaines actions gouvernementales secrètes au Nicaragua et au Guatemala. Et ce que je vais dire va blesser beaucoup de gens et causer des cris d’indignation. Mais qui a des oreilles pour entendre… tu sais déjà.
Ces faits ne sont pas les seules inharmonies de ce monde. Tout est beaucoup plus profond.
Par exemple, comment appellerais-tu un pays qui interdit l’utilisation de certaines substances chimiques sur son territoire, parce qu’elles sont dangereuses, cancérigènes, etc., mais permet leur production et leur exportation, car les dommages qu’elles peuvent causer en un autre lieu ne sont simplement pas importants ? Et il y a beaucoup de pays où règne cette mentalité.
Comment appellerais-tu un pays, qui permet la production et les exportations d’armes de guerre et fait semblant d’ignorer que ces armes sont utilisées conformément à l’usage prévu, à savoir faire la guerre ? Et ces pays abondent.
Comment appellerais-tu ceux qui récitent des vers comme ceux d’Emma Lazarus (Vers rédigés par la poétesse juive Emma Lazarus en 1889 et gravés sur la statue de la liberté à New York en 1903) …..
« Donnez-moi vos faibles, vos pauvres, Vos masses exténuées aspirant à respirer librement, Envoyez vers moi les sans foyers, les ballottés par les flots. J’élève ma lampe devant le portail d’Or! »
…avec les larmes dans leurs yeux lorsqu’ils profèrent ces belles paroles mais qui ne les vivent pas !
Comment appellerais-tu ces pays dits pauvres qui sont plus riches que les pays riches, mais où la richesse est entre les mains de quelques personnes ?
Comment appellerais-tu cette attitude, où la santé est sacrifiée pour obtenir plus d’argent et où les enfants sont délaissés afin de permettre d’obtenir des revenus plus élevés ?
Comment appellerais-tu cette attitude d’un sénateur qui s’oppose à la signature d’un traité de paix entre deux pays, parce qu’il dit que ce serait une honte pour la patrie ? Cependant, au cours du conflit, il avait envoyé son fils en sécurité à l’étranger. Oui, c’est vrai, quand certains « gens ordinaires » meurent, ce n’est pas grave.
Comment appellerais-tu un homme d’affaires, qui réduit les salaires de ses travailleurs en temps de crise (mais non le sien ni ceux de ses parents et amis), mais qui, plus tard, en période de prospérité, n’augmente pas leur salaire ?
Comment appellerais-tu les gens qui se considèrent comme des aristocrates, et considèrent que tous les autres sont tout simplement des plébéiens sans nom ni importance ? Ils font profession d’appartenir à une religion qui prône l’égalité des hommes, mais ils monopolisent les privilèges.
Comment appellerais-tu un membre du clergé d’une religion qui s’appelle « paix » et qui prêche la « guerre sainte »? Quelle invention dans ce mot ! Ça sonne comme du « sel doux ! »
Et je pourrais continuer encore avec cette liste, et écrire des milliers de lignes. Mais tu comprends déjà ce que je veux dire.
Les choses vont mal, à tous les niveaux, dans tous les pays, dans les religions, dans la vie quotidienne. Il s’agit de la terre que nous appelons inharmonie. Et une de ses excroissances est ce qu’on appelle le terrorisme.
Les valeurs, oui, il existe des valeurs. L’amour pour la patrie, par exemple. Te souviens-tu des images qui honoraient ces soldats sans bras ni jambes après la dernière guerre de ton pays ? Quels héros, ils étaient vraiment courageux ! Tout pour le bien-être de la patrie ! Sais-tu également qu’ils vivent maintenant dans la pire misère et que personne ne s’inquiète à leur sujet ? Oui, les valeurs de ce monde sont formidables.
Je n’écrirai pas aujourd’hui sur les solutions possibles. Médite sur ce que j’ai déjà écrit.
Mon cher B____ , puisque tu es l’un de ceux qui a posé la question sur la violence, je tiens aussi à ce que tu analyses où tu te situes dans cette image, quelles sont tes attitudes. Une des solutions, si je peux avancer, est certainement la prière pour l’Amour de Dieu. Pries-tu pour l’Amour Divin ? Tu devrais le faire.
Il s’agit d’un message horrible. Je n’aime pas critiquer, mais quand on me demande mon avis, je le donne sans mâcher les mots. En méditant sur ce problème, je ne pense pas à la justice. Tu te souviens, H____ , lorsque ton professeur de philosophie t’a demandé quelle était ta définition du mot justice ? Et tu es arrivé à la conclusion que cette définition n’existe pas. C’est un mot vague, nébuleux, impalpable, qui en fait ne sert pas pour autre chose que la rhétorique. Ne base pas tes idées sur cette prétendue justice.
Et toi, ma chère Cécilia, qui veut tellement savoir s’il y aura une guerre biologique ou pas, je te dis que nous ne sommes pas des diseurs de bonne aventure qui prédisent l’avenir. Nous pouvons deviner correctement, dans de nombreux aspects, ce qui arrivera, car nous avons plus de facilités et plus de connaissances que vous en avez, mais nous ne connaissons pas l’avenir. Nous ne pouvons faire que des projections. Tout dépend de la volonté des hommes. Nous ne pouvons pas interférer, seulement suggérer. Vous savez très bien que ce danger en effet existe. C’est tout ce que je peux vous dire. Priez. Ce sera une autre goutte apportant un peu plus d’harmonie dans ce monde.
Mon frère, je te laisse maintenant. Demain, nous traiterons d’un sujet plus agréable.
Avec mon amour et mes bénédictions, je suis ton frère en Christ, Judas.
© Geoff Cutler 2013